Faits divers

HERAULT - "Les portes des restaurants sont fermées, ouvrons-leur une fenêtre" par Philippe Huppé

 Au lendemain des annonces du Président de la République, les restaurateurs de notre pays…

 

Au lendemain des annonces du Président de la République, les restaurateurs de notre pays sont en proie à un désespoir que nous ne pouvons ignorer.

Nonobstant les nouvelles annonces concernant les aides économiques et plus précisément le fonds de solidarité, combien survivront économiquement, moralement et psychologiquement ?

Si l’art de vivre à la Française a une demeure principale, c’est bien dans nos restaurants.

Ils constituent bien sûr les emblèmes de la gastronomie mais sont aussi les vitrines de l’excellence de nos savoir-faire : de nos agriculteurs, de nos viticulteurs ou encore de nos arts de la table et plus largement de nos artisans. Ce sont les restaurateurs qui portent et sont les phares d’une certaine civilité, ici de la porcelaine de Limoges, là des cristalleries du Grand-Est, des producteurs de viande de Salers, des fromagers de Savoie, des viticulteurs languedociens, des producteurs de Champagne etc.

Nous devons protéger nos restaurateurs et derrière eux, tous les hommes et femmes qui œuvrent pour faire que notre nation porte fièrement le beau nom de France !

Pour eux, et pour tous les Français, le 20 janvier semble bien loin, trop loin.

Nous devons renouer avec eux et fabriquer ensemble l’après confinement. Penser une reprise de leur activité mais pas identique pour tous et partout.

La responsabilisation des Français comme des restaurateurs est essentielle pour préserver un pacte social vivant. Les restaurateurs l’ont démontré en aménageant leurs locaux et leurs services. La confiance se mérite et ils la méritent !  Si les restaurateurs ont fait la preuve de leur engagement et de leur respect des mesures barrières, il est clair qu’une réouverture ne pourrait se faire sans la mise en place de conditions draconiennes. Ces nouveaux dispositifs, soyons bien clair, ne permettront pas aux restaurateurs de retrouver leur chiffre d’affaires habituel mais aujourd’hui, ce qu’ils souhaitent, c’est travailler. En Catalogne, alors que la circulation virale était très importante voici quelques semaines, les restaurants peuvent à nouveau servir leurs clients après cinq semaines de fermeture. Avec une jauge d’accueil limitée à 30%, une fermeture à 21h30, les conditions de travail sont difficiles mais l’espoir renaît.

 

Pourquoi ne pas nous inspirer de ce qui se fait ailleurs et imaginer une ouverture anticipée en France ? Bien sûr cette reprise d’activité devra s’effectuer avec un strict respect du couvre-feu. La logique de différenciation territoriale pourrait à nouveau revoir le jour avec une première réouverture des restaurants dans les zones où la circulation virale est moins importante, plus rapidement dans la ruralité que dans les agglomérations par exemple. La limitation de la capacité d’accueil devra aussi être imposée, comme c’est le cas en Catalogne, ou encore au Portugal ou en Estonie où la jauge est fixée à 50%. Les grandes tablées ne seraient pas non plus à l’ordre du jour, avec une limitation possible de 4 personnes par table comme c’est le cas en Suisse. Des travaux financés par l’Etat sur les systèmes d’aération visant à renouveler l’air rapidement pour éviter les contaminations par aérosols seront nécessaire, ainsi que le recours aux terrasses extérieures, à la prise de température, à la réservation obligatoire… Nous pouvons mettre en place des outils qui limiteraient significativement les risques.

Alors que pour tous les Français et pour les restaurateurs, 2020 aura été une année maudite, il est essentiel qu’en 2021 la vie prenne le pas sur la mort, que l’espoir irrigue à nouveau nos rêves.

 

Philippe Huppé, député de l’Hérault, Olivier Becht, Président du groupe Agir Ensemble et député du Haut-Rhin, Agnès Firmin Le Bodo, députée de Seine-Maritime, Vincent Ledoux, député du Nord, Valérie Petit, députée du Nord, Patricia Lemoine, députée de Seine-et-Marne, Jean-Charles Larsonneur, député du Finistère, Paul Christophe, député du Nord, Annie Chapelier, députée du Gard, Antoine Herth, député du Bas-Rhin, Maina Sage, députée de Polynésie Française, Lise Magnier, députée de la Marne, Benoit Potterie, député du Pas-de- Calais, Laure de La Raudière, députée d’Eure-et-Loire, Christophe Euzet, député de l’Hérault, Pierre-Yves Bournazel, député de Paris, Paul Christophe, député du Nord, Patricia Lemoine, députée de Seine-et-Marne, Thomas Gassilloud, député du Rhône, M’jid El Guerrab, député des Français de l’Etranger, Aina Kuric, députée de la Marne.

Jean-Bernard Sempastous, député des Hautes-Pyrénées, Jean-François Portarrieu, député de Haute-Garonne, Marion Lenne, députée de Haute-Savoie, Romain Grau, député des Pyrénées-Orientales, Olivier Gaillard, député du Gard, Graziella Melchior, députée du Finistère, Pascale Fontenel-Personne, députée de la Sarthe, Jean-Marie Fiévret, député des Deux-Sèvres, Danièle Cazarian, députée du Rhône, Benoit Simian, député de Gironde, Sophie Beaudouin-Hubiere, députée de Haute-Vienne, Typhanie Degois, députée de Savoie, Michel Zumkeller, député du Territoire de Belfort, Pascale Boyer, députée des Hautes-Alpes, Stéphanie Kerbarh, députée de Seine-Maritime.

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