Culture & Loisirs

BESSAN - Trois questions à Dorian Izard, meneur de l’âne totémique de Bessan

Faire danser l’emblème du village est un privilège. Pourriez-vous nous décrire votre rôle ? Faire…

Faire danser l’emblème du village est un privilège. Pourriez-vous nous décrire votre rôle ? Faire danser l’âne est un honneur pour moi mais c’est aussi une histoire de famille. En effet, mon arrière-grand-père, Joachim Ebri dans les années 50/60, mon père, Marc Izard (le plus jeune meneur, dès ses 16 ans), mais aussi mon oncle, Christophe Hyché, l’ont fait danser avant moi. Je porte à mon tour, avec bonheur et humilité, le costume blanc traditionnel du meneur de l’âne de Bessan et tente de faire claquer avec fougue et grand bruit, le fouet. Durant les cinq jours de fête locale, on est porté par la foule et tout le village… Ces moments sont magiques et uniques : je sais que j’ai de la chance de les vivre ! Mon rôle réside essentiellement dans la coordination de la danse de l’âne avec la musique tout en ayant un regard sur la foule pour ne pas la blesser. Je crois que l’on peut dire que je suis les yeux de l’animal car dessous les quatre autres danseurs n’y voient pas grand-chose !

 

Quelles relations entretenez-vous avez vos co-équipiers et comment s’organise la préparation de la fête ? Les danseurs doivent être soudés et en confiance. Nous sommes avant tout des amis, des enfants du village qui n’ont qu’une seule envie, contribuer à ce que la fête soit belle et réussie. Tous les regards sont portés sur nous, alors même si l’on rigole énormément, Jordi Franco, Max Roques, Morgan Vieu, Matthieu Ibanez et moi savons faire la part des choses et être sérieux en temps voulu. De plus, l’âne n’est pas un poids plume alors il faut avoir une bonne condition physique pour soulever ses 150 kilos durant autant de jours. Une pratique régulière du sport et quelques entraînements dans l’année permettent d’assurer sans encombre les cabrioles de l’âne. Des remplaçants sont aussi à nos côtés en cas de besoin et je profite de cet entretien pour les remercier : Thomas Bosc, Thibaut et Josian Aris, Yoann Roques et mon frère, Brice Izard.

 

Au-delà de la Saint-Laurent, quelles sont les autres occasions de voir danser l’âne totem ? L’âne ne se présente à la foule que pour la fête de la Saint-Laurent. En effet, il ne peut guère sortir avant car il est préparé par les chefs de jeunesse et les demoiselles d’honneur qui, aidés par leurs familles, amis et l’association des « Amis de l’Âne », le décorent de fleurs en papier et autres apparats de leur choix.  Toutefois, un autre âne existe pour répondre présent lors de rassemblement d’animaux totémiques qui auraient lieu avant la fête. Le prochain connu à ce jour est prévu le samedi 31 août prochain, à Bessan, et regroupera tous les totems de l’agglomération. De belles déambulations dans les rues du village sont en perspective…

Entretien repris du dernier numéro du Journal de la Tuque, de juillet-août 2019.

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.