Culture & Loisirs

RAJERY ,LE PRINCE de la VALIHA , à Montagnac vendredi 24 octobre

Événement musical et solidaire -  Rajery, le prince de la valiha, à Montagnac Le…

Événement musical et solidaire –  Rajery, le prince de la valiha, à Montagnac

Le vendredi 24 octobre, l’association Après dissipation des brumes matinales reçoit un musicien d’exception, le malgache Rajery, à la salle des rencontres de Montagnac.

Rajery est un auteur, compositeur, interprète, d’un rare talent. Son art se nourrit des différentes traditions musicales malgaches, mais l’émotion que ses chansons et son interprétation suscitent est universelle.

Malgré son handicap – une main droite amputée – il a réussi à force de détermination à devenir l'un des virtuoses de la valiha et s'est forgé un style unique, dépouillé, raffiné et poétique.

La valiha (prononcer vali) est l’instrument emblématique de Madagascar. Il se compose d’un tube de bambou sur lequel sont tendues parallèlement des cordes (Rajery utilise des cables de freins de vélo) qui s'accordent sur des petits chevalets provenant de calebasses. Cette harpe a des sons cristallins proches de la kora ou du clavecin. Dans cet art Rajery est devenu un expert, livrant des performances époustouflantes, et une légende sur l’île de Madagascar. Le quotidien britannique, The Times, considère Rajery comme « le maitre incontesté de l’instrument le plus célèbre de Madagascar. »

Rajery a publié cinq albums, disponibles sur les plateformes d’écoute, participé à des projets collectifs comme 3Ma, rencontre entre 3 musiciens, 3 pays, 3 jeux de cordes tendues, 3 traditions mouvantes, 3 envies de rencontres émouvantes… Il a été l’objet d’un documentaire, Rajery, prince de la valiha, et a reçu le Prix RFI Musiques du monde.

Au-dela de ses prouesses musicales, Rajery rayonne et se bat, au quotidien, pour sauver ce qui peut encore l'être sur les terres où il a grandi. C’est ainsi qu’il a mis en place le projet Arbre de vie qui vise à reboiser Madagascar, île ravagée par la déforestation, détruite par l’érosion, démolie par les inondations ainsi que les feux de brousses… et par-dessus tout, victime du réchauffement planétaire.

La tournée de Rajery en France, qui passe donc par Montagnac, permettra de financer ce projet et de proposer aux écoles malgaches que chaque enfant plante 10 arbres : 5 autour de son école et 5 arbres fruitiers chez lui. Les plantations à domicile permettent de sensibiliser également les parents à la problématique de déforestation et d’aborder la notion d’équilibre alimentaire en bénéficiant à terme de fruits.

A l’occasion de ce concert, les associations 10 000 briques pour un village (www.madagascar-10000briquespourunvillage.org) et La porte du Sahara (www.babeldoor.com/en/users/19841-association-la-porte-du-sahara) seront présente pour présenter leurs actions de solidarité avec Madagascar et l’Afrique.


Rajery en concert

Vendredi 24 octobre 2014 | 20 H 30

Salle des Rencontres (Rex)  MONTAGNAC

Entrée : 10 € | Buvette et petite restauration d’inspiration malgache sur place dès 20 h

Renseignements, réservations : 06 78 65 28 80 | brumesmatinales@free.fr

• Comme il existe des cafés suspendus ou des pains en attente, on peut également acheter des billets supplémentaires qui bénéficieront aux usagers du Lieu Ressource de Pézenas et de l’antenne du Secours populaire de Montagnac.

Site Internet de Rajery : www.rajery-music.com


Rajery est un auteur, compositeur, interprete, d’un rare talent. Son art se nourrit des differentes traditions musicales malgaches, mais l’emotion que ses chansons et son interpretation suscitent est universelle. Loin
des instruments traditionnels il s’emploie a jouer d’un instrument malgache particulier appele la valiha (une harpe a 15 cordes faisant parti du folklore malgache), instrument qui produit des sonorites variees si tant est qu’on la manie avec dexterite. Originaire d’indonesie, la valiha est a Madagascar ce que la kora est aux pays saheliens.
Dans cet art Rajery est devenu un expert, et une legende sur l’ile de Mada- gascar, il a passe pas moins de 20 ans a developper sa technique et son doigte.

