Faits divers

VIAS - Le destin tragique de Camille Claudel en trois visages

Dix jours après la journée de la femme et à l’occasion du mois consacré…

Dix jours après la journée de la femme et à l’occasion du mois consacré à la féminité, le public du Théâtre de l’Ardaillon a découvert ce samedi 18 mars, l'œuvre de Camille Claudel dans un spectacle de la Compagnie Les Bacchantes, écrit par Sophie Jabès et mis en scène par Marie Montegani. Camille, Camille, Camille a invité les spectateurs à découvrir la vie de cette artiste, comme jamais ils ne l’avaient perçue…

La pièce s’ouvre sur un monologue de Camille Claudel, interprété par Clémentine Yelnik. Internée au sein d’un hôpital psychiatrique, au seuil de sa mort, Camille, impressionnante, déroule le fil de sa vie au travers de pensées chaotiques et sans cohérences. Une idée unique demeure cependant dans ce climat noir : celle d’une vieille femme hantée par les regrets, qui attend que la mort vienne la chercher…

Sur fond de ce décor, un autre tableau s’illumine. Il nous projette dans la vie adulte de Camille Claudel, où on retrouve Nathalie Boutefeu jouant avec passion. A fleur de peau, se trouvant à la limite de sombrer dans la folie et s’apprêtant à détruire ses créations, l’artiste est seule dans une vie destructrice. Rodin, sculpteur de renom et amant l’a abandonnée. A ce moment de sa vie, Camille maudit son bien aimé et sa descendance, à part les propres enfants qu’elle a eu avec lui.

Enfin, le troisième visage nous transporte dans la jeunesse de cette sculptrice sure de son talent. Amoureuse, heureuse, passionnée et ingénue, elle est jouée par la jeune et jolie Clara Ponsot. Camille est déterminée à apprendre, à devenir la muse de son maître, quitte à s’adonner corporellement et spirituellement à lui.

Des idées, des attentes et des rêves distincts, vécus au travers de trois femmes différentes. Trois « Camille » qui se rencontrent et comprennent petit à petit qu’elles ne sont qu’une seule et même personne. Tout en essayant d’échapper au destin funeste qui leur est réservé, ces trois incarnations tentent de se convaincre de fuir Rodin et mesurent les erreurs respectives que l’avenir leur réserve.

Dans son texte, Sophie Jabès décortique le destin tragique de la grande Camille Claudel en la ressuscitant à trois moments clés de son existence : Camille jeune, talentueuse et heureuse, vouant un amour éperdu à son maître ; Camille adulte rongée par la désillusion, le désespoir et la haine envers celui qui l’a quittée ; et enfin Camille âgée et internée ayant littéralement sombré dans la folie humaine.

Une interprétation originale : la pièce Camille, Camille, Camille rappelle avec force la femme hors du commun qu’elle représentait, au travers d'une écriture à la fois crue et émotionnelle d'où surgissent trois âmes. Ce spectacle évoque l’influence de l’homme sur la femme hier, dans une pièce d’aujourd’hui. L’œuvre nous plonge enfin dans la condition même d’une vie au féminin ayant « l’Amour » comme seul fil conducteur…


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