AGDE - Cérémonie du souvenir de l’Appel du 18 Juin 1940

Exceptionnellement, deuxième tour des élections législatives oblige, c’est le samedi 17 juin, à 11h, que s’est déroulée la traditionnelle cérémonie du souvenir de l’Appel du 18 Juin 1940.

Tout a commencé par les dépôts de deux gerbes de fleurs au pied de la Croix de Lorraine, place du 18 Juin, suivis de la diffusion de l’Appel du Général du Gaulle, avant que le Maire d’Agde Gilles D’Ettore ne s’adresse à l’assemblée présente. «Le 18 juin 1940, le Général de Gaulle s’adressait par la voix des ondes à la Nation pour la convaincre de poursuivre le combat. La veille, le Maréchal Pétain avait annoncé son intention de demander l’armistice aux Allemands, livrant par la même notre pays au troisième Reich.

La France était pourtant un empire riche de territoires disposés sur tous les continents et notamment en Afrique, et d’alliés prêts à continuer la guerre à ses côtés. Cette France, De Gaulle en était convaincu, nous mènerait à la victoire. Il lui appartenait d’en convaincre les Français lâchés par une partie de leurs élites déjà aveuglées par ce qui sera l’esprit de Vichy. C’est en effet dans cette ville thermale que se réunirent antirépublicains d’extrême droite, pacifistes de gauche et opportunistes de tous poils unis pour préparer l’abaissement de la France.

De Gaulle, lui, n’avait rien à offrir, sinon du sang et des larmes, mais surtout la dignité et l’honneur de servir son pays.

Dans ces conditions, ils ne furent pas nombreux au début à le suivre et il fallut des années de persévérance pour donner à la France Libre une capacité à agir à grande échelle et une légitimité internationale longtemps contestée.

Ainsi, la France participa à la victoire et se retrouva parmi les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, position qui lui donne, encore 70 ans après, un rôle prépondérant dans le concert des Nations.

Aujourd’hui, tout le monde ou presque se revendique du Général de Gaulle. Ceux qui ont toujours fait front contre lui, comme ceux dont les convictions sont diamétralement opposées aux siennes. Quant à ceux qui l’accompagnèrent dans son combat politique tout au long des années qui suivirent la libération, ils étaient bien souvent issus de la résistance et n’avaient qu’une ambition : continuer à lutter pour préserver l’indépendance nationale.

Ils s’appelaient Chaban, Debré, Malraux, Messmer, Guéna, Schumann, Guillaumat ou Michelet. Ils avaient le sens de l’honneur et de la loyauté, qualités qui se perdent malheureusement en ces temps où l’opportunisme de l’instant l’emporte sur les convictions et le sens de l’engagement au service de la Nation.

Aussi, en ce jour d’anniversaire et de commémoration, méditons le message du Général de Gaulle qui, porté en ces jours de juin 1940 par les lueurs de l’espérance, continue à croire en la France et en sa vocation».

A l’issue de la cérémonie, une remise de médaille a eu lieu. Bernard Caudoux a ainsi reçu la médaille de Chevalier de la Légion d’Honneur. Ensuite, c’est en cortège, au son de la fanfare, que l’assemblée s’est dirigée vers la salle des Fêtes, où cette cérémonie du souvenir s’est clôturée.