Economie

SANTE - Plus de 250 personnes manifestent devant l'hôpital d'Agde pour réclamer un vrai service d’urgences

Plus de 250 personnes étaient présentes devant l'hôpital Saint Loup d'Agde pour réclamer "un…

Plus de 250 personnes étaient présentes devant l'hôpital Saint Loup d'Agde pour réclamer “un vrai service d’Urgences ! »

Le docteur Bertrand Depontual, médecin urgentiste et représentant de l’Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF), présidée par Patrick Pelloux, se réjouit de la forte mobilisation mardi soir devant l’Hôpital d’Agde, pour défendre les services d’accueil, les patients et les salariés urgentistes des Hôpitaux du Bassin de Thau.

Plus de 250 personnes, usagers et professionnels sont venues manifester leur soutien aux médecins urgentistes, à l’appel de représentants de la CGT, et de Force Ouvrière, « pour un vrai service d’urgences à Agde ! ».

Marre des restrictions régulières !

Le médecin urgentiste a expliqué les récentes diminutions des horaires d’accueil de l’hôpital de jour (à 18h au lieu de 20h, heure de prise de relai par la Maison médicale de garde), et de présence du manipulateur radio (jusqu’à 16h30, alors que le service est ouvert jusqu’à 18h). Il a aussi confié son incompréhension de ne pas avoir, à Agde, de vrai service d’urgences.

« C‘est un cas unique en France ! »

L’homme ne décolère pas : « C’est un cas unique en France pour une ville de presque trente mille habitants à l’année». Avec les habitants des villages alentours, c’est un bassin de 70 000 habitants qui est concerné sans compter les 200 000 touristes en saison estivale.

La mairie en soutien du mouvement 

Carole Raynaud 2ème adjointe du maire, en charge de l’ensemble des affaires sociales et représentante de Gilles D'Ettore dont l’absence a été remarquée, a malgré cela, elle aussi, soutenu le mouvement : « Vous avez raison d’être là, parce que le service de proximité, il est pour tous. Faisons de la politique au niveau de l’État », et de rappeler que « c’est l’Agence Régionale de Santé qui finance la Santé », que « ce n’est pas le rôle de la mairie ».

Un déficit de  7 millions d'euros en 2016   

Le budget des hôpitaux du bassin de Thau, qui emploient 1 500 personnes sur Sète et Agde accusait un déficit de 7 millions d'euros en 2016.  Un contrat de retour à l’équilibre financier a été signé avec l'Agence Régionale de Santé qui représente le ministère de la santé et qui décide des financements accordés aux hôpitaux. Des économies doivent être réalisées à tous les niveaux.

Syndicat et associations réagissent

Les syndicats de l’hôpital s'insurgent contre ce plan d’économies.  “Les hôpitaux sont mis à mal pour pouvoir être rentables alors que les besoins de santé ne son pas un luxe surtout pour la population de notre secteur qui est grandement dans la précarité. Le tableau est pessimiste : suppressions de postes, fermetures de service (alors que la clinique de Sète s’agrandit), et surtout, réduction des heures d’ouvertures des urgences à Agde et diminution du temps de présence du manipulateur en radiologie. Tout cela pour faire des économies sur le seul poste nécessaire, le personnel”  peste A. Feletti, secrétaire général de l'Union Locale CGT d'Agde.

Jean Louis Cousin, président de l'association “Union des patriotes agathois”,  souligne que M. d’ Ettore président du comité de surveillance de l’hôpital a voté ces restrictions budgétaires aux services d’urgences de sa propre commune. ” Un collectif de soutien a été mis en place dont le but est d’obtenir un service d’urgence 24/24 h, nous vous invitons grandement à y participer, il suffit de se rendre à  l’hôpital  d’Agde et de remplir le petit formulaire de soutien. 

 

Une prochaine action de ce type est prévue sur Sète, le 6 juin, à l’initiative du collectif des usagers de la ville de Sète.

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