« Automnales » du Groupe de Recherches Archéologiques d’Agde

« Automnales » du Groupe de Recherches Archéologiques d’Agde

La « rentrée » a été marquée pour notre association par la tenue de deux conférences données à la Maison des Savoirs :

Début septembre, notre président Jean-Paul Cros nous a parlé d’art rupestre. Cette conférence intitulée « L’Art Pariétal : où , quand, comment, et surtout pourquoi ? » s’est voulue une causerie autour de ce patrimoine exceptionnel.

D’innombrables peintures et gravures décorent les parois de milliers de cavernes et d’abris dans le monde. Cet art comprend en majorité des représentations animales et des signes. Réalisé avec des pigments naturels ou gravé avec des outils en silex, il est parfois organisé en véritables sanctuaires.

Après la présentation d’un magnifique livre d’images a été abordé le pourquoi de ces œuvres ; diverses théories ont été évoquées, allant de la « magie de la chasse » au « chamanisme ».

Cette causerie, qui se situait dans le prolongement d’un voyage dans les grottes de l’Ariège, a été très interactive, les discussions très ouvertes, et chacun a pu donner son avis sur ce patrimoine qui appartient à tous.

Début octobre, c’est Michel Riffé, physicien-chimiste et archéologue amateur qui est intervenu sur les « Systèmes de datations radiométriques et physico- chimiques au secours des archéologues ».

Dans l'ouest de l'Europe, jusque dans les années 1950, il était admis que toutes les manifestations culturelles visibles dans les fouilles néolithiques provenaient de l'Orient. Avec l'avènement des datations au radiocarbone, cette perception des choses va être mise à mal et les monuments mégalithiques type dolmens, par exemple, n'auront plus leur origine dans les tholos mycéniennes.

Les datations physico-chimiques et radiométriques sont devenues des outils indispensables aux archéologues pour maîtriser la chronologie des événements qui n'ont laissé aucune trace écrite. On parle alors de datation absolue. Mais que recouvre cette dénomination ? Dendrochronologie, archéomagnétisme, thermoluminescence, carbone 14 complètent les données relatives issues des fouilles et précisent le calage temporel des objets découverts. Ces méthodes sont toutes imprécises, mais cette imprécision diminue fortement au fur et à mesure des progrès dans ce domaine des sciences.

Cette conférence, de très haut niveau et par moments assez « pointue », a passionné le public présent, comme l’ont montré les nombreuses questions et les très longs échanges à la fin de l’exposé.

Par ailleurs, notre association s’est beaucoup investie pour le site d’Embonne, au Cap d’Agde, qui est, il faut le rappeler, le seul site ancien d’Agde à pouvoir être présenté au public. D’abord dans l’initiation et la gestion de sa remise en valeur en collaboration étroite avec le Service Archéologique de la Communauté d’Agglomération, l’association « Embonne un reflet de l’Antiquité », et les directeurs des fouilles archéologiques qui s’y sont déroulées il y a plus de 20 ans.

Ensuite par le prêt de matériel archéologique pour une exposition très interactive, « Embonne Fortune, entre mer et volcan », consacrée à ce site qui est actuellement présentée au musée de l’Ephèbe jusqu’au mois d’avril 2014.

L’association a également prêté du matériel pour une belle exposition très originale qui se tient au musée de Lattes et intitulée « Une Odyssée Gauloise ». Une visite pour l’association est organisée le mercredi 20 novembre à 15 heures.

Rappelons enfin le livre récemment sorti sur la cathédrale Saint Etienne d’Agde écrit par deux membres de notre association, Michel Adgé et Jean-Claude Rivière. Cet ouvrage est le premier d’une collection qui traitera des principaux monuments de notre ville.

Le bureau du GRAA