Travaux dans le lit de l'Hérault à la criée

Il s’agit des travaux projetés au GRAU d’AGDE, pour l’allongement des quais du port de pêche. Vendredi dernier, 2 juin, s’achevait la période d’un mois au cours de laquelle une enquête publique offrait aux administrés la possibilité de faire valoir leurs observations éventuelles sur la réalisation de ces travaux.
Une fois terminés, ces travaux pourraient avoir des effets sur la hauteur des plus hautes eaux dans les lieux habités, envahis par les crues débordantes. Alors que plus de 1000 foyers sont concernés par cette menace, aucune autre personne physique ou morale en dehors de notre Association, n’est intervenue. Est-ce la conséquence d’une publicité mal conçue comme nous l’avons dénoncée dans les premières lignes de notre rapport dont voici l’essentiel ?

Sur la Publicité: S’il est fait état de la publicité de l’enquête dans 2 journaux régionaux on constate que l’AGATHOIS, journal d’annonces légales, si nécessaire pour l’information des Agathois sensibilisés par le problème des crues, est négligé.
L’enquête se déroule, donc, d’une manière fort peu connue, et, il y a tout lieu de se demander si elle n’est pas entachée d’irrégularité au regard des intéressés pour lesquels on la fait.
D’autre part, la signalisation par panneau, demandée à la commune par le département, aux abords du lieu dit « le Saint Christ, » est peu efficace, car elle se situe sur le rond point du même lieu, côté rivière, de telle manière que les automobilistes, les plus sollicités par sa vue, devraient s’arrêter pour la lire, ce qui n’est pas possible sur un rond point aussi fréquenté.
Le dossier d’enquête n’est pas des plus documenté en, avis pouvant émaner de tout organisme institutionnel appelé à être consulté en matière d’environnement

Sur le fond: L’Association était intervenue le 16 mars 2001 à l’occasion de l’Enquête Publique ouverte pour les premiers travaux d’allongement du quai. dans les termes ci-après :
« Toutefois, ces représentants regrettent la décision initiale d’avoir implanté la criée dans le lit mineur du fleuve ce quia eu pour conséquence de rapprocher les bordures de quai contre lesquels abordent les chalutiers, de l’axe central du courant. D’autant plus que cette emprise n’a pas été sans incidence, en amont, sur l’accumulation des sédiments et des déchets, comme sur le développement d’autres emprises du fait de l’homme.
L’utilisation des quais en basalte, remis en valeur, auraient, sans doute, permis les mêmes réalisations.
Nous avons noté, qu’il ressort des mesures effectuées, que l’incidence des travaux projetés sur le niveau de la hauteur d’eau, en cas d’inondation, était négligeable. »
C’est la deuxième fois, que la présentation d’un projet de travaux dans le lit mineur du fleuve en ces mêmes lieux, considère les dits travaux comme n’ayant aucune incidence sur l’écoulement des crues.
 Pourtant, contrairement à ce qu’il ressort du dossier, nos propres observations font ressortir que la largeur de l’Hérault, au droit de la criée, n’est plus aujourd’hui, de 100 mètres ( qui était la largeur initiale de quai en pierres de basalte côté GRAU au quai de basalte côté TAMARISSIERE) mais de 65 mètres compte tenu de tous les travaux effectués.
s les travaux effectués.
 par ailleurs, on relève qu’en cas de crue centennale, la dalle du quai de la criée sera recouverte, comme le sera, en partie, le bâtiment de la criée
 ces conséquences ne sauraient être isolées de toutes celles qui découlent des travaux entrepris dans le lit de la rivière, qu’il s’agisse de ceux qui rehaussent les berges ou les sols , en zone inondable.
A ce titre, si l’opération se réalise, il conviendrait de prendre en compte le danger que représente le stockage des produits de dragage dans cette zone, de l’autre côté de la criée.

En Conclusion:

Les affirmations selon lesquelles les travaux successifs n’ont que peu d’influence sur l’écoulement des crues, ne sont étayées par la moindre démonstration chiffrée.
Nous avons calculé pour notre part, que le débit du fleuve pourrait, tous obstacles pris en compte, être amputé de 150 à 200m3/s environ sans chalutier à quai et quelque fois à couple.
De plus le montage de la dalle sur pilotis sera un réceptacle pour les embâcles et perturbera l’inondation.
Cela nous amène à regretter qu’un projet de cette importance, soumis aux articles L 214-1 à L 214-6 du Code de l ‘Environnement, n’ait pas été soumis à une étude plus large et plus approfondie comme par exemple :
– construction du port, en totalité ou en partie, à l’intérieur des terres, comme cela fût envisagé.
Lors de la construction initiale de la criée, des terrains de grande surface étaient disponibles, en amont immédiat, aussi bien d’un côté que de l’autre de l’Hérault. Cela aurait permis, au gré des besoins d’extension de la criée, de simplifier les procédures, et de ne pas occuper le lit mineur du fleuve et certainement de faire des économies.

– recherche de la faisabilité de mesures compensatoires par une amélioration de l’écoulement des eaux de crue en d’autres lieux, dans les VERDISSES, par l’ARDAILLON, côté Est, par l’ESCOURREDOU, de même que par le curage du fleuve entre l’embouchure et la pansière.
Dans ces conditions, l’Association estime devoir émettre un avis défavorable sur la réalisation de ce projet. Elle réserve, de ce fait, pour elle et ses adhérents, en cas d’inondation avenir, de dommages et d’accidents le droit de faire établir les relations éventuelles de cause à effets et toutes les responsabilités.

Si les travaux se réalisent, il serait souhaitable d’inclure dans les travaux d’aménagement, la réfection de la clôture en grillage rouillé qui longe la criée, et, contre laquelle s’accumulent des déchets de toutes sortes. Une haie végétalisée aurait un tout autre aspect, ou bien un muret d’une cinquantaine de centimètres surmonté d’un grillage du type ce celui qui longe la piste cyclable chemin de l’agenouillade.

Pour le Bureau, Le Président J. RAVAILLE
Association agréée pour l’Urbanisme et l’Environnement. Elle défend aussi le Patrimoine communal et la Qualité de la Vie (Bruit, Sécurité, Hygiène et Propreté, Circulation Stationnement) les problèmes des Impôts locaux
L’Association peut, en outre, apporter une aide à ses adhérents sous forme de conseils ou d’assistance.
Adresse postale : B.P.909 – Le Grau – 34 304 AGDE Cedex -Permanences tous les samedis matin de 10 h30 à 12 heures à son siège social 2 rue de la Poissonnerie, centre historique de la cité à AGDE ville la cité à AGDE ville

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