Faits divers

AGDE - Patriotisme : Commémoration de la victoire du 8 mai 1945

 Mercredi 8 mai, Gilles D’Ettore, Maire d’Agde, Sébastien Frey Premier Adjoint et Conseiller Départemental,…

 

Mercredi 8 mai, Gilles D’Ettore, Maire d’Agde, Sébastien Frey Premier Adjoint et Conseiller Départemental, Robert Craba, Adjoint au Maire en charge des associations des Associations Patriotiques, les membres du Conseil Municipal, les élus du Conseil Municipal des Enfants, les porte-drapeaux, les représentants des associations patriotiques ainsi qu’un public nombreux, ont rejoint en cortège le Monument aux Morts pour célébrer le 74ème anniversaire de la victoire du 8 mai 1945.

Après les traditionnels dépôts de gerbes et les hommages rendus par les porte-drapeaux aux anciens combattants, Laurent Rota, en sa qualité de Président de l’Union Nationale des Anciens Combattants, a ouvert les prises de paroles. L’occasion pour ce dernier de faire un parallèle avec l’actualité « avant d’être une guerre des nations comme on l’affirme trop souvent, cette guerre est une guerre des économies qui cherche à conquérir des marchés et surtout une guerre des idéologies qui veulent dominer le monde. Par ce caractère, la Seconde Guerre Mondiale demeure d’actualité. Aujourd’hui, des idéologies anciennes et nouvelles minent la cohésion de notre patrie, la France ».

Il a ensuite cédé la parole au Conseil Municipal des Enfants où les discours se sont succédé. Voici celui d’Aloys Ferrand, qui a lu un texte écrit sur le front en mai 1945, extrait du carnet de route de son arrière-grand père, français d'Algérie :

« Samedi 5 mai 1945 : l'armée allemande du nord a capitulé mais l’Armistice n'est pas encore signé et nous attendons l'heureuse nouvelle.

Lundi 7 mai 1945 : l'Armistice est signé depuis 1h45 du matin. Jour de Gloire et de victoire surtout pour nous les gars d'Afrique, car nous avons participé largement à cette victoire. Maintenant ce n'est plus la permission que j’attends mais ma démobilisation. Pourtant, malgré cette grande nouvelle, tous sont restés bien sérieux à part quelques exceptions car on a peur d'une déception, qui pourtant est bien vaine. Nous attendons l'heure du départ car demain nous franchissons à nouveau le Rhin, si Dieu le veut, pour Landau ».

Le Maire, Gilles D’Ettore a rappelé que « le 8 Mai 1945 prenait effet la reddition de l’armée Allemande. La veille, à Reims, la signature de l’acte mettant un terme aux combats s’était déroulée en présence d’un général français aux côtés de ses homologues américains et russes. La France humiliée en 1940 se retrouvait 5 ans plus tard parmi les vainqueurs. Après avoir subi la pire tragédie de son histoire qui lui avait fait perdre toute souveraineté, elle était parvenue à se relever, à reprendre le combat et à jouer un rôle déterminant dans sa propre libération puis dans l’anéantissement de l’Allemagne Nazie. Le miracle nous le devions à cette multitude de Français de toutes conditions qui après s’être divisés en temps de paix avaient su s’unir pour mener fraternellement le combat de civilisation dont dépendait l’avenir de la France et celui de la liberté dans le monde. Ce miracle nous le devions à l’origine à la parole d’un homme celle du Général De Gaulle, qui un 18 juin avait su réveiller le pays, lui désigner le chemin de l’espérance et s’opposer aux déserteurs de la France siégeant dans cette capitale d’opérette qu’était devenu Vichy. Sans le Général De Gaulle, la France n’aurait pas signé à Reims, le 7 mai 1945, l’acte de capitulation. Sans sa vision prophétique la France aurait certes trouvé en son sein des hommes de courage aptes à se battre pour notre liberté mais elle n’aurait pas retrouvé son rang parmi les nations victorieuses. De cette vision, il fit preuve encore après la libération, en réconciliant la France et l’Allemagne, réconciliation sans laquelle il ne peut y avoir de projet européen. Pas d’utopie fédéraliste chez lui, ni de dérive technocratique, mais la volonté de conduire les peuples européens à coopérer, et à s’entraider sans jamais renoncer à leurs souverainetés ni à leurs identités propres.

Ce fut cela le Gaullisme, un patriotisme à la fois ouvert sur le monde et intransigeant quand il s’agissait de défendre les intérêts de la France.

Certes aujourd’hui tout le monde ou presque se revendiquent du Général De Gaulle, même les héritiers de ses pires contempteurs au risque parfois de dénaturer son message ou de revêtir des habits bien trop grands pour eux.

Aussi, je préfère ici et c’est le sens de cette commémoration saluer ceux qui ont eu le courage et l’abnégation de le suivre à partir de ce mois de juin 1940.

Nous reviennent à la mémoire les figures de Jean Moulin, de Pierre Brossolette, d’Henri Frenay, d’Emmanuel d’Astier De La Vigerie et de tous ceux qui incarnèrent la résistance intérieure.

Inoubliables aussi, le Général de Lattre de Tassigny, le Maréchal Juin et le Maréchal Leclerc qui surent conduire l’armée française reconstituée à la victoire à Bir Hakeim, en Provence ou devant Strasbourg.

Inoubliables enfin, Jean Roger, Daniel Richaud ou Alexandre Dreuille, ces jeunes Agathois qui sont allés jusqu’au sacrifice ultime et dont les rues d’Agde honorent la mémoire.

Ils sont l’honneur de notre ville, l’incarnation de cet esprit de résistance qui caractérise si bien notre cité et dont nous avons le devoir de rester dignes ».

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