11 Novembre 1918... Par Michel DELBREIL

Après plus de quatre années de guerre, l’Armistice est signé à Rethondes le 11 novembre 1918. La France est traumatisée, ébranlée. La communauté nationale a perdu 1 ;5 millions d’hommes. Il y a autant de mutilés invalides. Sept cents mille orphelins rappellent à tous que la guerre , si elle a été une histoire d’homme, est devenue une sale et triste histoire de famille, une sorte de défilé ininterrompu de drames familiaux où chacun pleure le père, le mari, le frère… Un tué sur deux vient des campagnes entre 60 et 80 pour cent  sont des paysans.

La guerre 14-18 a pulvérisée la mémoire paysanne qui assurait aux campagnes françaises d ‘avant-guerre, la cohérence nécessaire avec le temps qui passe. Beaucoup de ceux qui devait assurer la transmission des gestes du silence, qui font la richesse du paysan et de la valeur de son héritage, sont restés du côté de Verdun ou du Chemin des Dames.

Ces hommes  n’avaient pas trente ans…

Essayons d’imaginer ce retour de mêlée sur les 15 joueurs de rugby de l’équipe de Nogaro de 1913.
13 sont morts entre 1914-1918. Peut-on un instant, s’imaginer ce premier dimanche de silence. Cet inoubliable premier dimanche de l’après-guerre, jour sacré où l’on s’est retrouvé pour essayer de recommencer à vivre normalement, comme avant… Avant de penser à demain, il faudra d’abord se souvenir de ceux qui sont morts hier.

Le 17e régiment d'infanterie (17e RI) – AGDE