Droit

PORTIRAGNES - Gwendoline CHAUDOIR s'exprime au sujet de «La Vitarelle»

La maire de Portiragnes n'est pas contente et elle le fait savoir. Dés qu'elle…

La maire de Portiragnes n'est pas contente et elle le fait savoir. Dés qu'elle a eu connaissance il y a quelques semaines du projet du conseil départemental de l'Hérault de louer l'hôtel de la Vitarelle de Portiragnes afin d'y placer des mineurs isolés, Gwendoline Chaudoir a tout de suite exprimé son désaccord sur le sujet. En cause, le choix du lieu qui pour elle est complètement inadapté à un tel accueil. Une position partagée par les conseillers départementaux du canton, Sébastien Frey et Marie Christine Fabre de Roussac.

Ce jeudi, un début d'incendie a été constaté dans le site de la vitarelle, retardant ainsi le projet d'accueil du conseil départemental.

Un incendie qui a poussé le Président du conseil, Kleber Mesquida à réagir tout en égratignant les élus locaux :  ” S’attaquer à un projet de centre temporaire dont la mission est de permettre à des mineurs isolés d'être logés n’honore en rien les responsables politiques qui ont souhaité nourrir la peur et souffler sur les braises du rejet de l’autre conduisant à des actes aussi inadmissibles. Cet acte rappelle les heures les plus sombres de notre histoire quand des bâtiments publics étaient incendiés. J’en appelle à la responsabilité de chacun et ceux, en particulier les élus, qui se réclament des valeurs de la République à se ressaisir afin d’offrir à notre territoire une chance de faire vivre la notion de solidarité en ces temps bouleversés ” indique Kléber Mesquida.

Une réaction quelque peu mal vécue par Gwendoline Chaudoir qui a souhaité y répondre : 

Suite aux différentes réactions et allégations liées à l’incendie qui s’est déclaré dans la soirée du 25 novembre à l’hôtel de « La Vitarelle » à Portiragnes, je tiens à apporter plusieurs précisions. 

Selon les premiers éléments de l’enquête, cet incendie est de toute évidence d’origine criminelle, il doit par conséquent être fermement dénoncé. 

Pour autant, sauf d’avoir mis en lumière les conditions d’insécurité et d’insalubrité du bâtiment en question, je ne permettrai à personne de m’accuser d’avoir incité quiconque à commettre un tel acte et encore moins avoir attisé la haine. Je dénonce donc l’indignité des insinuations tenues à demi-mots à mon encontre et à l’encontre de nos Conseillers Départementaux. 

Par ailleurs, je tiens à réaffirmer qu’il est de ma responsabilité de Maire d’alerter, aussi bien les autorités que la population, sur l’inadéquation du site pour un projet d’accueil de mineurs isolés ou relevant de l’aide sociale à l’enfance. 

En effet, j’ai interpellé à plusieurs reprises l’Etat et le Département sur l’insalubrité et la dangerosité du site. Celui-ci a d’ailleurs reçu un avis défavorable récurrent de la commission de sécurité depuis plusieurs mois, m’amenant à prendre un Arrêté de fermeture. 

Pour rappel, les pompiers sont intervenus, au début du mois, alors qu’une épaisse fumée en provenance des cuisines, envahissait le bâtiment en pleine nuit. La visite de contrôle qui s’en est suivie a mis en évidence une fuite de gaz dans ces mêmes cuisines, un défaut de fonctionnement des alarmes incendie ainsi que de nombreux autres dysfonctionnements (issues de secours bloquées…). 

Des travaux ont été effectués dans la précipitation et le passage de la commission de sécurité, quelques jours seulement après ces constats, nous a semblé prématuré. Celle-ci, convoquée dans l’urgence, à la demande du Département, par le biais de la sous-Préfecture, a émis un avis favorable, cela n’est pas de nature à nous rassurer sur le sérieux des travaux de mise en conformité. 

Et que dire de l’environnement immédiat de l’établissement, ses portes s’ouvrant directement sur la RD612 (route départementale très fréquentée), de la proximité directe de la ligne à grande vitesse de la SNCF, présentant un fort caractère de dangerosité. 

De plus, nous n’avons pas été informés du projet du Département, mais mis devant le fait accompli. Un sujet de ce type mérite, me semble-t-il, une concertation préalable. Malgré nos alertes répétées qui n’ont apparemment trouvé aucun écho, je ne peux faire que le triste constat du mépris de l’avis des élus locaux et de leur connaissance du terrain. 

Je n’ai pas de leçon à recevoir. Je n’ai pas à me ressaisir. J’agis au nom et dans l’intérêt des Portiragnais(es) et pour l’intérêt général. 

C’est un comble que nous, élus locaux, soyons mis en accusation de cette manière, alors que l’on pourrait s’attendre, en telle situation, à des témoignages de soutien. Je déplore les propos tenus à mon égard qui constituent une mise en accusation à peine déguisée. 

De même, comment peut-il être prétendu que l’objectif est, je cite : de « permettre à nos jeunes enfants, positifs au Covid-19, de bénéficier d’un hébergement en confinement afin d’assurer la sécurité de tous » et vouloir les parquer dans un hôtel désaffecté dans lequel les conditions sanitaires sont déplorables et celles de sécurité sujettes à caution ? 

Les derniers usagers l’ont d’ailleurs qualifié de « cellule de prison, taudis, sale, odeurs de moisissures et d’humidité insupportables…, à fuir de toute urgence…, à signaler à la haute autorité d’hygiène et de sécurité !…» (Échantillon des avis sur Tripadvisor : site mondial d’avis de voyage). 

Je persiste donc en déclarant que ce lieu n’est pas digne d’accueillir du public et même si cela dérange je le dis haut et fort ! ” déclare la maire de Portiragnes dans un communiqué.

Voilà qui est dit en attendant la décision du conseil départemental de confirmer ou de retirer son projet sur le site de la vitarelle. 

 

 

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Commentaires

  1. Ce témoignage révèle deux choses : un manque d’honnêteté intellectuel et une mascarade “en marche”.
    Cette dame du mouvement Agir oublie que son mouvement politique est la face cachée de LREM…
    Agir n’est autre que LREM. Une sorte de mascarade en marche.

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