Faits divers

HERAULT - Le Ministre de l'Interieur installe la police de sécurité au quotidien à Montpellier

Deux villes de l'Hérault, Béziers et Montpellier s'étaient portés candidates pour être pilotes du nouveau dispositif…

Deux villes de l'Hérault, Béziers et Montpellier s'étaient portés candidates pour être pilotes du nouveau dispositif sécuritaire du gouvernement, la Police de Sécurité au Quotidien.
Ce vendredi, le Ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb a officialisé son installation uniquement à Montpellier.
Le quartier de la Mosson-la Paillade de Montpellier et ses 24’000 habitants sera concerné ainsi que Castelnau-le-Lez en zone Gendarmerie.
 

 A chaque gouvernement, sa nouvelle appellation 

Ces dernières années, les ministres de l'Intérieur successifs ont chacun apporté leur réforme : la police de proximité, les UTEQ (  unités territoriales de quartier) en 2010, les patrouilleurs en 2011, les BST ( Brigade Spéciale de Terrain) en 2012, les Zone de Sécurité Prioritaire en 2013.Voila donc celle de Gérard Collomb mais quel est ce dispositif au juste ?
 
Il s'agit principalement de permettre à la police de se recentrer sur l’essentiel de ses missions et de retrouver une relation de confiance avec les citoyens.

✅ Les effectifs, le nerf de la guerre

  • Entre 2007 et 2012 : 12.500 postes de policiers et de gendarmes ont été supprimés et une «politique du chiffre », avait été mise en place.
  • Entre 2012 et 2017 : des postes ont été recréés mais cela s’est fait parfois au détriment de l’investissement, notamment dans les équipements. Des « zones de sécurité prioritaire » ont été créées mais avec trop peu de moyens (3 personnels par zone en moyenne pour un total de 180 effectifs seulement).
  • Le ministère de l’Intérieur recrutera 10 000 policiers et gendarmes sur le quinquennat et d’investir 3 milliards d’euros pour la rénovation des commissariats et pour l’équipement des forces de police.

✅ Avec la Police de Sécurité du Quotidien, on ne devrait plus voir …

  • Des policiers et des gendarmes qui consacrent sept heures à remplir des papiers pour une heure sur le terrain.
  • Des policiers et des gendarmes qui passent 1,2 million d’heures par an à enquêter sur l’usage de stupéfiants pour seulement 33.000 condamnations.
  • Une seule patrouille de BAC la nuit, dans la plupart des quartiers difficiles.
  • Un chef de la police qui préfère arrêter plusieurs fois le même délinquant que se concentrer sur la lutte contre les trafics, pour satisfaire les objectifs statistiques qui lui sont fixées, une « politique du chiffre » absurde.

 

✅ Une réforme d’ampleur 

arrow La suppression des tâches indues : le but est redonner aux forces de l'ordre du temps libre pour se concentrer sur leurs missions au service de la sécurité des Français et pas sur des tâches administratives.

arrow La numérisation de la procédure pénale : pour remplacer les dossiers papiers qui transitent des Commissariats aux Tribunaux, la procédure pénale numérique permettra aux policiers et aux gendarmes de travailler plus efficacement et donc de dégager du temps pour leurs missions prioritaires.

arrow La forfaitisation de certaines infractions : des sanctions immédiates seront mises en place pour certaines infractions spécifiques (la consommation de cannabis ou le harcèlement de rue) ce qui permettra aux forces de l’ordre de se concentrer sur la protection des citoyens.

arrow La création de 60 « quartiers de reconquête républicaine » : 15 à 30 agents supplémentaires seront placés dans ces zones difficiles marquées par les trafics et la délinquance. Par comparaison, c’est 5 à 10 fois plus que dans une « zone de sécurité prioritaire ».

 

✅ Des moyens devraient suivre

Ces améliorations sont notamment rendues possibles grâce à des équipements numériques dans lesquels le ministère de l’Intérieur investit massivement (110.000 tablettes et smartphones).

 

Cette reforme sera t-elle enfin la bonne pour nos forces de sécurité ? Réponse dans 6 mois a l'issue de cette période d'expérimentation.    

 

 

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