Faits divers

LE CAP D'AGDE - Un grand moment patriotique à l’occasion de la commémoration du Débarquement de Provence

 La commémoration du 15 août au Cap d’Agde est devenue un événement incontournable. C’est…

 

La commémoration du 15 août au Cap d’Agde est devenue un événement incontournable. C’est tout d’abord un hommage civil et militaire fait à ceux qui sont venus, en 1944, reconquérir le sol français au Sud lors du débarquement à Cavalaire, près de Toulon. C’est aussi une commémoration qui prend une représentativité plus importante, grâce aux associations « l'Escouade » et « MVCG Languedoc Roussillon », qui pour l’occasion reconstituent sur la partie basse de la Grande Conque, un campement militaire et exposent nombre de véhicules d’époque dont un char Sherman, tout en effectuant une parade depuis le Mail de Rochelongue, jusqu’au site où se trouve l’esplanade commémorative du Débarquement de Provence. 

La cérémonie a débuté par le lever des couleurs autour desquelles étaient réunis le Maire Gilles D’Ettore, Sébastien Frey, Premier Adjoint et Conseiller Départemental, la Commissaire Charlotte Nouet, les membres du Conseil Municipal et ceux du Conseil Municipal des Enfants ainsi que les représentants des associations patriotiques, les porte-drapeaux, la population locale et nombre de visiteurs et curieux. Puis est venu le temps des dépôts de gerbes fleuries au pied du monument commémoratif, et « La Marseillaise » entonnée en chœur avant le discours de Paul Alric lequel a débarqué à Toulon à l'époque, et qui a rappelé, avec toujours une certaine émotion, le déroulé de cette opération dite « Opération Dragoon ».

« On s’attarde peu dans les livres d'histoire de notre pays comme dans les encyclopédies sur le 15 août 1944. Pourtant l'opération Dragoon, mobilise 400 000 hommes environ donc près de 230 000 Français de la première armée placée sous le commandement du Général de Lattre de Tassigny. Ils sont venus se battre en août 1944, en débarquant sur ces plages. Ils étaient musulmans, chrétiens, juifs, et Dieu sait que ces derniers ont payé lourdement la folie meurtrière, et la convoitise du pouvoir par d'autres hommes pour que la liberté, la nôtre aujourd'hui, règne dans le pays. Mesdames et Messieurs votre présence massive ici démontre bien que vous restez attachés au devoir de mémoire et l’emplacement choisi pour implanter cette stèle n'est pas le fruit du hasard. Caractérisant ce débarquement, elle surplombe la côte de la Méditerranée, et elle domine les restes d'anciens blockhaus comme un défi écrasant à l'homme dominateur, pour lui rappeler le bon sens, pour que plus jamais ne se produise ces guerres meurtrières et destructrices ». Après avoir chaleureusement salué Paul Alric, le Maire Gilles D’Ettore a pris la parole « Le 15 août 1944, 350 000 hommes dont 230 000 Français traversaient cette mer pour débarquer en Provence. La 1ère armée française, voulue par le Général de Gaulle et conduite par le Général de Lattre de Tassigny, allait enfin fouler à nouveau le sol de la France. Une première armée dont le nom retentit comme une fierté dans un pays qui allait enfin retrouver son honneur après la débâcle, les trahisons. Ces 230 000 hommes réarmés par les États-Unis d’Amérique, organisés et heureux de porter les valeurs universelles de leur mère patrie allaient pouvoir reconquérir leur pays. Venus de métropole ou des colonies d’alors, ils étaient tous réunis dans un même élan, un même état d’esprit. Imaginez-les dans leur bateau, la peur au ventre mais portés et nourris par un courage et une force hors du commun. Ils n’avaient qu’un seul but : rendre la liberté à nos compatriotes. Imaginez leur motivation à l’approche de ces côtes, prêts à mourir pour la France, cet idéal qui les portait. Rien ne pouvait alors les arrêter car leur volonté était indestructible. Personne ne sait si aujourd’hui il serait prêt à mourir pour son pays, et pourtant nos soldats le font aux quatre coins du globe pour défendre nos valeurs et nos couleurs. Ayons toujours un profond respect pour eux comme nous l’avons aujourd’hui pour ces 230 000 hommes qui ont sauvé notre honneur. Au-delà de l’hommage que nous leur rendons, qu’ils soient pour chacun d’entre nous des guides dans le quotidien de nos vies quelle que soit notre place dans la société. Ne fermons jamais les yeux face à l’obscurantisme. Soyons toujours des lumières face à ceux qui veulent noircir nos couleurs. La force d’un pays se juge au courage de ceux qui sont prêts à défendre ses valeurs. Et nos valeurs sont belles : liberté, égalité, fraternité, comment ne pas être heureux et inspiré lorsqu’on chemine avec elles. Personne n’a le droit de les galvauder, de les ignorer et encore moins de les salir. Et ici à Agde, comme ailleurs dans ce pays, nous avons le devoir de les faire rayonner, elles ne se négocient pas. Elles doivent continuer à nous rassembler et à nous donner la force de les défendre avec la même volonté qui a soulevé ces 230 000 Français qui nous ont délivrés du nazisme et qui ont lavé la France de tous les affronts qu’elle avait subis. Notre histoire est jalonnée heureusement, de moments héroïques, le débarquement des armées d’Afrique compte parmi ceux-là. Paul Alric est l’un des derniers survivants de cette épopée, il nous permet de partager tous ces instants de doute, de gloire et de deuil, il a vu mourir ses camarades dans la tourelle de son char Sherman frappé alors par un obus allemand et a mis des années à réhabiliter ces soldats oubliés dans le décompte des morts pour la France. Je tenais à nouveau à le remercier au nom de ses compagnons de route et au nom de la France, c’est pourquoi Mesdames et Messieurs, je vous demande de l’applaudir encore. Merci Vive la République et Vive la France » 

A la suite de ce discours, l’adjudant-chef Sylvain Barachet a reçu la Croix du Combattant. En clôture de la commémoration, les Palangriers du Cap ont effectué une manœuvre d’approche du Cap d’Agde au large de la Grande Conque en un hommage maritime pour ceux qui ont passé la Méditerranée en 1944, avant que l’assemblée ne se rende vers la partie basse du site à la découverte du camp militaire agrémenté de véhicules d’époque avec des personnages en tenue. Nombreux ont été les selfies et les photos, un moyen moderne de partager et de commémorer ce grand moment d’histoire.

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