Droit

Les "Cracques " de la SEBLI ... par Christian Joviado Conseiller Municipal à Vias

Pourquoi un tel silence de l'opposition après les révélations du Maire en Conseil Municipal…

Pourquoi un tel silence de l'opposition après les révélations du Maire en Conseil Municipal et l'article du quotidien régional? Le leitmotiv des appels au téléphone, messages e-mail, interpellations dans le village, mérite des explications.

Au dernier Conseil du 29 juillet, les déclarations du Maire ont surpris un auditoire exceptionnellement fourni, professionnels de la presse inclus. Il est vrai que notre premier magistrat est attelé à ce dossier d'aménagement de la ZAC de Vias-Plage depuis plus de vingt ans ! Et tout le monde sait qu'à Vias rien ne lui échappe, a fortiori les moindres détails des deux opérations concernées y compris le Parc des Loisirs.

Pas de débat, les décisions sont déjà prises, le Maire tient la barre !

C'est une affaire qu'il connaît parfaitement, il en a fait la démonstration en briefant le journaliste du quotidien régional et son groupe majoritaire avant de réunir l'assemblée municipale. Son comportement lorsqu'il a officiellement déclaré le montant du déficit cumulé des deux ZAC, son refus de nous permettre d'examiner le CRAC de la SEBLI et son intention de démarrer en octobre une troisième ZAC, était significatif.

Pas d'effet d'annonce, « cinq millions d'euros de déficit : 2,5 pour la première ZAC et 2,5 pour la deuxième » a-t-il précisé le plus naturellement du monde, sans sourciller, avec son aplomb habituel.

Des disparités entre le dit et l'écrit

Pourtant, à la lecture du Compte Rendu à la Collectivité (CRAC) du 29 mai 2005, qu'il a refusé de nous transmettre bien que l'ayant en Mairie depuis le 15 juin, nous devons nous attendre à une ardoise plus conséquente.

Parce que, le Maire n'a pas précisé à quelle date ce montant déficitaire est constaté. Or, « compte tenu de la trésorerie actuelle les intérêts journaliers s'élèvent à environ 7 000 € », peut-on lire sur ledit CRAC de la SEBLI (page 12, chapitre 3.3.). Et oui, « plus aucun lien n'existe entre l'aménageur et la ville », affirmait-il en Conseil, néanmoins le budget communal s'allège chaque jour de 7 000 €.

Une situation budgétaire et financière pour la Commune, dont il faut affiner l'ampleur de sa gravité

Par ailleurs, outre le fait que le compteur tourne, certaines annuités de 2004 et 2005 sont impayées, des dépenses ne sont pas réglées, des frais restent en suspens, des situations foncières sont figées, des frais financiers de préfinancement courent toujours, …

Le Maire veut rapidement démarrer une autre ZAC de 7 à 8 ha pour combler le déficit cumulé des deux précédentes (50 ha + 32 ha)

Le compteur tourne, alors le calcul est simple : il reste en gros 3 à 4 ha à commercialiser (entre la 1ère et la 2ème opération) et si on y ajoute les 8 ha de la 3ème ZAC proposée en Conseil, le futur aménagement de 12 ha devra présenter un excédent de 5 M€.

Sérieusement, quelle est la logique arithmétique de ce calcul ?

D'autant que le futur projet devra revoir son COS (coefficient d'occupation des sols) sérieusement à la baisse (moins de 0,16), parce que c'est en raison d'une urbanisation trop dense que le Tribunal Administratif de Montpellier a prononcé l'annulation de la deuxième ZAC en réponse aux requêtes de l'APRPV (Association des propriétaires et résidents du Pays Viassois).

Il faut faire établir un bilan complet par des experts indépendants

Je pense qu'avant toute autre initiative d'aménagement, il faudrait établir un bilan complet, c'est-à-dire : technique, juridique et financier (dont comptable) en distinguant les deux opérations et le parc de loisirs.

Après ces différentes analyses, il conviendrait d'évaluer les potentialités existantes pour pouvoir minimiser, autant que faire ce peut, ce passif qui va grever lourdement le budget communal, quoiqu'en dise le Maire.

Doit-on intenter des recours en responsabilité ou se contenter de c'est la faute à personne ?

Le Maire ne cesse de répéter qu'il n'est pas responsable de cette grave situation. Quant à l'aménageur, délégataire de la ville, il n'a fait qu'obéir aux ordres du Président de l'exécutif municipal. « Rapportez-vous aux séances du Conseil Municipal » lui renvoie élégamment Henri Dorne, Directeur général de la SEBLI, dans son courrier du 2 août (réf : PQ/OC 008001) adressé à l'opposition.

Le Maire n'est pas responsable, la SEBLI non plus. Ce sont peut-être les Adjoints au maire, à moins que ce ne soit le Préfet de l'Hérault, ou le Sous-Préfet de Béziers, ou le Commissaire-Enquêteur, ou les membres de la Commission des sites, ou la DDE, ou bien tous ceux qui ont approuvé cet aménagement !

L'heure est aujourd'hui aux constats. Nous manquons d'éléments pour pouvoir livrer une analyse précise et globale de la situation. C'est la raison de notre silence. Cependant, les expériences récentes et passées relatives notamment au littoral, à l'aéroport, à la torche à plasma et au parc des loisirs, nous conduisent à penser que les surprises sont à venir …

A demain donc pour la suite des évènements …

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