Droit

L'agriculteur, jardinier du paysage

L'agriculteur est-il le jardinier du paysage? Oui! Au domaine de Caillan, une convention financière…

L’agriculteur est-il le jardinier du paysage? Oui!
Au domaine de Caillan, une convention financière vient de se signer «pour le financement de six projets agroforestiers». En partenariat avec la Chambre d’agriculture, la Communauté d’agglomération contracte avec chaque agriculteur concerné. L’objet du contrat consiste à développer  l’agoforesterie dans la basse-vallée de l’Hérault. Cette zone est jusqu’à aujourd’hui «vierge de toute agroforesterie et il n’y a plus aucune tradition de l’arbre puisque l’on se trouve dans la vallée de l’Hérault, secteur aujourd’hui dédié à la viticulture, les grandes  cultures et le maraîchage»(1).
L’agrogoresterie consiste «à alterner par rangée les plantations d’arbres en lignée avec la productions de cultures végétales» (vigne, céréales, etc…)

L’agroforeserie présente autant d’atouts que le paysage, la protection des sols et la biodiversité.
Il s’agit bel est bien d’une technique novatrice partenaire de l’écologie comme de l’économie :
la plantation d’arbres en zone alluviale permet de mieux lutter contre les inondations.
Outre l’intérêt environnemental, cette nouvelle technique implique une diversification des revenus des agriculteurs, par le produit de l’abattage de bois de qualité (noyers, érables, cormiers,etc) destinés au mobilier, au chauffage ou encoure à l’usage agricole (pour améliorer la constitution des sols).   

Par le lancement de cette opération la Communauté d’agglomération «Hérault-Méditerranée» finance l’achat de 1844 arbres. L’ensemble des parcelles concernées par la convention concerne une superficie de 27 hectares répartis sur Agde, Bessan, St Thibéry et Pézenas.

En qualité d’élus municipaux, nous étions invités à la signature. Puisque l’occasion s’y prêtait, nous avons demandé des compléments d’informations aux techniciens notamment sur la possibilité d’utiliser l’agroforesterie en vue de servir l’apiculture, sujet très important car le rôle des abeilles est majeur pour l’humanité (cf Einstein).
La réponse est favorable et nous en sommes pleinement satisfaits. Par ailleurs,un autre renseignement intéressant mérite d’être relaté : jusqu’à présent, les financements de ces opérations d’agroforesterie étaient communautaires mais dés cette année,  une directive permettrait à toutes les collectivités de pratiquer ces aides. L’agroforesterie présente un indéniable intérêt d’aménagement et de développement(2).

Le groupe «Bessan en avant» propose qu’une réflexion soit menée à l’échelon communal en vue de penser l’aménagement et l’agrément de l’espace rural en proie à la jachère du fait des arrachages massifs de vignes. A commencer par la Commune elle-même : en qualité de propriétaire de foncier non bâti, la Commune serait-t-elle consentante à jouer la carte de l’agroforesterie en louant ses parcelles du domaine privé communal à des agriculteurs?

Gilbert Sanchez, Céline Lambert, Véronique Autin, Olivier Goudou
Conseillers municipaux du groupe «Bessan en avant avec vous»

(1)    article «programme de développement : de l’agroforresterie dans la basse vallée de l’Hérault»(revue «Agroforesterie» juillet 2008)
(2)    pour toutes informtions, voir le site agroforesterie.fr

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