Droit

Communiqué de presse d'Emmanuelle MENARD : "SELON QUE VOUS SEREZ DÉPUTÉ PARISIEN OU MAIRE D'UNE VILLE MOYENNE..."

 Dix jours après la violente agression dont a été victime le maire de Béziers,…

 

Dix jours après la violente agression dont a été victime le maire de Béziers, la députée de l’Hérault, Emmanuelle Ménard, n’a toujours pas reçu de réponse de M. Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur. Dans un courrier envoyé le 7 mai dernier, elle lui demandait une explication sur la passivité des gendarmes pourtant présents sur place et elle s’étonnait de son propre silence sur les coups reçus par un élu de la République.

Ce silence s’ajoute à celui de l'immense majorité de la classe politique, habituellement si prompte à l'indignation. L'agression d'un élu – le maire de Béziers s'est vu prescrire quatre jours d'ITT (Interruption Temporaire de Travail) totale et dix jours d'ITT partielle – devrait faire réagir quiconque est véritablement attaché à la démocratie et à ses valeurs. Force est de constater qu'il n'en est rien… Une élue locale s’étant même félicitée de voir Robert Ménard « manger de la pierre cubzaquaise » !

Pour se convaincre de ce « deux poids, deux mesures », chacun pourra comparer le traitement politique et médiatique réservé à l'agression en pleine rue dont Nathalie Kosciuzco-Morizet avait été victime le 15 juin 2017 – et pour laquelle la députée LR de l'Essonne s'était vue prescrire 2 jours d'ITT totale – et ce qu’il en est pour le maire de Béziers. D’un côté, une condamnation unanime de la classe politique – à juste raison, bien sûr – relayée par l’ensemble des médias. De l’autre, des protestations de quelques-uns – tous ou quasiment classés à droite – dans le silence de presque tous les « grands médias ». Cherchez l’erreur !

Faut-il rappeler que l’agresseur de NKM avait été interpellé, placé en garde-à-vue, déféré devant le parquet et placé sous contrôle judiciaire en à peine quatre jours. Jugé quatre semaines plus tard pour « violences et outrage », le procureur de la République avait retenu une circonstance aggravante « car [l'agresseur] s'est attaqué à un élu de la République ». Le prévenu avait finalement été condamné en septembre à 3 mois de prison avec sursis et 1 000 € d'amende. On attend avec impatience les résultats de l’enquête en cours à Saint-André-de-Cubzac… Le maire de Béziers à d’ailleurs depuis déposé une plainte contre X pour « violences volontaires en réunion » et de nouvelles plaintes vont être déposées dans les jours qui viennent, notamment pour diffamation.

La Fontaine rirait probablement de cette injustice : selon que vous serez député parisien ou maire d'une ville moyenne de province, et surtout, selon votre sensibilité politique, « les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

 

 

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