Faits divers

Paul-Eric LAURES - Un grand portrait signé Roger FREY

Outre ses innombrables reportages relatant les grands évènements et les faits majeurs de l'année…

Outre ses innombrables reportages relatant les grands évènements et les faits majeurs de l'année Le Magazine du Cap d'Agde 2010 édite, sous la plume habituelle de Paul-Eric LAURES les grands portraits des personnalités marquantes de la cité. Le seul portrait qu'il ne lui était pas donné de réaliser, c'était le sien ! C'est donc Roger FREY qui a tracé le portait de son ami et confrère journaliste..

Georges RENAULT nous a autorisé à publier ceux de l'année 2010. Vous pouvez bien entendu consulter ceux des années précédentes dans notre rubrique ” TrombinosCap ” qui vous présente désormais prés de 900 personnalités locales. Si vous ne figurez encore pas dans ce ” TrombinosCap “, envoyez nous votre photo, quelques lignes sur votre parcours …Vous entrerez dans les jours qui suivent dans cet annuaire télématique de notre vie locale Agathoise.
Chaque semaine dans cette rubrique et tout au long de cet été, nous vous présenterons les Grands portaits 2010  du Magazine du Cap d'Agde en commençant  donc cette semaine par :


 PAUL ERIC LAURES


Sète le 26 août 1969. Au foyer de Gérard et de Monique Laurès on fête l’arrivée du petit dernier. Paul-Eric vient de faire son entrée ence monde. Il sera élevé “à l’ancienne”, Papa strict, Maman qui console, à savoir obligations de résultats à l’école, et à table on se garde bien d’interrompre les grands . Bien des années ont passé mais Paul-Eric s’est toujours félicité de l’éducation sérieuse mais tempérée par une ambiance chaleureuse qui a marqué son enfance. Une enfance qui s’est partagée entre l’Ile singulière, Marseillan- Plage où ses parents ont un pavillonde vacances, Le Buisson de Cadouin en Dordogne où vivent ses grands parents, et Les Tamaris, la plage de Casablanca au Maroc..

 

DÉJÀ LA RADIO
Il vit une scolarité presque sans histoire au collège Victor Hugo de Sète. C’est là, alors qu’il planche sur les bancs de la 4ème qu’il fera ses tout débuts de radio reporter.Nous sommes en 83, une des premières “radio-libre”, “Radio c’est toi” lui confie l’animation d’un jeu-concours à usage des lycéens, à charge pour lui de trouver les cadeaux destinés à récompenser les gagnants. Pour ce faire, il chinera, tous les commerçants de l’avenue Victor Hugo. Il sent alors qu’il a découvert sa vocation. En outre il est habité par l’amour de la musique. Gamin n’écrivait- il pas au Père Noel pour lui commander des disques d’Elvis Presley, d’Eddy Mitchell et de Cloclo ; c’est d’ailleurs, affirme t’il en écoutant le King et en traduisant les paroles de ses chansons que j’ai fait mes premiers pas en anglais. Il a 16 ans lorsque son premier job de vacances le conduit tout naturellement au Psychédélic, un night-club de Marseillan- plage. Il fera office de D.J jusqu’à minuit, ensuite dodo.
L’année suivante, il sera autorisé à rester aux manettes jusqu’à deux heures du matin.Le voici en Terminale B, il prépare un Bac éco. Son père lui pose alors la question rituelle : Que veux- tu faire comme métier plus tard. Réponse immédiate : – de la radio. Papa ne rugit pas d’enthousiasme, loin s’en faut, mais ne s’oppose pas frontalement. Il lui faut cependant songer à gagner sinon sa vie, du moins un peu d’argentpour satisfaire à ses besoins de tout jeune homme. Sa première paye il la touchera en qualité de plagiste. Un bien grand mot, car en fait il “remonte” et entretient les pédalos et les planche à voile de Gilles Banq, un premier patrons  toujours demeuré un ami. Un peu plus tard Paul-Eric qui par ailleurs fréquentait assidument, tout comme son père, les courts de tennis, donnera des leçons de planche à voile avec pour objectif “se payer une moto”. Il commencera toutefois par un modeste Solex avant de pouvoir s’offrir une Yamaha TY 5O. Elle sera suivie par quatorze autres de ses congénères à deux roues, gros cubes compris.

