Faits divers

Compte - rendu du conseil municipal du 26 juillet 2006

Approbation du compte-rendu du précédent conseil : Didier Denestebe s'étonne auprès du maire du…

Approbation du compte-rendu du précédent conseil : Didier Denestebe s’étonne auprès du maire du fait que le compte-rendu non approuvé figure déjà sur le site internet de la ville.
« Avez-vous une explication à donner ? ». Réponse laconique : « Non ! ».

La première question orale posée par Michel Mur concerne l’état lamentable de « deux axes importants de la commune :la route de Notre-Dame à Saint-Martin et la route de Rochelongue. » Le Maire se fend d’une réponse de circonstance : « La voirie communale est une préoccupation essentielle…pour la route de Rochelongue voir le Conseil Général…Nous ne sommes pas restés inactifs…(il compte) démarrer des études dès cet automne.»
C’est l’occasion d’une première passe d’armes avec Régis Passerieux mis en cause dans son rôle de conseiller général : « La règle, c’est qu’à une question orale, il y ait une réponse et c’est tout…Vous interviendrez après…Arrêtez votre cirque.»
Le ton est désormais donné.

Didier Denestebe pose une deuxième question orale concernant les activités des Arènes du Cap et « le festival des annulations ». Monsieur le maire ne condescend pas à répondre et fait monter Sophy Banny au créneau : « Cette année il y a effectivement (déjà) eu deux annulations…mais il y aura une programmation gratuite en août avec Anne Romanoff…La seule aide au fonctionnement des Arènes sera de 15 000 € sous forme d’achats de places…Le film de Mocky n’a coûté que 20 000 €… » Quant à la question de savoir pourquoi en 2003 le spectacle de Laurent Gerra nécessitait 56 000 € de subventions et rien aujourd’hui ( « Laurent Gerra non seulement flingue la télé, mais il flingue aussi votre argumentation de l’époque »), elle restera sans réponse.

Comment se protéger des protections :

Les questions 1 et 2 portant sur la révision de la ZPPAUP et du POS dans le secteur du Radar / lieu dit les rochers est dans le droit fil du vote intercommunautaire de la veille mais aurait dû précéder ce vote.
En effet, en l’état actuel des choses, le centre aquatique dont la poursuite du projet a été voté en conseil communautaire, ne peut être construit dans le secteur (de même d’ailleurs que le groupe scolaire du littoral qui doit être édifié au même endroit) et ce pour deux raisons : d’une part en vertu du POS, d’autre part par respect de la Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager qui couvre la commune.
Comme à la fois le POS et la ZPPAUP le gênent aux entournures, le maire les remet en question en faisant procéder à une révision des deux, « pour n’avoir aucun souci d’implantation des équipements publics dans le secteur. »
Cette ZPPAUP dont le principe était arrêté dès 2001, l’équipe actuelle a mis quatre ans pour la voter. On aurait pu s’attendre à ce que tous les termes et toutes les contraintes en ait été bien pesés ; il faut croire que non, puisque moins de 2 ans plus tard, la même équipe remet son propre projet et son propre vote en question.

Régis Passerieux après avoir précisé qu’il serait d’accord sur la construction d’une piscine pour Agde (« mais pas celle-ci »), sur celle d’une école( « mais pas au mauvais endroit » ) et sur des équipements sportifs et de loisirs sur les Champs Blancs, s’élève, à juste titre me semble-t-il, contre le projet de révision.
« Le choix que vous proposez est dangereux et irréversible…erreur financière majeure…erreur relative quant au site choisi pour réaliser l’école…Vous venez de vous rendre compte que vous aviez créé, en 2004, une ZPPAUP que vous remettez en cause aujourd’hui…La hauteur maximale des bâtiments ne doit pas excéder 7m20 (NDLR : le centre aquatique ferait 18 m) … C’est un acte néfaste pour l’intérêt des Agathois…Vous avez réussi à bétonner les Cayrets de manière ignoble et vous avez bousillé les entrées de ville (Cariane)…Heureusement il y a le droit, il faut l’accord de l’Etat qui permette cette révision… »

