Faits divers

Logement social : la ville à l’amende !!! La ville condamnée par l’Etat - par l'Association "MARSEILLAN J'EN PINCE " David SAUVADE

Logement social : la ville à l’amende !!! La ville condamnée par l’Etat L’annonce a été faite…

Logement social : la ville à l’amende !!! La ville condamnée par l’Etat

L’annonce a été faite par Yves Michel lui-même en Conseil municipal : pour la première fois dans l’histoire de Marseillan et depuis le vote de la loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain) la commune est condamnée à payer une forte amende pour ne pas avoir respecté ses obligations en matière de logement social : 112 821 euros cette année. « Et cette amende va augmenter considérablement au cours des années futures » a avoué Yves Michel.

Comment le maire a t-il réussi à faire condamner Marseillan, et donc à faire payer les Marseillanais  pour ses erreurs ?

Retour en arrière : en 2010, en Conseil municipal, Yves Michel accuse l’ancienne municipalité PS/PC de « n’avoir rien fait en matière de logements sociaux » . « Je serai le maire qui aura construit plus de logements sociaux que toutes les municipalités réunies » avait-il ajouté.

L’élève Michel devait rendre une copie éclatante … 4 ans après, L’Etat a classé son devoir « hors sujet » avec une note de 0/20 !!!

La réalité : Yves Michel, le maire qui n’a pas d’effort pour le logement social

Dans la vie, il y a ceux s’agitent et font de beaux discours, et il y a ceux qui agissent

Qu’est-ce que c’est que cette loi SRU ? C’est simple : depuis 2000, les villes de plus de 3500 habitants ont l’obligation de compter, dans leur parc d’habitation, au moins 20 % de logements sociaux. Cette loi n’est pas faite pour emmerder les maires, mais bien pour répondre à une réalité et au besoin de la population.

Du logement social ? pour quoi faire ?

On s’explique : Marseillan, comme toutes les villes du littoral, est une ville attractive. En 15 ans, la population est passée de 6200 habitants à plus de 8000 actuellement.

Qui dit attractivité, dit aussi renchérissement du parc immobilier. Ce constat est valable sur l’ensemble des villes voisines.

Ainsi l’immobilier a connu une envolée comme jamais auparavant.

Des loyers trop chers, des terrains trop chers

En 2000, le prix de vente d’un bien bâti au m² s’établissait à 1 284€ en moyenne sur le territoire de l’agglo. En 2006, il était de 2 747€. Le double !!!

En 2000, le prix de vente d’un terrain à bâtir était de 87€ le m². En 2006, il était passé à 282€ le m². Le triple !!!! (Source : Thau Agglo).

Si les salaires et les revenus des Marseillanais avaient augmenté d’autant en 6 ans, cela ne poserait pas de gros problème. Mais nous savons malheureusement qu’il n’en est rien.

Des salaires et des revenus trop bas

Ainsi la très grande majorité des Marseillanais sont incapables d’accéder à la propriété, comme le relevait déjà Thau Agglo en 2006 : « Un ménage dispose de 14 000€ annuels de revenus (revenu moyen de l’agglomération) et donc d’une capacité théorique de remboursement d’emprunt de 385€ par mois (33% d’endettement)soit une capacité d’emprunt de 71 000€ (à 5,11% sur 30 ans). Cela lui permettrait d’espérer trouver qu’un appartement de 30m² environ ».

Pour la location, c’est exactement le même topo : Le revenu moyen par foyer est passé à 17000€ en 2014. Le prix du m² en location est de 11€ en moyenne. Avec ce niveau de revenus, notre foyer Marseillanais moyen peut louer un 42 m² au maximum.

Donc comme on le voit, soit vous avez des revenus supérieurs à la moyenne et vous pouvez loger à Marseillan, soit ce n’est pas le cas, et vous êtes priés d’aller voir ailleurs …

C’est particulièrement dramatique chez nous, lorsqu’on sait que les secteurs d’activités principaux sont la viticulture, la conchyliculture et le tourisme, des secteurs qui ne nécessitent pas globalement un haut niveau de formation et où les salaires en conséquence sont bas.

C’est aussi dramatique chez nous pour les retraités, qui perdent en pouvoir d’achat dès la fin de leur activité.

C’est aussi dramatique chez nous, avec un taux de chômage record (17%), pour tous les demandeurs d’emploi.

La seule solution : construire des logements sociaux

Seule solution : il faut que la ville prenne le problème à bras le corps, avec l’aide de l’agglo, du département et de l’Etat pour construire des logements sociaux, en location ou en accession à la propriété, donc à loyer modéré, pour permettre à ceux qui travaillent à Marseillan de pouvoir vivre à Marseillan. C’est non seulement nécessaire, mais c’est la loi.

