Culture & Loisirs

Conférence origines et histoire du vin le 19- Avril 2014

Cette conférence et organisée par Christian Brualla (animateur radio) sous couvert de Radio Ciel…

Cette conférence et organisée par Christian Brualla (animateur radio) sous couvert de Radio Ciel bleu 107.1 Béziers (radio associative crée en 1981)

Nous avons aussi bénéficié pour l’organiser de l’aide de la Ville de Béziers, de celle de Béziers agglomération ainsi que de l’Université Paul Valéry Montpellier 3 Centre Du Guesclin à Béziers et du Medef.

Cette conférence se situe aussi dans le cadre des fêtes de Saint Aphrodise, Saint patron de Béziers. C’est les amis de Saint Aphrodise qui à l’issue de la conférence proposeront une dégustation des vins primés pour l’occasion ainsi que des traditionnelles coques du partage.

La conférence donnée par Luc Watrin, éminent archéologue préhistorien de l’Egypte aura lieu le samedi 19 Avril à 15 h 30  dans l’amphithéâtre de la Fac Du Guesclin. Durée estimée: 2 h, suivi de 30 à 40 minutes de questions réponses. L’entrée est gratuite.

Pour répondre à vos exigences concernant le texte, je suis signataire du papier de présentation de la conférence et Luc Watrin , le conférencier, du papier thème de la conférence.

Pour tous renseignements s’adresser à:

Christian Brualla   tel. 06 24 43 68 37

 


Le texte qui suit a été rédigé par Luc Watrin, conférencier et archéologue préhistorien de l’Egypte. Il  permet de mieux cerner le thème et le contenu de la conférence « Origine et histoire du vin dans l’Egypte ancienne ».

Elle se tiendra le samedi 19 Avril à 15 h 30 dans l’amphithéâtre de la Faculté Du Guesclin à Béziers dans la limite des 360 places disponibles (entrée gratuite).

La durée envisagée est de 2 heures, suivi de 30 à 40 minutes du traditionnel questions-réponses et d’une collation dans le cadre des fêtes de Saint Aphrodise, le saint patron biterrois, avec dégustation des vins blancs primés pour l’occasion et dégustation des coques du partage.

Si l’approche de la présentation peut paraître quelque peu barbare, Luc Watrin précise en préambule que sa conférence est très documentée et se veut avant tout très didactique et accessible à tous.

Pour nous, méditerranéens passionnés par le sujet, elle brisera certainement quelques idées communément reçu sur les origines du vin en Europe et plus particulièrement dans notre région ou les romains ont joué un grand rôle. Il ne s’agissait pourtant que d’une étape de la longue histoire du vin qui est un axe fort de la réalité culturelle et économique de la région languedocienne.

Origine et histoire du vin dans l’Égypte ancienne

Par Luc Watrin, conférencier.

La quête de nourriture est pour l’homme un besoin vital. C’est aussi pour lui une source de plaisir, un outil médical, social et religieux. L’expérimentation des produits de la nature permet à homo sapiens une grande variété alimentaire. Le vin est apparu à un moment indéterminé comme un élément essentiel. La vigne sauvage existait dans certaines contrées mais elle était absente dans d’autres, comme en Egypte où la vigne sauvage n’a jamais poussé. L’Egypte a connu le vin beaucoup plus tard que les autres pays du Proche et du Moyen-Orient. La plus ancienne boisson fermentée en Egypte est la bière qui est attestée dès le Ve millénaire avant notre ère. La genèse de la viniculture en général et en Egypte en particulier est un sujet très débattu. Tant dans le temps que dans l’espace. Quand et où  a été fabriqué le premier vin ? Existe-t-il un foyer unique de domestication de la vigne puis a-t-il existé une diffusion vers une périphérie de plus en plus large au cours du temps ? Ou la plante a-t-elle été domestiquée en différents lieux à différentes époques ? Les études paléo-linguistiques ont été sollicitées pour répondre à cette question. Le terme proto indo-européen « woi-no » ou « wei-no » qui désigne le vin a été avancé comme pouvant être un « terme migratoire » puisque la plupart des langues européennes et du Proche-Orient désignant le vin ou la vigne semble en dériver. Plus formellement, des programmes d’analyse de la filiation ADN de la vigne ont été lancés mais ils sont encore expérimentaux.

