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PEZENAS - "Je suis candidat pour être le prochain Maire de Pézenas" par Armand Rivière

Ce vendredi 20 septembre, un appel signé par plus de 120 Piscénoises et Piscénois…

Ce vendredi 20 septembre, un appel signé par plus de 120 Piscénoises et Piscénois appelait les habitantes et les habitants, ainsi que ceux qui aiment et animent la ville, à se retrouver sur la Place des Etats du Languedoc pour parler de Pézenas et parler d'avenir. Après que sept habitants aient exprimé leur vision de la ville et leurs espoirs pour Pézenas, Armand Rivière a, lui aussi, pris la parole pour parler aux Piscénoises et aux Piscénois ainsi que pour évoquer Pézenas et l'avenir de la commune. La trame de son intervention, dont seul le prononcé fait foi, est reproduite ci-dessous. 

“Mesdames, Messieurs,

Piscénoises, Piscénois, 

Merci de votre présence, ce soir, sur la Place des Etats du Languedoc, lieu au nom hautement symbolique de l’Histoire, de la splendeur et de la destinée de notre ville. 

Merci d’être là, un vendredi soir, veille des Journées du Patrimoine et d’une journée d’actions pour le climat. Les dates aussi peuvent avoir leurs symboles.

Merci, également, aux amis et connaissances de communes voisines qui, par leur présence, prouvent leur attachement à Pézenas et l’envie de porter ensemble une ambition collective qui dépasse le territoire strictement communal. 

Merci aux citoyennes et aux citoyens qui ont rédigé et signé l’appel nous invitant à nous retrouver ici ce soir. Merci à celles et ceux qui l’ont rejoint par la suite et le rejoignent encore. 

Merci à celles et ceux qui sont intervenus avant moi qu’ils soient, ou non, signataires de l’appel. 

Pourquoi lancer un appel à se retrouver ici et à parler d’avenir maintenant ? 

Parce que, pour nous, cette démarche représente autant de signataires que de messages d’espérance pour Pézenas. Parce que nous lisons dans ce texte des premières pistes d’idées donnant autant d’envie d’imaginer et d’agir pour l’avenir de notre ville. 

Parce que nous sommes de ceux qui pensent que l’avenir d’une ville s’écrit à plusieurs mains, dans la rencontre et l’échange avec ses habitants, dans le désir permanent de miser sur l’intelligence collective. 

Pour nous, le projet du Pézenas de demain ne peut s’écrire qu’ensemble. Pour reposer sur des bases solides, il faut qu’elles soient celles du vécu de ceux qui habitent, animent et aiment Pézenas. Pour tracer des chemins réalistes, il faut qu’ils soient ceux que les Piscénoises et les Piscénois veulent arpenter ensemble. Pour que ce projet mêle envies et utopies, il faut que nous puissions imaginer et rêver collectivement. 

Oui, des femmes et des hommes réfléchissent déjà ensemble au futur de notre ville. Certains depuis longtemps, d’autres de manière plus récente. D’autres encore  les rejoignent et d’autres y viendront. Toutes et tous sont les bienvenus. Toutes et tous doivent avoir à cœur de s’ouvrir toujours plus sur Pézenas et sur la population. 

Nos portes et nos fenêtres doivent être grandes ouvertes aux idées, aux projets et à celles et à ceux qui veulent s’engager pour Pézenas. 

Et, il y a devant vous, ce soir, quelqu’un, et ça ne nous vous étonnera pas, qui veut s’engager pour Pézenas, être utile à ses habitants et participer à la construction de notre avenir commun. 

Oui, je veux m’inscrire dans la démarche collective initiée par cet appel, prolongeant ainsi des réflexions, des actions et des engagements précédents. 

Oui, je suis candidat pour être le prochain Maire de Pézenas. Un Maire à l’écoute, présent et disponible. Un Maire qui animera une équipe plutôt que de décider seul. Je suis candidat pour inscrire Pézenas dans d’autres modes de gestion et d’autres modes d’action. 

La prochaine équipe municipale devra être celle de l’inventivité démocratique. Cette élection municipale et le mandat qui suivra sont l’occasion de redonner la parole aux Piscénoises et aux Piscénois. Un nouveau pacte démocratique est à écrire, écrivons-le ensemble ! 

