Droit

PEZENAS - Stationnement : des augmentations, aucune concertation !

Une nouvelle politique de stationnement vient d’être édictée par la majorité municipale. Une nouvelle fois,…

Une nouvelle politique de stationnement vient d’être édictée par la majorité municipale. Une nouvelle fois, elle a été décidée par quelques-uns sans aucune concertation préalable, ni avec les usagers, ni avec les élus, avec pour seul leitmotiv : 

  • augmenter le nombre de places payantes, 
  • augmenter le temps où les parkings sont payants,
  • augmenter le tarif des places où le stationnement est payant. 

Comme cela est, malheureusement, devenu une habitude, le premier écueil de cette décision municipale est l’opacité qui conduit à sa mise en œuvre. Pour une application en septembre, la nouvelle politique de stationnement a été exposée en Conseil municipal le 28 juin en guise de simple information puisqu’aucun vote n’était prévu pour la valider. « Circulez, il n’y a rien à voir ! », voilà comment l’on pourrait interpréter la présentation de ces choix municipaux sur lesquels aucune proposition, ou critique, n’est autorisée.  Suivant cette logique, déjà lors du Conseil municipal du 30 mars 2017, un emprunt de 250 000 euros avait été proposé pour les parkings sans en expliquer les raisons. Elles sont aujourd’hui, et après coup, connues : des nouveaux parcmètres et des barrières pour la Place du 14 juillet et la Place Boby Lapointe. 

Réunir la commission extra-municipale dédiée aux déplacements pour travailler sur le sujet ? Vous n’y pensez pas ! Consulter les habitants du cœur de ville sur leurs usages et leur sentiment par rapport au stationnement ? A quoi bon ! Réunir les commerçants pour tenter de co-construire un projet commun ? Pour quelle utilité ! Présenter une étude sur le sujet ? Sans intérêt ! Nous regrettons cette position  de principe qui consiste à décider de tout, tout seul, sans miser sur la réflexion commune et l’intelligence collective. C’est aussi, et surtout, vouloir bien faire pour sa ville que d’essayer de réfléchir et de réussir ensemble !

Le second écueil de ce projet nous paraît être l’impact que ces augmentations et que ces nouveaux parkings payants pourraient avoir sur le quotidien des habitants du centre ville et sur la fréquentation des commerces et services de proximité. En effet, dès septembre, deux parkings supplémentaires deviendront payants (Voltaire et la Vigneronne) et une partie du parc de stationnement payant va connaître une forte augmentation. Et, l’été, les places payantes le seront 7 jours sur 7 et de 9h à 00h. Nous espérons que ces choix ne se traduiront pas par un « payer plus pour consommer moins » voire « payer plus pour habiter moins » pour celles et ceux qui ont fait le choix de vivre en cœur de ville et qui n’auraient pas de garage. 

Pour éviter ce cercle vicieux, la solution proposée par la majorité municipale résiderait dans une carte d’abonnement qui, en réalité, n’en est pas une. En effet, elle s’apparente plus à une « carte résident » qu’à un véritable abonnement puisqu’elle ne garantit pas de trouver une place de stationnement, qu’elle est, à ce jour, valable uniquement sur certains emplacements et seulement 5 jours sur 7 de 9h à 19h. D’un montant de 150 euros pour tous (Piscénois et extérieurs) son évolution semble envisagée par la majorité municipale mais rien n’a été présenté lors du Conseil municipal du 28 juin. Pourquoi le faire en deux temps ? Cette précipitation estivale va-t-elle conduire à modifier la politique de stationnement avant la carte dite d’abonnement alors qu’elles devraient l’être de concert ? 

La création d’une véritable carte d’abonnement, avec l’assurance de trouver une place pour se garer, à côté de la proposition existante, nous paraît être une réflexion à conduire. Tout comme la possibilité d’offrir un « pass résident » par foyer aux habitants du cœur de ville ou d’établir une offre aux prix différenciés selon le nombre de véhicules concernés. Des propositions spécifiques aux personnes travaillant à Pézenas mais n’y vivant pas pourraient aussi être mises à l’étude. Cela devrait être inclus dans une réflexion globale sur l’usage de la voiture en ville que l’on y vive ou l’on y travaille ; une part de pédagogie étant nécessaire pour en diminuer l’impact ainsi que la pollution due à son usage. 

Le troisième écueil, et non des moindres, est celui des promesses non-tenues en matière de stationnement. En effet, la présentation de cette nouvelle politique de stationnement aurait dû inclure les parkings de proximité et le parking souterrain de 450 places au Pré Saint-Jean promis par l’actuelle majorité pendant les élections municipales. Tout comme, elle aurait dû prendre en compte les navettes promises pour desservir le cœur de ville alors que la majorité municipale a laissé supprimer, sans rien dire, celle que la Communauté d’agglomération avait mise en place.  Pourtant, la mise en service de navettes, si possible gratuites, reliant des parkings périphériques au cœur de ville pourrait être une solution, a minima pour les périodes où le parc de stationnement est fortement sollicité (saison estivale, animations, marché hebdomadaire…). 

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