Faits divers

AGDE - Retour en images sur la cérémonie du 14 juillet

 Comme dans toutes les villes de France, Agde a fêté, dimanche, le 14 juillet.…

 

Comme dans toutes les villes de France, Agde a fêté, dimanche, le 14 juillet. Cérémonie patriotique, bals et feu d’artifice ont rythmé cette journée.

A Agde, le Maire Gilles D’Ettore, accompagné de Sébastien Frey, Premier Adjoint et Conseiller Départemental, d’élus du Conseil Municipal, des forces de sécurité avec à leur tête la Commissaire Charlotte Nouet, des sapeurs-pompiers et leur Capitaine Cédric Gavi, des représentants d’associations patriotiques et leurs porte-drapeaux, des membres du Conseil Municipal des Enfants et d’un public venu nombreux, se sont  rendus en cortège depuis la Maison du Cœur de Ville jusqu’à la place du 18 juin pour célébrer la Fête Nationale. Après le traditionnel dépôt de gerbe, le Conseil Municipal des Enfants a délivré un message rempli d’émotion tout en précisant que la « devise de la Nation Liberté, Égalité, Fraternité, porte les plus belles valeurs du monde ».

C’est ensuite le Maire Gilles D’Ettore qui a pris la parole en rappelant l’identité profonde de la France : « « Les hommes sentent dans leur cœur qu’ils sont un même peuple lorsqu’ils ont une communauté d’idée, d’intérêt, d’affection, de souvenirs et d’espérance. Voilà ce qui fait la Patrie ». Ces mots sont ceux d’un historien du XIXème Siècle, Fustel de Coulanges et n’ont perdu pourtant ni leur pertinence ni leur actualité. Car la Nation, cette conception du peuple née en France de la révolution, est fondée sur un consentement collectif, ce que Renan qualifie de plébiscite de chaque jour, cette volonté exprimée ensemble de relever d’une destinée commune. 

La France ce n’est ainsi ni une race ni une géographie, quand bien même nos paysages ont contribué à forger notre civilisation, pas même naturellement une religion, encore que nos racines soient judéo-chrétiennes et que le nier fasse partie des absurdités de notre temps.

La France c’est une identité forgée par une histoire et fondée sur des valeurs.
Une histoire, car la France n’est pas née en 1789, elle est au contraire le fruit d’un long cheminement qui, sous la monarchie, a vu des peuples s’unir pour n’en constituer plus qu’un.
Des valeurs, car c’est à travers elle que notre pays a su trouver sa singularité tout en bâtissant un rayonnement universel.

Aussi, renoncer à nos valeurs, c’est renoncer à la France. C’est oublier le legs qui nous a été transmis par nos aïeux. C’est abandonner cette conception de l’homme que traduit avec clarté notre devise républicaine liberté, égalité, fraternité.
Liberté de conscience, égalité entre les hommes et les femmes, respect d’autrui et esprit de solidarité, voilà ce qui nous caractérise. Voilà ce qui nous distingue du moyen-âge que certains tentent de ressusciter.

Le progrès ce n’est pas l’acceptation de la régression, le progrès c‘est parfois aussi la conservation de ce que nous avons bâti ensemble et que nous ne souhaitons pas voir disparaître.
Commémorer le 14 juillet, n’a de sens que si nous sommes prêts à mener ce combat que l’on peut considérer de civilisation.

Ainsi, la République c’est la séparation du spirituel et du temporel. C’est la laïcité, traduction sécularisée de ce que proclamaient les évangiles qui rendaient à César ce qui était à César et à Dieu ce qui était à Dieu.

Défendre la République, c’est en premier lieu cela, protéger l’espace public et en son sein nos enfants de toute idéologie dont l’objectif serait de contraindre en chacun d’entre nous la rationalité. Nous avons la foi ou nous ne l’avons pas mais quand nous débattons entre nous, croyants, agnostiques ou athées, nous le faisons à partir d’arguments bâtis sur la raison. C’est ainsi que le choix défendu par une majorité peut être accepté par une minorité.

Ces dernières décennies souvent bercées par une bonne conscience coupable, nous avons trop souvent cédé sur ces fondamentaux. Il nous faut désormais nous redresser, réaffirmer notre fierté d’être Français, notre attachement à ces principes qui seuls conservent à notre peuple sa vitalité. C’est un combat de chaque jour qui ne peut être gagné que dans le refus de faux compromis. Et ce combat, c’est celui que l’on doit mener contre le communautarisme qui en divisant notre peuple, déconstruit la Nation. Le communautarisme c’est la négation de la République. Être communautariste, c’est clairement ne pas être Républicain et force est de constater que trop nombreux sont nos territoires où le communautarisme a gagné à coup de clientélisme et de petites lâchetés.

Dans nos écoles, nos mairies, nos piscines, la République doit plus que jamais affirmer ses valeurs. A Agde, c’est ce que collectivement nous faisons et continuerons à faire. J’en suis avec d’autres le garant. Toujours, nous devons garder à l’esprit la France que nous allons laisser à nos enfants. Là réside notre premier devoir, transmettre une France où l’expression de la liberté se conjugue toujours avec le respect des valeurs qui nous rassemblent.
Enfin, la République doit être juste et rester fraternelle pour ne jamais laisser l’un des siens au bord du chemin. Lutter contre la solitude de certains de nos anciens, accompagner les personnes atteintes d’un handicap, s’assurer de la mise en œuvre d’une vraie égalité des chances, permettre à chacun de recueillir le fruit décent  de son travail sont autant d’impératifs qui sont au cœur de la vocation républicaine.
Je veux aussi rendre hommage ici à tous les bénévoles qui tout au long de l’année font vivre la république, œuvrent au côté de l’état ou des collectivités locales pour venir en aide aux plus démunis. Leur engagement citoyen est l’une des plus belles manières de contribuer à la satisfaction de l’intérêt général.

Car l’esprit républicain suppose que nous soyons capables de nous élever au-delà de nos intérêts particuliers pour servir le bien commun. Là encore nous pouvons nous féliciter de l’exceptionnelle vitalité du tissu associatif agathois qui avec l’aide de la puissance publique participe de la cohésion citoyenne qui règne dans notre cité.
En ce jour de 14 juillet et alors que nos troupes défilent sur les Champs Élysées, je ne terminerai pas mon intervention sans saluer nos soldats qui se battent pour défendre nos valeurs sur de nombreux terrains d’opérations.

La république a toujours été liée à son armée car c’est à travers elle qu’elle assure sa survie et plus encore son rayonnement.

Depuis Valmy, nos soldats sont avant tout ceux de la république qu’ils défendent avec courage et abnégation. Ils sont l’incarnation d’un idéal universel que la France a su faire émerger de son histoire et qui est consubstantielle à notre identité nationale. Aussi, n’oublions jamais pour citer Ernest Renan, que « ce qui constitue une nation c’est d’avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l’avenir » ».

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