Droit

MARSEILLAN - "Une urbanisation galopante" par Christian PINO

Contrairement à bon nombre de maires refusant une urbanisation à outrance pour protéger le…

Contrairement à bon nombre de maires refusant une urbanisation à outrance pour protéger le patrimoine naturel de leur commune, notre “très cher maire”, Yves MICHEL, ne résiste pas à l'appel des sirènes de la promotion immobilière.

Une métamorphose subite et orchestrée par notre maire, menace MARSEILLAN. Elle s'opère sournoisement au détriment du charme et de l'authenticité qui caractérise notre village.

Effectivement, sans compter les précédents, en 2019 notre maire a concédé aux promoteurs une dizaine de projets ayant pour finalité la construction de 662 nouveaux logement à MARSEILLAN.

Dans quelques mois de nouveaux blocs immobiliers vont défigurer notre patrimoine architectural sur le port pendant que d'autres vont trôner sur le secteur des Onglous à quelques mètres du Canal du Midi (ouvrage de Pierre Paul RIQUET classé au patrimoine mondial de l'UNESCO).

Dans le cadre de ses présentations en matière d'urbanisme, Yves LICHEL nous précise qu'il s'emploie à appliquer les règles du SCOT (Schéma de COhérence Terrritoriale) et du PLU (Plan Local d'Urbanisme). Mais alors, qui fait quoi? Qui est responsable?

dans les deux cas c'est Yves MICHEL qui exerce l'autorité, en tant que président, puis en tant que maire.

Le SCOT est le document d'urbanisme qui définit les grandes orientations d'aménagement sur un territoire donné pour les 15 ou 20 années à venir.

Il a été élaboré et approuvé par délibération au niveau du syndicat mixte du bassin de Thau, dont Yves MICHEL est le président.

Le PLU est le document opérationnel et stratégique définissant le projet global d'aménagement de la commune.

Il a été conçu et réalisé sous la même autorité d'Yves MICHEL, maire. Ces documents font la règle.

Il est à noter, que lorsqu'une demande de permis de construire a été déposée, c'est toujours notre maire, Yves MICHEL, qui autorise ou non la dite construction…Ceci en application de la règle qu'il a lui-même validée au travers du SCOT et du PLU.

Vous avez dit transparence???Alors continuons un eu.

Le PLU à peine voté, vient de voir sa première modification pour permettre d'augmenter la hauteur du futur hôtel du site “la Baraquette”. Et oui, un PLU peut se modifier.

Dans ce cas, ce n'est plus le projet qui s'adapte à la règle mais la règle qui s'adapte au projet, en conséquence modifier la règle est perçu comme une façon de l'appliquer.*

Alors devons nous nous inquiéter? Montesquieu ne disait il pas dès le XVIII ème siècle : “Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser”.

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.