Faits divers

SETE - LE JEAN BART FREGATE ANTI-AERIENNE ETAIT EN ESCALE POUR LA FETE NATIONALE

Ce 14 juillet 2016, la frégate anti-aérienne Jean Bart a fait escale  en escale…

Ce 14 juillet 2016, la frégate anti-aérienne Jean Bart a fait escale  en escale à Sète  . C'est le second plus important navire de la Marine nationale après le Charles de Gaulle. Le Jean Bart a hissé les couleurs françaises après une série de missions en Méditerranée Orientale.

La dernière fois qu'il était venu dans notre région, c'était il y a 11 ans. Le Jean Bart a accosté tôt ce jeudi matin dans le port de Sète et doit repartir vendredi.

A son arrivée, la frégate a hissé les couleurs du drapeau national au son du biniou de Yannick, le sonneur du bord. Cette fois, pas de visites massives pour cause d'état d'urgence, mais des petits groupes ont pu monter à bord toute la journée.

Les visites se sont succédés sans interruption. Un succès public qui s'explique par la rareté des escales du bateau dans la région : le Jean Bart n'était pas venu à Sète depuis 11 ans. Pour l'occasion, le capitaine de vaisseau Olivier de Saint-Julien, commandant du Jean Bart, nous a autorisés à monter à bord pour la manoeuvre d'entrée dans le port. Il nous a expliqué les missions variées auxquelles doit répondre la frégate.

Le Jean Bart arrive de Toulon, son port d'attache, où il est rentré fin juin après une série de missions dans la Mer Noire et en Méditerranée Orientale (mission de renseignement dans le cadre du conflit syrien). Des missions que nous a détaillées le commandant.


130 clichés sont disponibles sur notre page

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L'entrée du Jean Bart dans le port de Sète en images



Le Jean Bart, une frégate anti-aérienne aux missions variées


Le commandant du Jean Bart revient sur les dernières missions de son bateau



Le Jean Bart, fleuron de la Marine Nationale, est en escale à Sète pour le 14 juillet



Dunkerque parraine la frégate Jean Bart depuis le 23 juillet 1990.

Missions

Frégate antiaérienne type F 70 AA Jean Bart (D 615)Les frégates antiaériennes type F 70 AA participent à la lutte anti-aérienne au cours d'opérations de maîtrise de l'espace aéro-maritime et de projection de forces appliquées à la gestion des crises.
Ces bâtiment ont vocation à intervenir en toute zone, dans un cadre national interalliés ou international au sein d'un groupe constitué en fonction de la mission. Ces bâtiments de combat sont également aptes à remplir des missions de présence, de recherche, d'identification et tenue de contact, en temps de paix, de crise ou de guerre.

 

 

Caractéristiques

Frégate antiaérienne type F 70 AA Jean Bart

  • Longueur hors tout : 139 mètres
  • Largeur à la flottaison : 15 mètres
  • Tirant d'eau : 6,50 mètres
  • Tirant d'air : 46 mètres
  • Déplacement : 4 220 tonnes et 5 000 tonnes à pleine charge
  • Distance franchissable : 4 800 nautiques à 24 nœuds – 8 000 à 17 nœuds
  • Vitesse maximale : 30 nœuds
  • Autonomie : 30 jours

Propulsion et énergie

  • 4 moteurs diesel SEMT Pielstick 18 PA 6 V 280 BTC
  • 2 hélices à pas fixe
  • 43 200 ch (31.760 kW)
  • Puissance électrique : 3.400 kW (4 DA x 850 kW)

Équipements électroniques

  • 2 radars DRBN-35 (Consilium)
  • 1 radar DRBJ-11 B
  • 1 radar DRBV-26 C
  • 2 radars SPG-51 C
  • 1 radar DRBC-33 A
  • 1 sonar DUBA-25 A (D 614) ou 1 sonar DUBV-24 C (D615)
  • 2 brouilleurs ARBB-33
  • 1 détecteur ARBR-17 B
  • 2 lance-leurres Dagaie
  • 2 lance-leurres Sagaie
  • 1 bruiteur remorqué SLQ-25 Nixie
  • 1 intercepteur SAIGON
  • 1 système de direction de combat SENIT 6/8 (+ liaisons 11, 16)
  • 1 système de veille Ir DIBV-2 A
  • Transmission : système Syracuse , Inmarsat
  • TACAN : SRN-6
  • Système d'aide au commandement SEAO/OPSMER
  • Système numérisé de conduite de la propulsion (SNCDE : Système Numérisé de Centralisation des Données Énergie)
  • Système numérisé de transmissions intérieures (SNTI)

