Droit

AGATHÉ - Aménagement de la Tama 

 Lors du conseil municipal du 19 décembre, Gilles d'Ettore a évoqué, entre autres, pour…

 

Lors du conseil municipal du 19 décembre, Gilles d'Ettore a évoqué, entre autres, pour La Tamarissière, le réalignement des espaces publics et la mise en conformité des activités commerciales. Les élus ont aussi approuvé le plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics.

            Revenons à la Tama. Aujourd'hui, l'accès des véhicules au quai Cornu est réservé aux seuls riverains du 1er juin au 30 septembre et le trafic généré est loin d'être extraordinaire. De ce fait, piétons, poussettes, vélos et Personnes à Mobilité Réduite utilisent tranquillement la chaussée. Alors, pourquoi ce projet de réalignement, et pour qui ? Pour vendre une infime partie du foncier à 150 € le m2 ? 

            Dans la partie cessible, on trouve tous les réseaux : eau potable, eaux usées, eaux de pluie, électricité, téléphone, demain le câble. La vente des terrains signifie que tout ou partie de ces réseaux vont se trouver dans le domaine privé. En cas de travaux en terrain privé, qui va payer la note ? Le nouveau propriétaire ? La ville ? L'opérateur ? Va-t-on créer, par acte notarié, des servitudes obligeant le nouveau propriétaire à laisser faire des travaux chez lui ? Comment dédommager le propriétaire pour ces servitudes ?

            Il va falloir également revoir le règlement du PLU dans cette zone si on ne veut pas voir émerger un mur de béton. Aujourd'hui, on peut lire, dans le règlement du PLU,  que les murs de clôture  peuvent faire de 2m de haut dans le cas où ce mur est réalisé avec un retrait de 1m depuis l'alignement ou, en alignement, mur plein de 1,20m surmonté d'un dispositif transparent ou végétalisé d'une hauteur maxi de 2m (c'est tellement clair qu'on ne sait pas si le tout peut faire 2m ou 3,20m!).

            La mise ne conformité, cela doit signifier la suppression des terrasses commerciales au bord du quai et leur remplacement par des terrasses flottantes au bord du fleuve, comme au Grau. Le tout est de savoir si ces installations sont autorisées ou pas par le PPRI, la loi sur l'eau et les Bâtiments de France. Et de toute façon, pour accéder à ces terrasses, les commerçants devront traverser la chaussée et la voie de circulation douce réservée aux piétons, vélos, poussettes et PMR, comme aujourd'hui.

            La voie de circulation douce, parlons en. Le plan de mise en accessibilité de la voirie signifie une voie d'au moins 1,40 m de large dépourvue du moindre obstacle. Aujourd'hui, ces obstacles sont nombreux : les escaliers qui permettent d'accéder aux pontons, les bites d'amarrage (nous en avons dénombré 13 entre 1,05 et 1,40 du bord du quai), les bancs, les lampadaires, les bacs à fleurs. On ne peut pas non plus calculer les 1,40 à partir du bord du quai sans mettre en danger celles et ceux qui vont utiliser cette voie, nous pensons particulièrement aux enfants. Rappelons que début septembre, une maman avec son jeune fils sur le porte bagages a heurté, sur la piste dite cyclable du quai Cdt Réveille, une bitte d'amarrage et s'est retrouvée dans l'Hérault avec vélo et enfant. Si l'on veut border cette voie de circulation douce de bancs, c'est une bande de 2,50 m de large qui doit être neutralisée.

            Nous allons nous adresser à la Direction Départementale des territoires et de la Mer pour savoir si la réalisation de terrasses flottantes est compatible avec la dernière version du PPRI qui date de 2014. Avec les Bâtiments de France, nous envisagerons le déplacement des bittes d'amarrage (possible ou pas),  la compatibilité des terrasses flottantes avec le règlement de l'AVAP (Aire de Valorisation  de l'Archéologie et du Patrimoine), ainsi que la réglementation concernant les clôtures.

 

 

 

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