Faits divers

CAP D'AGDE - Ces millionnaires qui investissent sur le front de mer

Depuis une quinzaine d'années, le marché immobilier du littoral agathois, et plus particulièrement celui…

Depuis une quinzaine d'années, le marché immobilier du littoral agathois, et plus particulièrement celui des villas luxueuses en front mer ne connaît pas la crise. 

Des investisseurs étrangers

Dans les années 2000, ce sont notamment les investisseurs russes qui ont contribué à la flambée des prix de biens d’exceptions. Certains se souviendront peut être d'un prénommé “Sergei” et bien d'autres qui achetaient toutes les maisons à la vente du littoral agathois, dès lors qu'elles étaient situées avec une vue mer.

Des artisans locaux en parlent encore avec le sourire : ” il y en a eu quelques uns comme cela, c'était des clients exigeants et soucieux du détail, mais une belle clientèle : ils ne discutaient jamais les prix, on était payé rubis sur l'ongle. A la fin des chantiers, quand ils étaient contents du travail réalisé, on avait souvent droit à un petit complément, le top ! ” nous confie l'un d'entre eux.

A l'époque, les “Sergei”, “Bogdan” et “Nikolaï” ont fait les beaux jours de certaines professions, architectes d’intérieurs, décorateurs, platriers, peintres,  brocanteurs de meubles de luxe, agents immobiliers…

L'un, aujourd'hui retraité se souvient parfaitement de cet âge d'or : “ Ils étaient prêts à payer jusqu’à 30 à 40 % plus cher que le prix du marché. Au fil du temps, j'ai appris à les connaître et à les comprendre, ce qui était fondamental aux yeux des Novaritch, (les nouveaux riches russes), c’était le facteur “d’acceptation sociale”. Grâce à leur acquisition, ils avaient le sentiment de s'être élevés à une condition sociale importante après des années de souffrance. Ils étaient à la recherche avant tout de l’exclusivité et étaient très regardants sur le panoramique “vue sur mer” du bien qui leur était proposé. Ils voulaient la meilleure vue !. Certains ont aussi acheté sur les hauteurs du Cap d'Agde, toujours avec une vue dominante.

Un phénomène éphémère

Puis, peu à peu, les transactions à connotation “slaves” se sont nettement ralenties pour finir par disparaître aussi rapidement qu'elles avaient débarqué sur nos côtes. Les difficultés d’accès aux devises étrangères, les mesures que le Président Poutine a mis en place afin d’éviter que les devises ne quittent la Russie et le fisc français qui s'intéressait de prés au sujet ont eu raison de ces investissements “hors sol”.

Un nouveau souffle flamant 

Mais depuis peu, un nouvel élan étranger semble gagner nos côtes, toujours sur le même créneau, la 1ere ligne mer. Mais cette fois-ci, point de poupées russes à l'horizon, le souffle arrive cette fois-ci de Belgique. 

Et le moins que l'on puise dire, c'est que l'entrepreneur Christian D.W. est véritablement tombé sous le charme du littoral agathois. A la tête de la société “Posseidon Luxury Seafront Real Estate” il serait, d'après nos informations, à son 3eme investissement consécutif, l'un à Rochelongue, juste à coté d'une des villas “russes” de l'époque, la 2eme au Grau d'Agde et la 3eme au Cap d'Agde dans le quartier du môle. S’entourant d’artisans locaux, il ne manque apparemment ni d’énergie ni de moyens pour mettre à son goût ses investissements.

Des investissements qui font jaser 

“Quand le bâtiment va, tout va ! ” Si certains voient d'un bon oeil ces investissements privés qui tirent la station vers le haut, d'autres estiment que la maison du môle, l'une des premières sur le Cap d'Agde fait partie de son patrimoine et ne doit pas être démolie. 

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Car c'est bien de cela qu'il s'agit puisqu'un permis de démolir aurait été accordé. En lieu et place devrait voir le jour un complexe d'allure contemporaine en toit terrasse et comportant 3 appartements.  

Un style “californien” autorisé par le règlement d'urbanisme mais pas vraiment du goût des adeptes du style languedocien et des toitures dotés de rangs de génoise. Une pétition serait même en circulation sur les réseaux sociaux pour obtenir la sauvegarde de la villa actuelle. 

Une démarche citoyenne pour certains, inapropriée pour d'autres puisque concrètement elle n'a que peu de chance d'aboutir,  le propriétaire ayant obtenu toutes les autorisations nécessaires y compris celle de l'architecte des bâtiments de France pour mener à bien son projet.

   


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