Faits divers

BESSAN - PATRIMOINE IMAGE BESSAN et TOURNAGE DE FILMS par Michel SABATERY

PATRIMOINE IMAGE BESSAN et TOURNAGE DE FILMS. En 1962, Bernard Vidal, Bessanais avant tout, achète…

PATRIMOINE IMAGE BESSAN et TOURNAGE DE FILMS.

En 1962, Bernard Vidal, Bessanais avant tout, achète une caméra et tourne quelques documentaires (fêtes de Bessan, corridas, vendanges à la main, inondations, etc).

En 1975, Michel Sabatéry lui propose de s'occuper d'une section cinéma, dans le cadre du Foyer Culturel de Bessan. Un scénario est écrit par les deux compères et un premier film est tourné, essentiellement avec des adolescents membres de l'association. Il a pour nom « L'escapade ». 

Peu après, Bernard Vidal et Michel Sabatéry créent le Groupe Animation, association dans le cadre de laquelle ils tournent, en quelques années, des centaines de documentaires et 5 films long-métrage. 

Ces films ont un point commun : ils sont nuls. Plusieurs raisons à celà : aucune formation cinématographique ;  acteurs et figurants bénévoles et novices ; nécessité de modifier journellement le scénario en fonction des présents ; caméra de qualité médiocre ; pellicule trop chère pour reprendre les scènes plusieurs fois ; costumes, perruques et accessoires fabriqués avec les moyens du bord ; etc. 

Cela ne décourage ni nos deux compères, ni la population bessanaise qui en redemande toujours plus. L'ambiance est à la folie, tant pendant les tournages que pendant les projections. 

Le premier film, intitulé « La légende de la Tuque », raconte une légende bessanaise. Il est tourné en quelques heures. Nos deux responsables ont demandé à la population de s'habiller début 20ème, en habits de travail, et de s'armer de fourches et de bâtons pour chasser le diable. Tous arrivent habillés du dimanche et nous offrent un défilé de mode. Il faut faire avec. En plus, un certain nombre d'acteurs et de figurants ne peuvent pas revenir le lendemain ou doivent rendre les costumes. On tournera donc en une après-midi.  

Le deuxième film, intitulé « D'hier et d'aujourd'hui », retrace l'activité de l'association l'étoile chantante créée en 1920. Une association où on chante, le plus souvent, des textes de Roger Bedos sur des airs connus, histoire de faire rire la population. Ce film est essentiellement basé sur l'interview des rescapés de cette association. 

Le troisième film, intitulé « Bonjour la vie », est une succession de sketchs, parfois comiques, dans lequel jouent des acteurs et figurants de tout âge. 

Le quatrième film, intitulé « Les Foufoucawas », est un western. Bernard Vidal et Michel Sabatéry n'ont pas prévu une chose : le chef indien ne sait pas monter à cheval contrairement à ses dires. Tenant à le garder, ils n'ont qu'une solution : remplacer le cheval par un poney. Même chose pour la femme du chef (soeur de Raymond Devos). N'ayant pas les moyens de louer les poneys plusieurs jours, le film se poursuit avec un cheval de bois, sur un scénario encore une fois modifié. Les perruques sont confectionnées avec de la corde de vigne. Les tentes du camp sont  fabriquées avec des draps de récupération. Le correspondant ML ayant eu l'imprudence de parler du camp indien dans un article, les touristes défilent. La honte ! 

Le cinquième film, intitulé « Les premiers hommes », se passe, comme son nom l'indique, à l'époque des premiers hommes. Plusieurs scènes sont tournées dans le volcan de Saint-Thibéry. Une scène de pêche et de baignade est tournée dans les gorges d'Eric où plus de cent Bessanais (es) ont fait le déplacement. Ce film n'a malheureusement jamais été terminé, deux caméras étant tombées en panne (celle de l'association et celle prêtée par un particulier). 

Le temps est passé. Bernard Vidal a arrêté toute activité associative. Michel Sabatéry, retraité de l'enseignement, continue à filmer et à publier des vidéos. Il est toujours président d'un club vidéo. Un club vidéo où le peu de trésorerie est nettement insuffisant pour sauver les centaines de films accumulés depuis 40 ans. Au rythme de croisière, il estime qu'il faudra une bonne cinquantaine d'années pour sauver le patrimoine image de Bessan, d'autant qu'il a retrouvé, il y a quelques jours, un autre carton rempli de films.  

En une génération, le patrimoine bessanais, bâti, naturel, etc, a quasiment disparu : Fontaines monumentales détruites, Volcan des Mont-Ramus rasé, Porte Saint-Pierre défigurée, Garrigue transformée en décharge, Moulin massacré par un barrage, Archives communales brûlées en grande partie, Oppidum de la Monadière vieux de 2600 ans construit en partie, Volcan de Saint-Claude menacé par un projet de construction, etc. 

Seul patrimoine restant – à quelques détails près – la mémoire image du village. Si vous voulez sauver ces films, vous avez, aujourd'hui, la possibilité de le faire, en achetant une carte de membre bienfaiteur à 10 euros. Vous ne serez pas beaucoup plus pauvres, et vous pourrez profiter vous, et vos enfants, d'un patrimoine image exceptionnel. Quelques uns l'ont fait. Merci à eux. 

Ce patrimoine sera publié, sur le blog « michelsabatery.canalblog.com », uniquement au fur et à mesure des rentrées d'argent. Michel Sabatéry n'a pas vocation à payer indéfiniment pour les Bessanais, en plus de travailler bénévolement 3 à 5 heures par jour. 

Le chapitre Bessan de ce blog est en cours de modification. Pour les vidéos concernant Bessan, il faut aller, maintenant, sur le chapitre « De tout et de partout », ligne « Communes du Languedoc ». Attention : Marquer l'adresse du blog sur la barre d'adresse. Ne pas utiliser Google pour rechercher. 

NB : Certaines de ces vidéos sont publiées, également, sur le site Herault-Tribune. 

Je le répéte une dernière fois, si chacun participe, on peut sauver un trésor d'images que nous envient les communes voisines. Dans le cas contraire, il y a de fortes chances que ce patrimoine soit perdu à jamais. Dernièrement le club vidéo a refusé plusieurs dizaines de cassettes VHS concernant Bessan, faute de pouvoir les transformer.  

A ces centaines de films, sont à rajouter, évidemment, les cartes-postales collectionnées par Yvon Brunet, Francis Delmas, etc, et les milliers de photographies reproduites par Michel Sabatéry. Plusieurs centaines de ces photos et cartes-postales ont été utilisées dans des livres et des expositions. 

NB : L'exposition sur les écoles laïques et privées de Bessan, qui a demandé près de quatre ans de recherches à Michel Sabatéry, rassemble, à elle seule, plus de cinq cent photographies de groupes scolaires. Elle devait occuper une pièce de la maison du patrimoine promise pendant cinq mandats. 

Pour ce qui est du passé, tout est dit, ou presque. Pour ce qui est du présent, le club vidéo a tourné trois sketchs, dont deux ont été publiés. Des écoles et associations ont affirmé être intéressées, il y a déjà 1,5 ans. Le club vidéo attend. Faute de réponses précises, il ira voir ailleurs.       

 

 

 

 

 

 

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