Jacques Bertin présente son spectacle « L'homme qui chante » le 1er décembre, à 18h, à Pézenas

Jacques Bertin, un artiste à la fois populaire et exigeant Il présente son spectacle « L'homme qui chante »

le 1er décembre, à 18h, à Pézenas

 

Jacques Bertin a commençé comme journaliste, mais dès les années 60, le voilà une guitare entre les mains, les mots aux bords des lèvres. Et depuis il n’a jamais rangé ni l’un, ni l’autre. Chanteur à texte, Jacques Bertin est à contre-courant de la variété et des modes, et son œuvre n'aura jamais les faveurs des médias. Artiste exigeant et sans compromissions, ses chansons sont partagées entre une inspiration politique et une autre éminemment poétique.

Dès son premier album « Corentin » paru en 1967, il obtient le prix de l'Académie Charles Cros. Il en a publié une vingtaine depuis.

Il n'est pas seulement chanteur, c'est aussi un poète, un romancier, un chroniqueur, et le biographe de Félix Leclerc. Il représente le modèle de ce que peut être, aujourd'hui, un artiste à la fois populaire et exigeant. Populaire, certes, Bertin ne l'est pas assez, mais il y a dans ses textes de quoi rassembler un vaste public d'amateurs.

Nous avons d'autant plus besoin d'artistes tels que lui que la création vivante est un peu coincée par la sous-culture usinée par les industriels du divertissement. La question de l'art populaire est au cœur de la réflexion qu'il a menée, pendant douze ans, dans ses chroniques de l'hebdomadaire « Politis », et dont certaines sont réunies dans Chroniques du malin plaisir (Corlet, 2005). Homme de gauche, Bertin s'est attaqué à ce qu'il estimait être l'escroquerie intellectuelle de certains artistes, poètes, metteurs en scène contemporains, défendant la nécessité de la «bataille intellectuelle», brocardant les nouvelles formes d'art officiel qui se drapent des oripeaux de la subversion, les rebelles à subventions, les insoumis institutionnels.

Bertin croit à la possibilité d'un art populaire, défendu par des militants associatifs. Mais il est, avant tout, un créateur. On retrouve dans sa poésie, dans ses chansons, avec toute leur densité d'images, leurs ellipses mystérieuses, cet ingrédient qui fait trop souvent défaut à la poésie contemporaine: l'émotion.
 

«Je suis un homme qui chante» aime à rappeler l’artiste qui dit accomplir un acte vital. Depuis bientôt quarante ans, Jacques Bertin, dans l’ombre et la résistance, porte haut l’honneur de la chanson, de la langue, de la culture.
 

Dimanche 1er décembre, à 18h, à l'Illustre Théâtre, avenue de la gare du midi, 34120 Pézenas. Soirée proposée par Pézenas la Plurielle.
 

Tarif:15€. Réservations : 06 42 61 26 99
 

Une collation sera offerte à l'issue du spectacle.