AGDE - Face à un élan citoyen, la mairie renonce à vendre un îlot de verdure à un promoteur

L'affaire était pourtant bien engagée mais ce n'était sans compter sur la force d'un mouvement citoyen.

Tout commence au printemps où une rumeur vient perturber la tranquillité du quartier situé à coté de la crèche Louise Michel, en face Mr Bricolage à Agde. L'aire de jeux pour enfants, constituant un ensemble de verdure de 1 377 m2 semblait condamnée.

Des plaintes à l'origine de cette vente 

En mairie, l'information est confirmée et même inscrite à l'ordre du jour du conseil municipal du 17 avril. Des plaintes seraient à l'origine de ce changement de destination. ” Des riverains se plaignent de nuisances, de squats nocturnes. Nous avons du nous même faire face à des dégradations, notamment au niveau de la clôture que nous avons du refaire plusieurs fois. Nous avons décidé de nous séparer de cette parcelle qui pose problème, elle est constructible et nous pouvons la valoriser au travers d'une vente ” indique les autorités municipales.

Mais une poignée de riverains, amenée par Marc et Pauline Berruezo, Joël et Jo Kulafief, Stéphanie Reman se mobilise et ne l'entende pas de cette oreille. ” Nous sommes attachés à cette aire de jeux engazonnée  et nous disons stop au bétonnage des terres agathoises”  précisent ils.

Une pétition et une conseillère municipale en soutien  

Une réunion de quartier qui tombe à point

Le hasard fait parfois bien les choses et le calendrier des comités de quartier aura plutôt bien fait les choses pour les habitants mobilisés contre ce projet. La réunion annuelle en présence du Maire était programmée de longue date le 17 mai pour leur quartier et il s'agit là d'une belle opportunité pour faire à nouveau entendre leur ferme opposition à ce projet. Certains d'entre eux y donneront de la voix pour faire annuler cette délibération.

Si bien que très récemment, un courrier non daté, signé du maire était distribué dans le quartier annonçant que l’aire de jeux serait maintenue.

Pour les élus Corinne Seiwert et Henri Grimal, il s'agit là d'un “ rétropédalage spectaculaire ou la vérité si je mens. Le maire prétextait que les riverains se plaignaient de nuisances sonores nocturnes, motif fallacieux s’il en est. La vérité était toute autre et nous tenons à saluer le courage, la pugnacité de ces Agathois qui ont su se faire entendre afin de préserver leur cadre de vie, et nous encourageons tous les administrés se sentant spoliés dans leurs droits, leurs propriétés, leur environnement, à faire de même, nous appuierons leur démarche avec la plus grande détermination comme nous le faisons notamment pour Malfato et la Grande Roue du Cap.”