Didier Denestebe souligne que les demandes de révision démontrent qu’il y a bien eu une opposition de l’Etat aux projets urbanistiques présentées par Gilles d’Ettore, chose qu’il avait nié lors du conseil précédent (NDLR : Ce n’était pas un mensonge délibéré, il avait certainement oublié de lire son courrier). « Nous avions déjà le béton des villes aux Cayrets, vous êtes entrain de nous apporter le béton des champs…aux Champs Blancs. »
Il exprime son regret que les équipements publics qui auraient évité une modification du POS et de la ZPPAUP n’aient pas été prévu aux Cayrets et sur le terrain de l’actuel stade de rugby. Il ose d’ailleurs « espérer que cet emplacement stratégique n’ait pas vocation … à être lui aussi voué à la promotion immobilière.»

Michel Mur demande à intervenir à son tour pour dire qu’il estime indispensable des stades et des écoles pour la ville et qu’à ce titre il ne va pas s’opposer aux révisions réclamées ; d’autant plus, qu’en son temps, il avait été prévu des aménagements sportifs sur la zone du Radar.

Il s’attire aussitôt les louanges du maître de séance : « Votre honnêteté est inversement proportionnelle à la malhonnêteté de monsieur Passerieux que j’ai fait l’effort d’écouter jusqu’au bout…pendant 1heure 30 » (NB : il est 19 heures, la réunion a démarré à 18 heures 15)
Après donc avoir attribué le rôle du « bon », notre nouveau féru de cinéma bénévole ne nous a pas dit s’il se voyait dans celui de la brute ou du truand.
Quoiqu’il en soit, pour lui, « il ne s’agit pas de la délib du siècle… » et pour cause, à chaque mauvais coup, il vaut mieux essayer de minimiser les choses.

NDLR :

Mur est tombé dans le panneau que lui tendait le maire, à savoir : si vous votez contre les projets, « allez dire aux Agathois que vous êtes contre le centre aquatique et contre une école » . Mais ce n’est pas en ces termes que le débat devait être posé.
Son autre erreur manifeste a été de se rappeler qu’il avait lui-même envisagé des installations sportives sur le site du Radar : d’une part, il s’agissait d’une époque où la ZPPAUP n’existait pas, d’autre part, la réalisation d’installations sportives (terrain de rugby entre autres) n’est pas remise en cause, ce qui l’est c’est les constructions susceptibles de défigurer irrémédiablement ce qui reste du « poumon vert » de la ville.
S’il avait voté contre les propositions de modification, cela n’aurait rien changé au résultat final du vote mais ce n’est pas une raison suffisante à avancer.

D’Ettore estime que les besoins en matière scolaire se trouvent sur le Cap et le Grau dont « les écoles sont saturées » . Il justifie ainsi le choix du site du Radar situé à mi-chemin des deux. Cette argumentation serait acceptable dans la mesure où il accepterait la proposition d’une construction d’un groupe scolaire sur le site des Cayrets ; or cela il le refuse absolument. Et pourtant, au moment où il favorise l’implantation de logements pour 4500 à 5000 habitants sur les Cayrets, c’est ce site là qui devrait être prioritaire.
Ainsi les futurs écoliers des Cayrets n’auront d’autre ressource que d’être scolarisés au Radar. Il faudra pour s’y rendre qu’ils empruntent un des deux axes routiers dont parlait Mur en début de séance et dont le maire n’envisage pas l’amélioration de sitôt.

