HERAULT - MONTPELLIER - Le Club déplore l'agression d'une journaliste de France Bleu Hérault

Le Club de la Presse déplore l'agression d'une journaliste de France Bleu Hérault

Charlotte Coutard, journaliste à France Bleu Hérault, a été agressée hier par une vingtaine de jeunes alors qu'elle couvrait la manifestation en soutien à Théo, le jeune homme lui-même agressé à Aulnay-sous-Bois.

Un geste incohérent si on considère qu'ils étaient là pour dénoncer une injustice.
Un acte non seulement violent mais lâche.

C'est Vincent Rodriguez, directeur de la radio, qui l'a accompagnée pour son  dépôt de plainte, pour ne pas passer sous silence, et encore moins banaliser de tels agissements.

Il a écrit sur les réseaux sociaux : “J'attire l'attention des jeunes lycéens qui s'en sont pris à Charlotte, l'entourant pour lui porter des coups par derrière […] L'école de la République vous a certainement appris que la société a des règles […] que l'on soit policier ou lycéen […] Le rôle des journalistes est de mettre des faits en perspective, nous permettre de mieux comprendre notre société, pour mieux en dénoncer les dérives quand elles apparaissent. Quand vous coupez le micro d'un journaliste, vous assombrissez votre propre avenir, vous vous interdisez la possibilité de savoir”.

C'est d'autant plus déplorable qu'en un mois, c'est la deuxième fois à notre connaissance que des journalistes sont pris à partie en faisant leur travail.
L'événement précédent a eu lieu le 10 février, à la suite de l'interpellation à Marseillan de deux personnes qui projetaient de faire un attentat.

Un JRI du Pôle Image de Midi Libre a été à cette occasion victime d'une agression en compagnie d'une collègue journaliste et a porté plainte.

Lors du reportage, il a été menacé, frappé, sommé de partir à coups de pieds dans la voiture, par une bande de jeunes d'une vingtaine d'années, puis suivi jusqu'à un autre quartier de Marseillan.

Ils ont dû se barricader dans le logement d'un témoin de la scène avant de se faire extraire par le Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie.
Des confrères de France 2 et France 3 ont aussi été menacés ce jour-là.

Le Club déplore ces comportements d'une violence et d'une bêtise inacceptables et témoigne de tout son soutien aux journalistes subissant ce genre de traitement.