Faits divers

LA POLITIQUE URBAINE AU COEUR DE TOUS LES ENJEUX: la ville incluante, une autre vision pour Béziers.

LA POLITIQUE URBAINE AU COEUR DE TOUS LES ENJEUX:la ville incluante, une autre vision…

LA POLITIQUE URBAINE AU COEUR DE TOUS LES ENJEUX:

la ville incluante, une autre vision pour Béziers.

Le dernier café citoyen du 3 février avait pour thème « la ville incluante », sujet qui constitue l'épine dorsale des autres enjeux dont l'école et la culture, la citoyenneté et la sécurité sont les bras armés.

Cette réunion où la presse était venue en renfort avec la présence de FR3, une chaîne câblée ainsi que le quotidien régional, avait toute son importance en ces dernières semaines de campagne.

Jean Michel DU PLAA et Robert MÉNARD ne s'y étaient pas trompés, quant au troisième candidat Elie ABOUD, nous l'attendions ; mais il boude depuis si longtemps nos cafés que nous avons commencé (et fini)sans lui.

Chacun connait depuis près de quatre ans maintenant, ces réunions qui accueillent tous les citoyens sans distinction. C'est en fait le seul lieu où tous les courants qui animent la cité se retrouvent pour débattre autour des enjeux de la ville. Les sujets étant engagés avec beaucoup de sérieux, il n'y a guère de place pour le spectacle.

En évoquant le spectacle, il est difficile de passer sous silence celui auquel on vient d'assister ces dernières semaines concernant le ralliement de Mme Agnès JULIAN à la liste de notre Député. On peut s'étonner en effet de ce choix « courageux et cornélien » comme on peut le lire dans le site maintenant épuré « ATOUTS BÉZIERS ».

Rejoindre ainsi le candidat « Républicain » , — comme si les autres ne l'étaient pas — après moultes négociations n'expliquera guère cette bizarrerie qui consiste à se lier avec une équipe porteuse d'un bilan dénoncé d'une façon particulièrement virulente. Même si Raymond COUDERC était la cible de ces flèches bien ajustées, il semblerait que ce dernier soit encore colistier de celle qui les a décochées.

Mais les arcanes de la politique ont faits leur œuvre et il n'y a guère d'intérêt à pousser plus loin l'analyse de ces cheminements de « complexitude ». Ce qui importe aujourd'hui, c'est surtout le projet car celui-ci nous manque encore pour appréhender la nature de sa colonne vertébrale.

Cependant on peut regretter l'absence de cette équipe au débat de lundi car il fut d'une excellente teneur de par la présentation très synthétique des intervenants qui ont su montrer la réalité de notre ville, les chiffres ne pouvant tromper personne. Chacun à pu ainsi comprendre les enjeux auquel Béziers est confrontée comme il a été compris qu'il faudra être pugnace sur le sujet pour entrevoir des résultats.

La précarité à Béziers est l'épicentre des problématiques et les politiques urbaines, dans les nécessaires recompositions quelles devront mettre en œuvre dans les quartiers, ne pourront esquiver le sujet. La ville incluante et une politique de l'habitat efficace sont la seule réponse possible à la sociologie de notre cité car le risque qui se profile insidieusement c'est de voir se construire deux villes. L'une résidentielle et sécurisée, l'autre délaissée car complexe et paupérisée.

Cette équation qui ne fait que nier ce qu'est la réalité de nos sociétés modernes a déjà été couchée sur le papier à travers l'opération de Fonséranes et des projets satellites environnants dont « la Pieule » dernièrement. Cela confirme qu'au delà des mots, la ghettoïsation de l'espace est une politique insidieuse et choisie qui avance depuis longtemps sans que l'on ose en prononcer le nom.

Ainsi nous faire croire encore à la veille de ces élections que la rupture est consommée et que le « Béziers nouveau » est arrivé, relève d'une manipulation évidente que nous ne cesserons de dénoncer.

Renoncer aux extensions urbaines démesurées pour concentrer ses efforts humains, techniques et financiers sur le centre ville et son cœur historique est la seule réponse courageuse à apporter.

Ces choix ne sont pas cornéliens, ils ne sont que le reflet du regard humaniste que l'on doit porter sur notre ville composée de citoyens qui cherchent dans la grande majorité des cas à se sortir de la précarité où ils sont enfermés. Rappelons que dans notre région, près de 75% de la population est éligible au logement social ; la réalité commence par là. Rappelons également que notre centre ville ne comprend que 4,4% de logements sociaux, même si l'on a su en construire 20% globalement. Logement social ne veut pas dire problème social, cela veut dire « LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ ».

Il conviendra donc d'engager une politique du logement dans le respect de la loi sur l'ensemble du grand Biterrois et non sur notre seule ville, dans une vision plus solidaire du territoire. Les enjeux sont là dans notre région et à Béziers plus encore et faute de le comprendre, le gouffre deviendra vite un abîme.

Les politiques urbaines se lisent aisément et elles traduisent immanquablement notre rapport à l'autre, cet autre qui deviendra dans quelques semaines un électeur noyé dans l'océan des mots, des promesses et dans le sourire des hommes. Il ne tient qu'à nous de les éclairer dans ce dédale des intentions afin que la démocratie y trouve son compte.

Le Président

Serge GUILLEMIN

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