L’ACCIDENT DU MATAGO
Après avoir surveillé la piscine du Waikiki-Beach à Cap d’Agde, cette passion de la moto liée à celle de la vitesse faillit lui être fatale. Un soir du 15 août 1988, tout près de l’hôtel Matago sa moto lancée à grande vitesse percuta frontalement une automobile. Paul -Eric restera un mois dans le coma. Des circonstances de l’accident dont il ne garde aucun souvenir. Il sait, car on le lui a dit qu’il était entièrement dans son tort. Il l’attribue à la vitesse excessive bien sur, à la fatigue, certainement pas à l’alcool. Paul-Eric n’en a jamais bu, toujours pas aujourd’hui. Retour à la vie, mais pas guéri pour autant de son amour de la moto, de la radio et de la musique il va enchaîner les saisons au Cap d’Agde. Il vend des planches à voile à Sunset Boulevard sur l’Ile des Loisirs avec Jean-Claude Maurette, et donne des cours de planche à Bleu Passion. En 89 il va être avec son ami Maurette à l’origine du lancement du jet-ski sur la station. Cette même année sera marquée par un autre heureux évènement, il deviendra le jeune papa d’un petit Elian aujourd’hui âgé de 21 ans. Les choses vont ensuite se précipiter,sa carrière se dessiner à grands traits. Il entre à la station capagathoise d’EUROPE 2 et sous la direction de Yannick Gentet va apprendre véritablement son métier. Ses activités ne se limitent pas à la radio, il anime des soirées en discothèques et écrit pour “Cap Hebdo”. En 1991 couronnement, il obtient sa Carte de Presse . Bientôt il travaille pour la rédaction parisienne d’Europe 2, va cotoyer beaucoup d’actuels ténors du PAF et comme à l’accoutumée toujours éclectique participera activement à la naissance de Club Harley Davidson, préfiguration des célèbres Brescoudos.

LE DRAME
Nous sommes le 6 janvier 1993. Il est trois heures du matin. Au volant de sa voiture, sur la route de Sète Paul –Eric rentre d’un reportage. Arrivé à la hauteur de Marseillan-plage il va s’endormir au volant de sa coccinelle.C’est le drame. La voiture est allée se fracasser contre le parapet d’un pont. Elle est en flammes. La jambe arrachée Paul-Eric brûle également. Vivre ou mourir, il faut choisir.
Avec la force dudésespoir , il casse le pare brise à coups de poing et s’extirpe de la voiture.Tout s’est passé en quelques secondes,explique t’il. J’allais, j’aurais pu mourir carbonisé. J’ ai voulu vivre. Ce n’était  pas la solution la plus facile. Par la suite, je l’ai assumé, ce fut un long combat, toujours d’actualité.
Et d’ajouter : paradoxalement c’est le fait de brûler qui m’a aidé à sauver ma vie. Sinon j’aurais perdu tout mon sang par mon artère fémorale. Et encore : je m’en suis sorti grâce aux pompiers d’Agde et à leur chef, mon ami, Michel Corréard qui m’ont porté les premiers secours ; grâce aux chirurgiens, aux médecins, au personnel soignant du service des grands brûlés de l’hôpital Lapeyronie certes, mais également grâce aux amis qui m’ontentouré, enfin grâce à mes parents. Chaque jour, plus de quatre mois durant, mon père qui travaillait pourtant est venu me rendre visite à Lapeyronie.

Suivirent trois ans et demi de rééducation au Centre Ster de Lamalou-les-Bains, soit 48 mois assortis de multiples interventions chirurgicales . Un chiffrer évélateur : entre Lapeyronie et Lamalou Paul-Eric a subi 84 anesthésies générales. De ce long et parfois douloureux séjour il conserve cependant des souvenirs heureux. Celui par exemple de ce jour où il a commenté depuis sa chambre la traversée du Lac du Salagou à la nage par des handicapés, celui encore ou bravant un interdit médical il s’échappa du Centre pour aller faire la voix off d’un documentaire réalisé par Albert Saladini de France 3 sur “ La traversée en Harley Davidson de la Route 66 ”, une traversée à laquelle il aurait du participer si…
Aujourd’hui, et c’est, dit-il, sa plus grande réussite sociale, le Centre Ster fait appel à ses compétences, à son expérience en matière de rééducation. Il siège notamment à la Commission de conciliation entre soignants et soignés, et à celle qui a pour objectif la lutte contre les infections nosocomiales.

AUJOURD’HUI
Son retour à la vie active, à la vie sociale lui fut facilitée par la présence vigilante de ses parents, parcelle des nombreux amis qu’il avait su se faire, dont plus précisément trois personnes, Agnes Mullor qui lui fit faire des piges à Radio France Hérault, Annie Menras qui lui confia la locale du journal La Marseillaise, Michel Mija qui le chargea d’assurer l’ambiance du Hey Joe, le bar musical de l’Ile desLoisirs.
Et aujourd’hui ? Aujourd’hui Paul Eric, devenu à nouveau jeune ( un petit peu moins) papa en 98 d’une ravissante petite Pauline, est demeuré le même, toujours aussi actif se multipliant sur divers fronts.

Vous pouvez l’entendre sur Nostalgie Vallée d’Orb avec Thierry Baldacchino, lire ses “ grandsportraits “ et ses rubriques musicales dans le Magazine du Cap d’Agde de Georges Renault, le rencontrer en sa qualité d’animateur dans les grandes réunions de boxe, ou encore dans les salles de concert, les festivals ou les couloirs du MIDEM àCannes…“ Que voulez vous encore savoir ? S’il est heureux Paul – Eric Laures !
Oui, bien sur, et ceci d’autant plusque depuis quelques années le sourire de Stéphanie éclaire sa vie “.

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Cet article de notre rubrique Trombinoscap a été publié avec l'aimable autorisation du :

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” Magazine du Cap d'Agde ” de Georges Renault
d'après un texte de Roger FREY

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