POLICE / ÉDUCATION NATIONALE - Un dispositif innovant pour faire face aux actes d’indiscipline
Face aux actes d’indiscipline commis par certains collégiens et lycéens, un dispositif innovant de…
Face aux actes d’indiscipline commis par certains collégiens et lycéens, un dispositif innovant de prise en charge de fauteurs de troubles vient d'être mis en place dans les établissements de l'agglomération montpelliéraine.
Cette semaine, une convention a été cosignée par le directeur départemental de la sécurité publique Yannick BLOUIN et le directeur académique des services de l'éducation nationale afin d'entériner un dispositif innovant de prise en charge des élèves susceptibles d’être exclus de leur établissement. Une prise en charge individuelle va permettre à l'élève de faire face à ses responsabilités et sortir de ses difficultés par le haut.
La mise en responsabilisation de l'élève
Ce dispositif disciplinaire met l’accent sur l’individualisation de la sanction, la responsabilisation de l’élève et l’implication de sa famille dans un processus éducatif.
La mesure de responsabilisation a pour objectif de faire participer les élèves, en dehors des heures d'enseignement, à des activités de solidarité, culturelles ou de formation à des fins éducatives. Elle peut consister en l'exécution d'une tâche et être exécutée à l'extérieur de l'établissement.
Ce projet qui se concrétise aujourd’hui est porté par un brigadier de police, ancien sportif de haut niveau et ancien animateur du centre de loisirs jeunes de la police nationale Paillade-Mosson. En tant qu’agent de prévention aguerri aux problématiques de jeunes en décrochage scolaire, il sera épaulé par une adulte-relais, mère de famille issue de la société civile qui vient d'être recrutée.
Le respect des valeurs de la République
Le dispositif associe également le centre de loisirs jeunes ainsi que qu'un tissu de partenaires, institutionnels ou associatifs.
Le programme proposé aux jeunes s’étale sur au moins 3 jours. Il s’appuie sur des échanges portant sur le développement du sens civique, l’adhésion aux valeurs de la République, les questions touchant au droit et à la justice (notamment les notions de faute et de réparation) et sur le principe de laïcité.
L’adolescent est accueilli dans un premier temps au sein du CLJ, puis il est pris en charge par un partenaire (Croix-Rouge, Secours populaire, TAM, SDIS…), choisi en fonction de la problématique qui a donné lieu à l’exclusion. Dans ce cadre, il est mis à contribution pour une action de bénévolat. Cette phase peut être adaptée dans le temps en fonction de la durée de l’exclusion. Un retour d’expérience sera systématiquement organisé en fin de session avec l’élève.
Les chefs d'établissements de la circonscription de police de l’agglomération montpelliéraine (Montpellier, Lattes et Pérols) seront prochainement rassemblés afin que le dispositif leur soit présenté dans les détails. En cas de difficulté avec un élève, ils pourront saisir directement l'agent de prévention.