La présence de graines de vignes (écofact) dans les niveaux archéologiques atteste de l’existence de raisin mais est-il domestiqué ou sauvage ? Aucun indice de domestication de la vigne ne peut être apporté pour le Paléolithique. À cette période nos ancêtres devaient se contenter de consommer les fruits de vignes sauvages quand ils en trouvaient. Au Néolithique, en Anatolie (Çayönü), la domestication de nombreuses plantes est avérée dès 8000 avant J.-C., mais pas celle de la vigne. On y trouve bien de la vigne mais elle est sauvage (vinifera sylvestris). En Transcaucasie, dans des contextes néolithiques plus récents de deux millénaires, datés de 6000 avant J.-C., on rencontre des graines de vigne dont la taille et la morphologie suggèrent une domestication (vitis vinefera). Le petit village de Shulaveris-Gora établi sur des collines au sud de Tbilissi en Azerbaïdjan est à ce jour le plus ancien foyer vinicole identifié par les travaux de Patrick Mac Govern. L’intérieur de certaines céramiques du site conserve un résidu rougeâtre qui confirmerait la fabrication de vin. Un autre vin néolithique très ancien stocké dans des jarres provient du village de Hajj Firuz situé dans les montagnes du Zagros en Iran, qui s’est épanoui dans la seconde moitié du VIe millénaire (vers 5400 – 5000 avant J.-C.). Les autres attestations de vin détectées par les analyses scientifiques datent ensuite du milieu du  IVe millénaire, comme sur le site de Godin Tépé situé en Iran.

Autour de 3500 avant J.-C., la vigne est cultivée dans de nombreuses régions du Proche-Orient dont le pays de Canaan qui pratique la culture de la vigne dès 3700 avant J.-C., c'est-à-dire au début de l’Age du Bronze Ancien I. Ce pays voisin de l’Égypte apparait comme une sorte de tremplin porteur d’innovations techniques vers la vallée du Nil. Peu de temps après son introduction en pays de Canaan, la vigne atteint l’Égypte au milieu du IVe millénaire. Le site de Bouto dans le Delta occidental atteste des plus anciennes traces de vigne d‘Égypte dans un niveau (stratum II) datant de 3500 avant J.-C. C’est à partir de cette époque que le commerce avec les régions du Levant et de Mésopotamie s’intensifie apportant à l’Égypte nombre de nouveautés, dont la viticulture. Les Égyptiens incorporent rapidement de nouvelles formes cananéennes et mésopotamiennes dans leur répertoire céramique. Ces changements répondent à de nouveaux besoins certains peut-être liés au développement de la viniculture comme le suggère la copie parfaite des pichets à vin d’Uruk élaborés en Mésopotamie. Vers 3250 avant J.-C., un pouvoir fort installé à Abydos en Haute-Égypte tente d’unifier les différentes chefferies de la Vallée du Nil. La tombe du roi « Scorpion » révèle la présence d’environ 700 jarres à vin soit environ 5000 litres destinées à sa vie future. Les archéologues divergent sur l’origine de ces vins dont les conteneurs en céramique sont de culture cananéenne. L’ensemble est-il importé du pays de Canaan ou fabriqué sur place ? Voici une des questions majeures qui animera la conférence.

Luc Watrin vous proposera ensuite un panorama des vins à l’époque des pharaons pour vous faire découvrir l’univers fascinant des premiers temps de la viniculture. Nous explorerons les processus de fabrication du vin à leurs débuts. Le vin pouvait être parfumé ou agrémenté au moyen d’aromates ou d’ajouts (figue, miel…). Aux époques pharaoniques, ce produit de luxe garnissait les grandes tables et faisait partie des indispensables du trousseau funéraire, pour que les défunts de haut rang n’en manquent pas dans leur vie dans l’au-delà. Le vin était considéré comme un produit supérieur à la bière. À l’époque de Chéops, tandis que le vin était réservé à la table du roi et au temple, on payait l’ouvrier entre autres avec une ration de bière. Malgré les transformations sociales, le vin ne se démocratise qu’à une époque très tardive, l’époque ptolémaïque. C’est aussi à cette époque qu’il rejoint la grande histoire du vin dans la Grèce antique puis l’empire romain.

 

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