La remise en cause de la ZPPAUP, même si elle est aujourd’hui géographiquement limitée, est le coup de canif qui va mettre à bas tout le système de protection paysager (le centre aquatique sous dimensionné en capacité d’accueil mais sur dimensionné en hauteur… on aurait préféré l’inverse ) mais aussi urbanistique et patrimonial de la ville .
Je n’en veux pour preuve que l’approche que fait la SEBLI de la réhabilitation du cœur de ville : Par la bouche de son responsable en réunion de quartier, et par écrit, à travers son rapport d’activité, elle remet en cause les préconisations de l’Architecte des Bâtiments de France et ce, avec l’assentiment de « votre » maire qui se gargarise cependant …d’avoir mis en place un périmètre de protection. Il n’est pas à une incohérence près…

De tout en vrac

Didier Denestebe dénonce le manque de concertation qui préside à l’aménagement de la place du Jeu de Ballon et Régis Passerieux regrette les choix de matériaux et les choix techniques qui sont faits. Réponse de Gilles d’Ettore : « On ne s’interdit pas de faire de la concertation » ( !!!???)

Echange de terrains et vente de délaissés route de Sète : à la question de savoir s’il s’agit de pouvoir créer une pénétrante ou de permettre d’agrandir une surface commerciale (auquel cas Régis Passerieux préférerait qu’on conserve ces bandes de terre pour des accès paysagers )
le maire apporte une réponse ambiguë : « c’est pour une pénétrante mais, par la suite, ils pourront agrandir. » Et comme Passerieux porte un jugement critique sur l’aménagement très « kitsch » des nouveaux ronds-points, il se fait renvoyer dans ses « salons parisiens…et (son) coup de boule très kitsch » (j’avoue n’avoir pas compris la finesse du raisonnement).

A la question 10, on apprend de la bouche du maire qu’ « il faut de nouvelles chambres pour les sapeurs pompiers et leurs interventions »(sic)…Les pompiers feraient donc des interventions en chambre.

A la question 11 , on revient sur le groupe scolaire du Radar pour la mise en place du jury (ordonnancement , pilotage et coordination). L’ouverture de l’école est prévue pour septembre 2007 et ça urge car la commune compte 12 classes en algeco (bonjour la prévoyance de nos élus). Cela nous laisse 13 à 14 mois pour obtenir l’accord de l’Etat sur les modifications votées plus haut, lancer les appels d’offre et réaliser les travaux…à moins qu’on commence les travaux avant de lancer les appels d’offre, d’établir les plans et d’attendre la décision de l’ABF .

Henri Couquet présente le rapport des administrateurs de la SEBLI et explique laborieusement que les démêlées entre Raymond Couderc et le maire de Vias vont évoluer vers « une solution négociée … comme pour l’îlot Saint-Martin et le Matago ( ???)». En ce qui concerne le rapport d’activité de la même SEBLI ( deux immeubles commercialisés qui étaient auparavant propriété de la ville, 12 logements vendus sur 20), il fait part des difficultés de commercialisation des 8 logements restant (immeuble Terrisse) liées selon la SEBLI aux contraintes de surfaces imposées par l’ABF (ZPPAUP oblige).

A la grande joie de tous les sportifs de haut niveau, Passerieux se plante en confondant les deux associations de boxe de la ville…mais tout le monde il aime Patrac…
Denestebe s’offusque que Sébastien Frey parle de « toilettage » du régime indemnitaire du personnel municipal. Comme il fait remarquer que le terme s’applique mieux aux animaux que Frey couve au sein de sa fourrière qu’à du personnel municipal, il se voit ramassé par « votre » maire : « C’est pathétique à quel point vous devez vous ennuyer chez vous à travailler sur des trucs dont tout le monde se fout. »

Comme toutes les autres questions portaient sur l’administration générale et le personnel, tous ces trucs dont tout le monde se fout, j’en arrêterai là.

A bientôt, après les vacances du conseil.

Antoine Allemand
Qui est-ce ? – Fiche TrominosCap :
https://www.herault-tribune.com/?p=p04&action=view&Tr_Id=18

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