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BEZIERS - Comment faire aux Biterrois un incinérateur dans le dos 3ème épisode

Comment faire aux Biterrois un incinérateur dans le dos 3ème épisode Le collectif assainissement…

Comment faire aux Biterrois un incinérateur dans le dos

3ème épisode

Le collectif assainissement biterrois a étudié le dossier sur l’incinérateur de boues publié dans le magazine de l’agglo Béziers Méditerranée (numéro de septembre). Ce dossier contient d’inadmissibles falsifications :

1- L’incinération des boues a été « adoptée par de nombreuses collectivités »  affirme l’agglo. En réalité il n’existe aucun incinérateur de boues en Languedoc-Roussillon. On en trouve un seul en Midi-Pyrénées et en PACA. Il n’en existe  que deux dans tout le Midi de la France.

2- L’incinération a été recommandée par 2 bureaux d’étude dont l’agglo assure qu’ils sont « indépendants ». Entreprises privées, les bureaux d’étude dépendent totalement du client qui leur passe commande, qui les paie et qu’ils ne doivent jamais contrarier s’ils veulent recevoir d’autres commandes. Est-ce là de l’indépendance ?

3- « Les rejets de l’incinérateur sont sans risque pour la santé » ose écrire l’agglo alors que le dossier d’enquête publique fourni par l’agglo elle-même reconnaît entre autres  les risques d’incendie, d’explosion et le risque de cancers provoqués par les fumées toxiques. Sans parler des particules fines des fumées, trop petites pour être retenues par un filtre et qui s’introduisent dans l’organisme humain.

4- Chaque année  410 camions chargés de boues traversent Béziers, soit environ un camion par jour. Trafic modeste. Grâce à l’incinérateur, affirme l’agglo, ce trafic sera divisé par 8. L’agglo a-t-elle compté les camions qui transporteront le bicarbonate, le charbon actif, la chaux et l’ammoniac que l’incinérateur consommera en grosses quantités? A-t-elle compté les camions qui collecteront dans tout le territoire de l’agglo les graisses qui seront brûlées à Béziers ? Pendant les pannes et les nombreux arrêts de l’incinérateur, les boues, ne pouvant être brûlées, seront traitées à la chaux puis évacuées par camions. D’autres camions devront fréquemment évacuer à travers la ville les cendres toxiques de l’incinérateur. D’autres camions encore évacueront les résidus d’épuration des fumées, résidus si dangereux qu’on devra les transporter dans le Gard à Bellegarde où se trouve la seule installation du Midi autorisée à recevoir ce type de déchets industriels. Si un camion victime d’un accident répand ne fût-ce qu’une partie d’un tel chargement comment réparer les dégâts ?

5- L’agglo termine son dossier en invoquant dans le cadre de l’enquête publique « l’absence d’arguments défavorables à ce projet ». On reste pantois devant l’ampleur d’un tel mensonge : parmi les nombreuses personnes et associations qui ont remis leurs observations au commissaire enquêteur aucune n’a soutenu le projet d’incinérateur. Toutes les observations se sont  opposées au projet, avec des arguments souvent irréfutables, que l’agglo a été incapable de réfuter.

Au lieu d’intoxiquer les esprits avant d’intoxiquer les corps, l’agglo ferait mieux :

1- de livrer au public les informations qu’elle lui cache : liste des polluants contenus actuellement dans les boues, liste des polluants contenus dans les fumées d’incinérateur, etc.

2- d’accepter la concertation sur son projet d’incinérateur, comme l’exigent la convention européenne d’Aarhus, la Constitution française et la charte héraultaise pour des projets concertés de gestion des déchets.

Collectif assainissement biterrois

Pour tout contact : 1 bis rue Auber 34500 Béziers  tél : 04 67 76 28 56

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