Au fil des ans, il apprivoise l’instrument beni des ancetres. Il debute en 1983 avec le groupe Tsilavina et decide de rafraichir le repertoire traditionnel. Dans son elan, il cree le premier grand orchestre consacre a la valiha avec 23 solistes jouant chacun d’une forme que l’instrument a pris dans l’histoire de Magadascar.
En 1993 il decide d’organiser a Antananarivo la premiere semaine nationale de la Valiha, afin de ” populariser l’instrument a travers la ‘Grande Ile’ “. Homme a relever les defis, il devient enseignant de valiha, compositeur, chanteur et essaye d’aider les gamins des rues de la capitale
a s’en sortir. Il leur dispense son savoir et oeuvre comme musico therapeute. C’est en rencontrant par l’intermediaire d’amis francais, Christian Mousset, le createur du festival des Musiques Metisses d’Angouleme que la carriere internationale de Rajery va demarrer. Mousset lui fait enregistrer son premier cd en 1999, “Dorotanety” (feu de brousse) sur son label d’alors, le fameux Label Bleu, album qui connaitra un succes d’estime.

En septembre 2001 sortira son second opus “Fanamby” (le defi), dans lequel Rajery et son quartet nous offrent un album d’une rare authenticite. Un disque acoustique avec lequel ils reussissent le “Fanamby” d’une fusion entre l’heritage musical malgache et leur propre culture musicale. Les polyphonies a cappella que le groupe Senge nous avaient fait decouvrir cotoient les rythmes chaloupes du salegy de Jaojoby,. Le blues melodique des hauts plateaux est alors evoque comme les rythmes entetants des danses antandroy ou le groove du rija betsileo. En 2002, Rajery s’envole avec son groupe pour une tournee nord-americaine, qui debute a la Nouvelle-Orleans, passe par les festivals de Lafayette et de Houston pour s’achever a Chicago. C’est aux Etats-Inis qu’il apprendra sa nomination comme laureat du prix RFI musiques du monde 2002.

Trois ans apres son album “Fanamby”, il sort son troisieme opus, “Volontary” (la couleur de la terre, la couleur rouge qui symbolise l’ile de madagascar en malgache). Entoure d’un quartet de musiciens tries sur le volet et aussi efficaces dans un repertoire jazz que dans celui des musiques traditionnelles de Madagascar, il etrenne les nouveaux morceaux sur les scenes de france. Morceaux de pur Valiha, a capella ou fusion tendance jazz, la nostalgie de son terroir natal et le bonheur des rencontres nouvelles s’expriment sur scene avec une authenticite que sa carriere internationale n’a pas affadie. Qu’on se le dise, Rajery a plus d’une corde a sa harpe !

Viendra ensuite un 4eme album. intitule “Sofera” (Chauffeur) enregistre lors de son passage au festival Musiques Metisses a Angouleme en 2007. Dans ces 13 nouveaux titres, chacune des chansons est un petit conte edifiant resumant un aspect de la vie quotidienne contemporaine malgache, avec une verve poetique qui puise dans la grande tradition du hainteny (“parole savante”) – poesie de tradition orale pratiquee jadis sous forme de joute verbale – ainsi que du hiragasy – opera populaire. C’est un tout nouveau groupe qui l’accompagne ici, un septet ou Rajery est entoure d’un guitariste, d’un bassiste, d’un batteur, de deux percussionnistes et d’un flutiste. La rythmique est bien plus incisive que dans les albums anterieurs, et s’inspire souvent des musiques de danse neo- traditionnelles comme le salegy du nord de l’Ile et le tsapiky du sud-ouest. “Sofera” temoigne d’une evolution musicale assez vertigineuse sur tous les plans. Rajery est devenu un chanteur accompli et meme impressionnant.

Sa voix douce mais ferme, profonde et penetrante, semble voleter entre les cordes de sa cithare, avec un art extremement subtil de la syncope.
2007 marquera egalement le debut d’une grande aventure : le fameux projet 3MA. Porte par trois musiciens virtuoses d’instruments emblematiques de leurs pays que sont Driss El Maloumi au Oud (luth arabe), Rajery a la Valiha (cithare tubulaire en bambou) et Ballake Sissoko a la Kora (harpe luth mandingue), ce projet est ne de leur desir commun de rencontre ont reve de ce trio magique. Trois “timoniers” jouant, a cordes sensibles, la musique pour le bien et brandissant, baton de pelerin, l’instrument embleme de leurs peuples. Ne du desir de voir un jour tissee une etoffe unique aux couleurs d’une Afrique multiple, le projet 3MA est un pari d’artistes toujours plus enclin a rassembler les peuples sous une meme banniere : celle de la musique. Ce projet encore actuel les menera a se produire sur scene une centaine de fois dans le monde entier… 

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