Armement

  • 2 systèmes Sadral (VI x , 39 missiles Mistral )
  • 8 missiles MM 40 EXOCET
  • 1 système SM-1 MR (rampe simple Mk 13 , 40 missiles)
  • 1 tourelle de 100 mm antiaérienne Mle 68
  • 2 matériels simples automatiques de 20 mm F 2
  • 4 mitrailleuses 12,7 mm
  • 2 catapultes fixes pour torpilles anti-sous-marines L 5 mod 4 (10 torpilles)
  • 1 hélicoptère Panther

Installations aéronautiques

  • Hangar (12,50 x 9 m) et plate-forme (16,20 x 11 m) pour hélicoptère avec système de manutention SAMAHE-10 (Système Automatique de Manutention des Hélicoptères Embarqués)
  • Drôme : 1 VD 9 et 1 EDO
  • Ailerons stabilisateur
  • Infrastructures pour 2 brouilleurs BSM

Équipage

  • 25 officiers
  • 154 officiers mariniers
  • 71 quartiers-maîtres et matelots

    Portrait de Jean Bart

    Jean BART 

  • Dans la ville de Dunkerque, alors possession espagnole, mais occupée par les Français, en 1650 naît Yane Barth. Il est issu d'une famille de maîtres-marins, et il embarque comme mousse dès l'âge de 12 ans sur le Cochon Gras. Quatre ans plus tard, il sert sous les ordres de l'amiral hollandais Ruyter ; en 1667 il est ainsi de l'expédition tentée contre Londres. Dès la déclaration de guerre entre la France et la Hollande, Jean Bart revient à Dunkerque. De 1674 à 1678 il navigue sur des bâtiments armés en course. Il se distingue comme commandant par la prise de plusieurs vaisseaux marchands. La signature de la paix le trouve “cloué à terre” à cause d'une mauvaise blessure. Il reçoit, en 1679, un brevet de lieutenant de vaisseau. 
    Après une campagne en Méditerranée contre les Barbaresques, il est promu capitaine de frégate en 1686. Dès lors, il croise inlassablement en mer du Nord et dans la Manche en compagnie de Forbin. Avec lui il est fait prisonnier en 1689 par les Anglais. Les deux capitaines s'évadent, Jean Bart est nommé capitaine de vaisseau. Il sert à cette époque sous les ordres de Tourville. L'année suivante (1690) voit la grande victoire de ce dernier à Bévéziers. Durant les deux ans qui suivent, les campagnes sur les côtes anglaises et en mer du Nord sont le lot quotidien de Jean Bart. 
    En 1693, son intervention décide de la victoire de Lagos, au large du Portugal. Mais c'est sans conteste l'année 1694 qui marque l'apothéose de Jean Bart. Il signe en effet son plus grand exploit à cette date, en s'emparant au large du Texel d'un convoi de 130 navires chargés de blé. Louis XIV l'anoblit, en le faisant chevalier. Le chevalier Bart est nommé chef d'escadre (contre-amiral), le roi le charge alors d'une mission de confiance: ainsi, il conduit en Pologne le prince de Conti, candidat à la couronne de ce pays. Ce sera son ultime expédition.
    En 1702, Jean  s'éteint dans sa ville natale, Dunkerque, des suites d'une pleurésie. 

    Les précédents Jean Bart

    Le nombre de bâtiments ayant porté le nom de Jean Bart est très élevé (27 en moins de deux siècles), principalement durant la période révolutionnaire. En excluant les corsaires, on dénombre les sept navires suivants :

  •  Vaisseau (1788-1809) 
  • Premier du nom par la volonté du roi Louis XVI, un vaisseau de 74 canons est mis sur cale à Lorient en 1788. Jusqu'en 1799 il appartient à l'escadre de l'Océan et participe à la lutte contre l'Angleterre de 1793 à 1795. Ensuite, il est affecté en Méditerranée à l'escadre du vice-amiral Bruix. Il participe en 1801 à l'expédition d'Égypte où il s'illustre. Le 18 juin 1802, il désarme à Brest, mais reprend du service de 1803 à 1809.

