Consommation — France

En 2022, les fruits et légumes sous emballage plastique, c'est (presque) fini !

Un décret du 10 octobre 2021 impose que de nombreux fruits et légumes soient vendus soit en vrac, soit dans un emballage alternatif aux polymères à compter du 1er janvier 2022. Place au vrac, aux barquettes en carton et aux filets ! La mort des emballages en plastique a sonné…

La règle

Vous l’avez peut-être remarqué en faisant vos courses : depuis le 1er janvier 2022, certains légumes ne sont plus présentés sur les étals sous un emballage plastique. Il s’agit des poireaux, des courgettes, des aubergines, des poivrons, concombres, pommes de terre et carottes ” normales” (qui ne sont pas primeurs), des tomates rondes, oignons et navets “normaux”, des choux, choux fleurs, des courges, panais, radis, légumes racines et des topinambours. Côté fruits, les pommes, poires, bananes, oranges, clémentines, kiwis, mandarines, citrons, pamplemousses, prunes, melons, ananas, mangues, tout comme les fruits de la passion et les kakis ne sont plus emballés sous plastique. Ils sont désormais proposés en vrac ou dans des barquettes en carton, par exemple.

Cette obligation ne s’applique pas aux produits transformés, c’est-à-dire les fruits et légumes coupés ou épluchés.

Pourquoi cette mesure ?

Jusqu’à fin 2021, 37 % des fruits et légumes étaient vendus sous emballage. Cette mesure vise à supprimer plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles chaque année. L’objectif est que 20 % des produits en grandes et moyennes surfaces (GMS) soient vendus en vrac à l’horizon 2030, contre 1 à 3 % aujourd’hui, pour réduire le gaspillage mais aussi la pollution, en diminuant la production de polymères.

Les exceptions

Mais l’industrie n’a pas encore développé des solutions alternatives au plastique permettant la conservation correcte de certains fruits et légumes. C’est pourquoi certains fruits et légumes peuvent encore être vendus sous emballage plastique…

Jusqu’au 30 juin 2023, vous pourrez encore retrouver sous plastique des légumes et fruits comme les tomates côtelées ou allongées ou du segment Cœur, les tomates cerise ou cocktail, les oignons primeurs, les navets primeurs, les choux de Bruxelles, les haricots verts, le raisin, les pêches, les nectarines et les abricots.

Jusqu’au 31 décembre 2024, les salades, la mâche, les jeunes pousses, les herbes aromatiques, les épinards, l’oseille, les fleurs comestibles, les pousses de haricot mungo, les épinards, les endives ou encore les asperges peuvent encore être conditionnés sous emballages en plastique. Tout comme les brocolis, les pommes de terre primeur, les carottes primeur, les petites carottes, les champignons, les cerises, les canneberges, les airelles, et les physalis.

Jusqu’au 30 juin 2026, les enseignes seront encore autorisées à vendre sous plastique les fruits et légumes par lot de 1,5 kg ou plus ; ceux présentant un risque de détérioration par leur vente en vrac comme les framboises, les fraises, les groseilles, les myrtilles, la surelle, la surette et la groseille pays, les cassis, et les kiwaïs ; les fruits « mûrs à point » cueillis à maturité et les graines germées (Alfafa, lentilles, soja, etc.).

Concrètement, au plus tard en 2026, tous les fruits et légumes seront vendus sans emballage plastique.

En cas de non-respect, les contrevenants s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 €. Un délai de tolérance de six mois est cependant prévu pour l’écoulement des stocks d’emballages.

Bonus

Depuis le 1er janvier 2022, les étiquettes sur les fruits et légumes, les sachets de thé en plastique et les jouets en plastique distribués dans les fast-foods sont également interdits.

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