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BESSAN : Et si l'on tournait un nouveau film !

BESSAN Et si l'on tournait un nouveau film ! Près de 6000 personnes ont…

BESSAN

Et si l'on tournait un nouveau film !


Près de 6000 personnes ont regardé, sur internet, le film Les Foufoucawas tourné par le club cinéma de Bessan en 1984. Vous le trouverez sur le blog « michelsabatery.canalblog », au chapitre Bessan, ou sur le site « Herault-Tribune ».

Ce western, lancé par Bernard Vidal et Michel Sabatéry, avait pour unique but de faire s'amuser un maximum de Bessanais, jeunes et vieux, pendant quelques mois ; et ce but fut largement atteint.

Il y eut un gros travail à fournir pour la fabrication des accessoires : arcs, flèches, lances, perruques, etc. Jacques Moustardier, boucher-volailler, nous alimenta de ses plus belles plumes. La famille Sabatéry se ruina en draps qui servirent à fabriquer les tipis du camp indien ; un camp installé dans les anciennes carrières.

Robert Llena, correspondant local de ML, assura la publicité. Ecrivant sur le tournage, il titra : Les Foufoucawas campent à Bessan ; et rajouta, à l'article, une photo du chef. Cela déclancha une ruée de touristes à qui il fallut expliquer qu'il n'y avait pas de vrais indiens à Bessan.

Plusieurs centaines de Bessanais, jouèrent dans ce film. Parmi eux, Joseph Record dit Foufou devenu pour quelques mois grand chef de la tribu, Cécile Bellver (soeur de Raymond Devos) et son mari Henri, mais aussi Didier Saunal, Gaston Record, Denis Coutarel, les époux Choquart, André Cancer, Francis Izquierdo et bien d'autres.

Avant de commencer à tourner, il fallut, bien sûr, écrire un scénario. Cela demanda plusieurs mois de travail collectif. Le scénario écrit, il fallut le découper en une multitude de plans. Un travail qui fut inutile, le scénario étant impossible à respecter pour diverses raisons.

Le chef d'abord. Dans l'incapacité de monter sur un cheval trop fougueux, on dut échanger sa monture contre un poney que l'on trouva à Vias-plage. On tourna donc quelques plans sur la côte-ouest. Plans que l'on mélangea, lors du montage, aux scènes tournées sur Bessan. Prévu pour être en tête de ses troupes, le chef se retrouva à la queue, un poney étant, comme chacun le sait, moins rapide qu'un cheval. Première modification du scénario.

Ce fut ensuite la squaw du chef qui posa problème. Le poney ne pouvant pas être utilisé plusieurs fois, il fallut trouver une autre monture. On trouva un cheval de bois et pour que le scénario tienne encore la route, l'on fit comme si les choses se passaient dans un rêve.

L'absence, de certains acteurs momentanément empêchés, et la présence de nombreux autres Bessanais, venus pour jouer alors qu'ils n'étaient pas prévus, nous obligea encore à modifier le scénario.

On eut quelques problèmes avec des acteurs qui ne savaient pas tirer à l'arc ; un qui voulait être indien malgré ses moustaches ; un autre dont la tête était trop grosse pour pouvoir entrer dans une perruque ; ou encore avec les vêtements, trop grands pour les uns et trop petits pour les autres, etc. On passa d'un western plus ou moins sérieux, à un film comique sans le vouloir.

Il ne fut pas facile, dans une scène de bagarre entre Maurice Aris et Bernard Roques dit monsieur Propre, de convaincre ce dernier qu'il fallait perdre. L'homme fort du village tenait à sa réputation et la bagarre dura plus longtemps que prévu, au grand désespoir des responsables de l'association qui cherchaient à économiser de la pellicule. Les bobines de 3 minutes coûtaient alors 130 francs et il n'était pas question de retourner des plans ou de faire trop long.

Dans l'incapacité de suivre un quelconque scénario, les responsables du film, et la secrétaire qui ne s'y retrouvait plus dans ses notes, finirent par décider d'improviser en fonction des présents et de leurs souhaits. On se débrouillerait au montage !

Les propriétaires de chevaux furent cependant dignes de professionnels dans l'attaque d'une maison de blanc où trônait, au premier plan, un magnifique poteau électrique.

La jeune première nous fit un magnifique striptease. Il y eut bien sûr, après coup, quelques protestations des hommes jouant le rôle de voyeurs qui furent rajoutés seulement au montage. Ils auraient préféré être présents sur le terrain.

Le montage se passa dans un grenier. Les morceaux de films super 8, numérotés tant bien que mal, étaient accrochés, à l'aide de pinces, à des cordes à linge tendues pour l'occasion.

Pour finir, tout Bessan se rua vers la salle des fêtes pour voir le film, et le chef qui ne voulut pas ouvrir les portes avant l'heure, faillit finir écrasé contre ces dernières, tant les Bessanais avaient peur de ne pas avoir de place.

Evidemment, le film fut et reste un énorme navet, mais, si j'en crois les dizaines de personnes qui m'en ont parlé, il fait encore rire les Bessanais trente ans après.

Cela m'a donné envie de tourner un autre film. Si d'aventure vous êtes partants, vous pouvez me contacter sur le mail « sabatery.michel@yahoo.fr ».

NB : Lors de l'annonce du tournage du film « Les Foufoucawas » en 1984, nous avions lancé un appel dans la rubrique locale de Bessan, sans préciser que le film concernait uniquement les Bessanais, et nous vîmes arriver, de toute la région, des apprentis acteurs et actrices toutes plus belles les une que les autres, que nous dûmes malheureusement refuser.

Pour que ce soit clair, pour le film à venir, les acteurs seront Bessanais et exclusivement bénévoles. Ils pourront, à l'occasion et si le scénario s'y prête, rencontrer des non Bessanais, à Bessan ou à l'extérieur du village. Supposons par exemple qu'un scène soit tournée durant le carnaval de Vias, il est évident que les Bessanais seront au milieu des Viassois qui pourront, s'ils le souhaitent, figurer dans le film. Même chose si une scène est tournée lors de la fête de Bessan, durant un gala de danse, etc.

Le scénario sera écrit en fonction des personnes et associations voulant s'impliquer dans le film. Je demande donc aux associations intéressées de se faire connaître, voire de réfléchir à une scène pouvant les concerner. Les écoles, le centre aéré de Bessan, etc, seront également contactés.

 

Michel Sabatéry

Président du club vidéo



Joseph Record

C%C3%A9cile et Henri Bellver

 



 

 

 
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