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MARSEILLAN - Quatrième partie – La gendarmerie, Titanic financier du maire de Marseillan ?

Chambre régionale des comptes : le rapport qui étrille la gestion d’Yves Michel !Quatrième partie –…

Chambre régionale des comptes : le rapport qui étrille la gestion d’Yves Michel !

Quatrième partie – La gendarmerie, Titanic financier du maire de Marseillan ?

Nous poursuivons notre étude du rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de la ville de Marseillan. Nous rappelons ici que la Chambre régionale des comptes est composée de magistrats indépendants, dont le but est de veiller à ce que l’argent public soit bien dépensé. Et notre maire, à force de mal dépenser, se retrouve en grande difficulté quand il s’agit de financer la caserne de gendarmerie, pourtant offerte sur un plateau par son prédécesseur …

Le rapport est consultable gratuitement et à télécharger sur le site de la Chambre régionale des comptes : https://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Commune-de-Marseillan-Herault-Rapport-d-observations-definitives

En 2006, la gendarmerie décide de se réorganiser sur le canton d’Agde. En effet, la caserne des gendarmes se trouve à Agde, alors que cette ville est située … en zone police nationale ! De plus, les locaux de la gendarmerie sont vétustes, il devient urgent pour les militaires de déménager.

La municipalité de Marseillan, dirigée par Williams Méric, décide de se porter candidate à l’accueil de la nouvelle caserne. Elle acquiert pour ce faire en 2006 un vaste terrain au « Moulin Vert », juste à côté de la route d’Agde.

La gendarmerie, par le biais de ses responsables, se déclare favorable au déménagement sur Marseillan, qui lui offre « le gîte et le couvert » et de plus est en position centrale pour intervenir sur toutes les communes du canton.

Le projet de déménagement est acté, mais est gelé par les autorités de l’Etat. En effet, 2008 coïncide avec les élections municipales et l’annonce du déménagement pourrait nuire à la réélection du maire d’Agde (si si ça c’est passé comme ça !).

En 2008, cette fois à Marseillan, Yves Michel est élu. Et il se retrouve donc à gérer le dossier laissé clés en main par son prédécesseur.

En 2009, toujours pas d’annonce de déménagement, pas plus en 2010, ni en 2011, ni en 2012 ….

Pourquoi ?

Parce qu’Yves Michel a traîné des pieds …. Et plus que de raison. Jusqu’au point de claquer la porte du commandement de la gendarmerie.

En effet, l’ami Yves a cherché par tous les moyens à ne pas payer la construction de la gendarmerie. Son idée ? Que les gendarmes signent un PPP, comme pour son éclairage public ! Pas fous, les gendarmes ont logiquement refusé … on les comprend !

Du coup, le ministère de l’Intérieur, qui a usé sa patience jusqu’au bout, souhaite que la gendarmerie s’implante ailleurs. Un site sur Florensac est choisi, selon les rumeurs.

Alerté, notre député, Sébastien Denaja, décide de prendre les choses en main. Il rencontre Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, afin de le convaincre de tenter une opération « dernière chance » pour sauver l’implantation de la gendarmerie de Marseillan.

C’est ainsi qu’au Conseil municipal de Marseillan, le 23 mai 2013, le maire apparaît encadré par le colonel Steiger, chef de la gendarmerie du département, et par notre député Sébastien Denaja ; et notre maire de signifier qu’il se soumet aux conditions de la gendarmerie et de l’Etat et accepte de construire cette caserne à ses frais.

On dit à ses frais, mais en réalité le projet, pour un coût total de 7 millions d’euros, sera pris en charge par un loyer de 250 000 euros par an sur 20 ans payé par la gendarmerie, plus 1 million d’euros de subvention de l’Etat.

Si le projet ne coûte presque rien à la commune, pourquoi le maire a-t-il autant traîné les pieds ?

Bonne question en effet : une dépense de 7 millions n’a jamais fait peur à Yves : on l’a vu pour sa fameuse étude sur le canal du Midi …

Sauf que …. Sauf que … entre-temps notre maire a tellement dépensé qu’il se retrouve dans la quasi impossibilité de financer les 7 millions pour construire la gendarmerie !! 

C’est ce qu’explique la Chambre des comptes, qui essaie du même coup de venir en aide à notre « pauvre » Yves, dont le portefeuille crie famine :

Première solution tout par l’emprunt : impossible

« Le projet, porté par la commune de Marseillan et les services de l’Etat, consiste en la création d’une caserne de gendarmerie comprenant 27 logements » (p 18)

« Un premier scenario consiste à compenser le manque de financement propre [c'est-à-dire que le maire n’a plus un rond] par les seules ressources tirées de nouveaux emprunts …. Cette solution conduirait rapidement à un endettement difficilement soutenable » (p 19).

Deuxième solution : Yves réduit ses dépenses. Refus du maire

« Un deuxième scénario consiste à prévoir un ajustement des dépenses d’investissement en fonction des possibilités financières de la collectivité. Dans ce cas, la commune devrait limiter ses investissements à 22 M€ sur 5 ans » Quoi ! Ne dépenser que 4 millions par an pendant 5 ans ?! Jamais de la vie pour Yves !!!!!

Troisième solution : Les impôts augmentent encore !!!! Youpiiii !!! C’est le choix de Yves !!!!

« Enfin un troisième scénario suppose le maintien du niveau d’investissement …. La commune devrait rechercher un surcroît de ressources…. [donc augmenter les impôts] …. Cette dernière option a été privilégiée ».

Donc on résume : depuis 2006, le maire sait qu’il y aura une caserne de gendarmerie à construire. Voilà 10 ans maintenant. Il est élu depuis 2008. Soit 8 ans maintenant. Et croyez-vous qu’il ait mis un seul centime de côté depuis 8 ans pour financer cette construction ? Bien sûr que non !

Résultat : « C’est pas grave on va encore augmenter un peu plus les impôts ! » !!!!

Nous terminions à l’époque (juin 2013) notre article sur le sujet par : « Gouverner c’est prévoir avait dit Emile de Girardin. C’est la preuve qu’Yves Michel ne sait pas gouverner …. Mais ça on le savait déjà ». 

 

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