L’Etat a exigé que d’ici à 2023, le seuil réglementaire de 20% de logements sociaux soit atteint. Nous sommes actuellement, avec seulement 4% de logements sociaux, le plus mauvais élève de l’agglo. Il faudrait, pour atteindre l’objectif, construire 52 logements par an pendant 10 ans. Cela semble mission impossible.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Tout simplement parce que la droite a systématiquement refusé d’appliquer la loi à Marseillan lorsqu’elle était au pouvoir. La gauche, entre 2001 et 2008, a tenté de rattraper le retard, malgré une absence de foncier disponible (le POS était bloqué entre 2001 et 2007 par le préfet, suite aux agissements du maire précédent).

L’Etat regarde, avant de taper au portefeuille, si le maire d’une commune est de bonne volonté ou non. La gauche avait créé une petite centaine de logements dans des circonstances difficiles. L’Etat a reconnu cet effort et n’a pas appliqué les sanctions financières, même si la production était insuffisante au regard des besoins.

Fin 2007, Le maire retrouve le droit de modifier le POS et donc à les mains libres pour rendre constructibles de nouveaux terrains. Début 2008, Yves Michel est élu.

Résultat de la politique de celui qui allait construire « plus de logements sociaux que toutes les autres municipalités réunies » : 0 logements sortis de terre entre 2008 et 2010, et une production plus faible entre 2011 et 2013 que sous la gauche, avec un POS débloqué !!!! D’où la réaction de l’Etat qui n’a pas apprécié qu’on se moque de lui ….

La sanction est d’autant plus justifiée que Yves Michel avait la possibilité de reprendre le projet initié par la gauche, dès fin 2007,de consacrer les hectares du terrain dit de « La Baraquette » à la construction de logements sociaux afin de résorber une partie du déficit. Ce projet, le maire actuel l’a stoppé direct en 2008. Pour quelles raisons ? Il a prévu d’y faire également du logement … Mais pas pour les Marseillanais, seulement pour les touristes de luxe !!!! Et voici comment on se moque encore de l’Etat et des Marseillanais.

La réalité : Yves Michel, un adversaire de toujours des logements sociaux et de ses locataires.

Ce bilan de la municipalité Michel, qui ne prend pas volontairement en compte les besoins de la population, était largement prévisible.

Il n’y pas si longtemps, Yves Michel ne pratiquait pas la langue de bois et écrivait dans son journal d’opposition (2001-2008) tout le mal qu’il pensait de la municipalité de gauche de l’époque, des logements sociaux et de ses locataires …

« Afin de répondre au manque de logements dans Marseillan, et notamment pour les jeunes Marseillanais, la municipalité à prévu de résoudre ce problème de façon suivante : utilisation du droit de préemption afin d’acquérir des terrains au prix inférieur à celui du marché et de ce fait, spolier les propriétaires dont ce bien est parfois le résultat du travail de plusieurs générations […] Tout cela est décidé sans concertation, sans évaluation des risques, sans recherche d’un projet différent où les intérêts des Marseillanais soient préservés ».(Yves Michel, « Petit Marseillanais » d’avril 2002).

« Marseillan ne pourra rien imposer, et notamment [empêcher] l’arrivée massive d’une population à risque des banlieues des villes voisines …. [Nous préférons une aide à l’accession à la propriété] en lieu et place d’une location contraignante, dans l’insécurité et la promiscuité des HLM […] Le maire actuel doit absolument comprendre que ses décisions en faveur des HLM vont amener dans sa ville des problèmes d’insécurité, des surcharges dans les effectifs scolaires, donc des écoles trop petites etc… De nouveaux problèmes qu’il ne pourra résoudre dans l’immédiat et qui entraîneront de grosses dépenses dans le futur et mettrent (sic !!!!) la ville de Marseillan en danger. Les Marseillanais veulent une ville où la qualité de vie est une priorité » (Yves Michel, « Petit Marseillanais » d’avril 2002)

Pourquoi tant de haine ? Simple ! Pour des raisons purement électorales ! Le «gros » vote à droite et le « petit » vote à gauche. Alors pour notre maire UMP, pas de pitié pour les familles moyennes ou modestes, pour « ne pas déranger les riverains » !

« Le projet qui tient à cœur au maire de Marseillan, c’est de faire encore plus de logements sociaux. Un projet qui paraît très social à première vue, mais qui représente pour le maire un atout supplémentaire pour augmenter sa masse électorale et il ne soucie guère si un tel projet peut déranger par exemple les riverains … » (Yves Michel, « Petit Marseillanais » de janvier 2002).

Et voici pourquoi, en définitive, Yves Michel punit deux fois nos concitoyens : une première fois en leur refusant un logement à loyer modéré au mépris de la loi, et une deuxième fois en leur faisant payer une amende pour ne pas être assez aisé ! Merci Yves Michel ! 

http://marseillanjp.canalblog.com

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.