Faits divers

BEZIERS - N’EST PAS LOUIS XIV QUI VEUT...

Le débat sur le téléphérique refait surface. Qu’en est-il exactement ? Avec ce projet,…

Le débat sur le téléphérique refait surface. Qu’en est-il exactement ? Avec ce projet, il ne s’agit pas d’opposer « anciens »et « modernes ». Il ne s’agit pas de choisir entre passé et futur. Béziers bouge, Béziers change. En moins de trois années, notre ville a été davantage transformée, embellie que depuis bien longtemps.

Avec ce projet, il s’agit d’être non seulement réaliste – cette partie de notre ville est soumise à de nombreuses contraintes géologiques -, mais surtout respectueux des lieux, soucieux de ce qui nous est transmis. Trop souvent, des élus, imbus d’eux-mêmes,construisent pour leur propre gloire, pour leur propre égo. Mais tout le monde n’est pas Louis XIV ou Pierre Paul Riquet…

Disons-le franchement. Comme d’autres, nous avions envisagé un tel projet. Nous y avons renoncé, convaincus par les arguments de bon sens de l’architecte des Bâtiments de France. Il ne veut pas d’un téléphérique entre Fonseranes et la cathédrale. Il en va, dit-il, de la protection de notre patrimoine, de notre histoire. Et il a raison.

Les téléphériques sont la nouvelle mode. Les projets se multiplient. Parfois, à bon escient. Mais qui pourrait imaginer, pour rester dans notre région, qu’on relie ainsi le centre-ville de Carcassonne et sa cité ? Plus loin de chez nous, qui oserait imaginer un téléphérique pour gagner le Mont Saint-Michel ? Personne, bien évidemment. Et on le ferait ici, au risque de défigurer ce qui n’est autre que le visage, la proue avancée de notre ville ? On ne joue pas ainsi avec les symboles, avec ce qui n’est autre que la carte postale de notre ville.

C’est pourquoi, lors du choix du futur aménagement de l’Acropole –ancienne prison et palais de justice – nous avons écarté les projets qui consistaient à raser l’ancienne maison de détention ou encore à construire une tour de verre face à la cathédrale…

Encore une fois, il ne s’agit pas défendre bec et ongles ce qui est, ce qui a toujours été. Mais d’éviter de se lancer dans des études de faisabilité – coûteuses – dont on sait par avance qu’elles ne déboucheront sur rien, ceux qui auront le dernier mot y étant opposés. On ne gaspille pas ainsi l’argent public.

Entendons-nous bien, nous ne rejetons pas par principe la nouveauté ou l’innovation. Mais, convenons que si l’on doit faire preuve d’audace architecturale, d’autres quartiers s’y prêtent à merveille. Nous y travaillons notamment pour marquer l’entrée de la ville dans le quartier de l’Hours. Nous en présenterons d'autres exemples le 9 mars prochain au Palais des congrès, à l'occasion de la réunion publique consacrée au Béziers de 2030.

Quant à la liaison avec Fonseranes – indispensable pour que les touristes qui visitent les Neuf écluses soient plus nombreux à prendre le temps de visiter notre ville – elle peut prendre d’autres formes : liaison pédestre via les bords de l’Orb et le chemin ancestral qui reliait Saint-Jude à la Cathédrale, bateaux empruntant le Canal du midi jusqu’au Port neuf, ascenseur entre le Plan des Albigeois et le fleuve, escalator… Nous y réfléchissons, ville, Bâtiments de France et Agglo ensemble.

Que les amoureux du patrimoine de notre ville ne s’inquiètent pas. Et que les apprentis sorciers ne s’illusionnent pas. Aucun projet ne pourra voir le jour sans l’accord de l’architecte des Bâtiments de France et celui du maire et des élus de notre ville, les représentants des Biterrois. C’est eux qui décideront et personne d’autre.

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