  •  Vaisseau (1811-1833) 
  • Vaisseau de 74 canons construit à Lorient de 1811 à 1820, il effectue pratiquement toute sa carrière aux Antilles (1821 à 1825). À la fin de 1825, il désarme à Brest; reprend armement en 1827 et désarme en 1829.

  •  Vaisseau (1849-1868) 
  • Le troisième vaisseau portant le nom de Jean Bart est armé de 80 canons. À son lancement, en 1852, on en fait un vaisseau mixte à hélice. De 1854 à 1855, il participe à la guerre de Crimée; il s'y distingue lors du bombardement de Sébastopol. Il est en réserve à Brest entre 1857 et 1861; après transformation importante de sa machine, il sert de transport de troupes lors de l'expédition du Mexique (1863-1864). Puis de 1864 à 1868, il devient école d'application de l'École navale, premier d'une suite qui aboutit à la Jeanne d'Arc. En 1868, il est rebaptisé Donawerth et on le désarme un an plus tard.

  •  Vaisseau (1868-1886) 
  • Vaisseau de 80 canons, lui aussi, mis en chantier en 1827 mais encore sur cale en 1839 et lancé en 1854. On le transforme à Cherbourg en vaisseau mixte durant les années 1856 et 1857. Ce n'est qu'en 1868 qu'il prend le nom de Jean Bart au désarmement de son prédécesseur, et devient école d'application. Bâtiment jugé trop onéreux, il est mis en réserve en 1873 et condamné en 1897.

  •  Croiseur (1886-1907) 
  • C'est un croiseur de 1ère classe en acier, construit à Rochefort en 1886 et armé en 1892. En 1897, il est reclassé croiseur de 2e catégorie et affecté à la division navale d'Extrême-Orient jusqu'en 1902. De retour à Lorient, il reste désarmé jusqu'en 1906. L'année suivante, il est envoyé aux Antilles. Ce bâtiment s'échoue en 1907 sur la côte d'Afrique à proximité du cap Blanc.

  •  Cuirassé (1910-1937) 
  • C'est le premier “dreadnought” français. Mis sur cale à Brest en 1910, il est armé à partir de 1913. En juillet 1914, il conduit le président de la République pour sa visite officielle en Russie. Le 21 décembre 1914, un sous-marin ennemi le torpille dans le canal d'Otrante. Il parvient à rallier Malte d'où, après réparations, il peut rejoindre l'Armée navale. Après la guerre et une refonte, il est affecté en Méditerranée de 1920 à 1935. En 1937 il est rebaptiséOcéan. Il coule le 15 mars 1944 à la suite d'essais effectués par les Allemands. Renfloué, il sera démoli en 1947.

  •  Bâtiment de ligne (1937-1970) 
  • Cuirassé de 35 000 tonnes, mis en chantier à Saint-Nazaire en 1937, il est lancé en 1940. Au moment de la déclaration de guerre, il est encore en construction, mais le 19 juin à la suite d'une course contre la montre et d'une opération délicate de sortie de bassin, demeurée célèbre, il peut gagner Casablanca le 22 juin 1940. Dans ce port, il est pris le 8 novembre 1942 à partie par des bâtiments américains qui l'endommagent gravement sans le neutraliser. Il subit une ultime attaque aérienne deux jours plus tard, qui provoque son échouement. Ne pouvant être réparé et terminé avant la fin des hostilités, il ne regagnera Cherbourg que le 25 août 1945. C'est en 1950, après une première série d'essais, qu'il rallie l'Escadre. En 1953, il est définitivement au point; deux ans plus tard, il participe aux opérations de débarquement en Égypte. L'École de canonnage s'y installe ensuite. À partir de 1957, il est mis en réserve et ne sera plus utilisé que comme bâtiment-base pour des écoles de la Marine. En 1970, il est condamné.

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