SERIGNAN - A la découverte d'Olivier Camen, tisseur de toiles

La notion du souvenir, de la persistance de la mémoire et de l’expérience de l’enfant est le point de départ de la création de l’artiste.

Il part de photos noir et blanc tirées en numérique sur toile puis les recompose à partir de peinture et de broderie, travail minutieux qui donne un relief, une matière et des couleurs à la composition.

Il emprunte ses thèmes au cinéma, aux grandes figures du monde politique, du show-business ainsi qu'aux souvenirs familiaux glanés par ses rencontres.

Son travail renoue avec la dimension « artisanale » et technique du tissage, un acte créateur millénaire récurrent dans toutes les sociétés humaines depuis l’invention de l’aiguille.

Olivier Camen doit à ses grands-mères cette passion pour la broderie, ce geste qui suspend le temps et marque l’imaginaire de l’enfant.

Le goût de la culture populaire est aussi un élément transmis par ses figures féminines qu’il côtoie quotidiennement. Le roman-photo, les chanteurs à succès, la télévision et le cinéma rythment sa vie.

Ce dernier médium est fondamental pour l’artiste, il retrouve dans le cinéma des années 50 un art proche de la peinture et de ses codes (gestion des plans, de la profondeur des champs, de la lumière, des décors…).

L’artiste insuffle la vie par ses fils et couleurs chatoyantes sur des squelettes en négatif sorte de matrice figée qu’il remet en fonction par ses mains. En 2017, il a participé au projet fédérateur « l’arbre de vie » sur la mémoire des enfants d’Izieu, déportés en 1944.

Ce travail, soutenu par la ville, sera présenté au Musée d’Izieu à partir du 6 avril dans le cadre de la commémoration des 75 ans de la rafle, en présence de la famille Klarsfeld.

Vous pourrez découvrir son travail à Sérignan lors de l'exposition collective des artistes en résidence #10 Château Vargoz du 30 mars au 27 avril.