Faits divers

SOCIÉTÉ - La violence verbale, la violence la plus oubliée !

La violence ne commence pas avec les coups, comme on le croit souvent, mais…

La violence ne commence pas avec les coups, comme on le croit souvent, mais bien avant. On a tendance à sous-estimer la violence psychologique, voire à ne pas la reconnaître et pourtant elle sévit pourtant de nombreuses manières.

Remarques gênantes, insultes, Les comportements qui portent atteinte à la dignité de la personne et créent une situation intimidante, hostile ou offensante sont interdits par la loi.

Un récent incident qui s'est déroulé ce week-end en marge du passage de la patrouille de France entre deux photographes amateurs nous a inspiré cet article car de tels comportements sont inadmissibles et punissables par la loi. 

La scène se passe en l'occurence sur le tarmac de l'aéroport de Béziers. Un artisan retraité, reconverti dans la photographie amateur, semble faire régner un climat de terreur auprès de photographes exclusivement féminines.  Ce jour là, il s'en est en pris verbalement à une photographe en l'insultant copieusement, lui reprochant finalement d'être présente alors que ce dernier souhaitait vraisemblablement avoir l'exclusivité des clichés du décollage des avions.

En 2018, lors d'un concert sur la scène flottante, ce même personnage avait déjà haussé la voix et bombé “courageusement” le torse face à une autre photographe en alliant cette fois-ci des gestes physiques aux menaces verbales.  La même année, il réitère sa foudre verbale envers une autre photographe capagathoise.

En 2019, le même goujat avait à nouveau sorti sa courageuse voix lors du festival du cinéma avec comme nouvelle victime, une quatrième photographe bien sans défense et qui avait pris la foudre rien du fait de sa seule présence.  

La même année, la mère du photographe capagathois Rodolphe Manens, avait également subi des intimidations de la part du même individu.

Cinq victimes donc, toutes féminines et dont les témoignages se recoupent : attaquées gratuitement, accablées d'insultes, rabaissées et humiliées sur la place publique par un même homme qui semble vouloir imposer une sorte de domination par de l'intimidation et la vocifération de menaces verbales et physiques.

Ce type de comportement n'est certainement isolé et nous avons décidé de creuser le sujet.

 

De quoi s'agit-il ?

En marge des violences physiques clairement identifiées, la violence verbale est certainement la violence la plus silencieuse, dont la psychologique est la plus méconnue.

La violence verbale est la répétition de paroles insultantes ou d’injures à une femme. Elle peut se présenter sous plusieurs formes. Des remarques désobligeantes, accablement d’insultes, parler comme si elle est un enfant ou une idiote, ridiculiser son apparence ou sa présence. 

En tenant des propos dégradants, l’homme la blesse autant que s’il frappait sa victime, car elle perd l’estime d’elle-même. Les femmes qui vivent de telles situations en viennent à croire qu’elles sont idiotes ou bonnes à rien et pensent qu’il est inutile d’essayer d’être autre chose. Tout abus verbal peut entraîner une série de problèmes comportementaux, émotionnels et physiques.

La violence verbale se traduit par l’utilisation de mots blessants ou humiliants : attribuer un surnom ridicule à quelqu’un, insulter une personne, faire des commentaires dégradants ou sexistes. En forçant la voix, l’homme cherche à intimider sa victime. Il va compter sur l’intonation pour lui faire comprendre que quelque chose ne fait pas son affaire et ainsi l’obliger à obtempérer à son désir. 

Comment réagir ?

Beaucoup de personnes victimes de violence ont tendance à se sentir coupables, à penser que c’est de leur faute si elles se sont fait agresser, elles croient avoir dit ou fait quelque chose de mal. Cependant, ce ne sont pas elles qui sont en cause mais bien l’agresseur qui cherche une victime, quelle qu’elle soit.

Alors comment réagir face à une agression verbale ?

– Parler toujours à la première personne, et expliquez-lui votre ressenti par rapport à la situation. Si le conflit dégénère ou si la violence verbale se répète, vous avez des droits.

Vous n’êtes pas responsable !

Aucune tenue, aucune attitude, aucun lieu ne justifient un tel comportement de la part de l’auteur des faits. Vous pouvez dire non, signaler votre refus face à ces comportements avec fermeté.

Vous pouvez aussi en parler à une personne en qui vous avez confiance ou vous adressez à une association spécialisée dans la lutte contre les violences faites aux femmes qui vous accompagnera. Contactez le 3919, un numéro d'écoute, d'information et d'orientation qui vous apportera écoute et conseil.

Anonyme et et gratuit, il est accessible depuis un poste fixe et un mobile en métropole et dans les DOM. 

N’hésitez pas à signaler ces faits à la police et à la gendarmerie et à porter plainte. Vous pouvez demander à un témoin de vous accompagner pour vous soutenir. La preuve de tels actes pourra être apportée par témoignage et par l’exploitation de moyens de vidéo protection.

En cas d’urgence, appeler le 17 ou le 112 ou par SMS au 114 pour les personnes sourdes ou malentendantes.

Il existe également une plateforme de signalement en ligne. Sur cette plateforme de signalement, vous pouvez échanger avec des policiers ou des gendarmes spécialement formés aux violences sexistes et sexuelles qui peuvent déclencher des interventions. Anonyme et gratuit, ce tchat est accessible 24h/24 et 7j/7.

A tout moment, vous pourrez quitter rapidement le tchat et l'historique de discussion pourra être effacé de votre ordinateur, téléphone portable ou tablette.​

Un seul mot d'ordre : Stop à la violence et ne restons pas sans réaction !

Par guise de solidarité et parce que ces scènes sont insupportables, nous avons proposé à cette jeune photographe de talent de valoriser son travail et lui proposant un partenariat afin de publier ses clichés sur le journal. C'est donc avec grand plaisir que vous retrouverez ses photos de qualités très prochainement dans nos colonnes.

 

 

 

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