Si je suis candidat devant vous ce soir. C’est parce que j’aime Pézenas, c’est parce que j’aime ses habitants. C’est parce que je sais que la solution aux enjeux du présent et aux défis de demain se trouvent dans notre capacité à réfléchir et à agir ensemble. 

Pézenas a une vitalité associative, humaine, solidaire, hors du commun. C’est sur elle, avec elle, par elle et pour elle que le changement dont notre ville a besoin doit se construire. 

Oui, j’aime Pézenas. Vous me connaissez, j’y ai grandi. Je m’y suis engagé, d’abord sur le plan associatif, notamment pour que vivent nos traditions et notre patrimoine culturel, puis politiquement pour que l’intérêt général et l’avenir de Pézenas soient toujours liés. Si, pour mes études et pour le travail, j’ai dû en partir, sans jamais vraiment m’en éloigner, j’ai fait le choix d’y revenir, de m’y installer et, à nouveau, de m’engager pour la servir. 

Ce parcours et ma vie m’ont permis de porter un regard toujours renouvelé sur Pézenas. 

Et, aujourd’hui, y fonder une famille me fait penser Pézenas différemment, non pas en oubliant le passé mais en y apportant des richesses supplémentaires. 

Servir les autres, servir la collectivité, c’est aussi un trait commun dans mes choix professionnels. J’ai fait le choix du service public, d’abord dans une ville de 13 000 habitants, ensuite auprès d’un Député, aujourd’hui au sein de la Région Occitanie. Et, j’en suis fier. Ces choix ont été de solides expériences professionnelles au service des collectivités et des populations concernées, permettant de mieux saisir les réalités et d’acquérir des compétences. Elles sont et seront utiles dans mon engagement pour Pézenas. 

Je ne rougis pas plus d’avoir été candidat il y a 6 ans pour Pézenas, d’avoir animé une minorité municipale d’opposition et de propositions fidèle à ses engagements et à l’intérêt général. Permettez-moi d’ailleurs de remercier les 7 élus qui ont siégé dans la minorité pour leur présence, leur travail et leur engagement. Vous savez, l’on grandit beaucoup en 6 ans. On apprend, on observe, on rencontre, on écoute, on échange, on propose, on construit… on chemine. Et ce chemin, je veux que nous le continuions ensemble. Ce chemin, il n’a de sens que si nous sommes ensemble pour avancer. 

J’assume mes choix et mes valeurs. Je suis un homme de gauche, ça ne surprendra personne… Adhérent du Parti Socialiste, chacun le sait. 

Mais devant vous, je le dis, l’investiture la plus importante, c’est celle des Piscénoises et des Piscénois. La seule démarche qui m’importe, c’est celle qui permet de rassembler et d’élargir toujours plus ce rassemblement.  Et c’est en étant solide sur ce que l’on pense, clair sur ce que l’on est, fidèle à ses valeurs que l’on peut s’ouvrir aux autres, forger une équipe, être uni sur l’essentiel, fort de nos différences, de notre passion et de notre travail. 

J’aime Pézenas ! J’aime les gens ! Et avec vous, je veux que nous les servions. 

J’ai entendu, ce soir, comme les autres jours… les craintes et les espoirs. Nous devons porter ses espoirs et répondre à ces craintes. 

Ensemble, nous devons réparer la ville. 

Parce qu’il est insupportable, d’entendre ou de lire sur les réseaux sociaux que la ville est belle mais sale et dégradée. 

Parce qu’il est inimaginable que ceux qui proposent de construire plus de 700 logements à la sortie de la ville soient les mêmes que ceux qui ne sont pas en mesure, depuis 25 ans, d’entretenir les voiries, les équipements ou d’investir les logements vacants. 

Parce qu’il faut apporter une réponse à celles et ceux qui ont le moins, qui souffrent. Parce que l’on ne pas se contenter de faire partie de la zone d’emploi la plus sinistrée de France. Il y a des pistes nouvelles à explorer comme le sont les territoires zéro chômeur de longue durée ou les mutuelles communales. Il y a des solidarités à renforcer et d’autres à inventer. 

Réparer la ville, parce qu’il faut que Pézenas soit cyclable, parce qu’il faut que notre ville dispose d’autres moyens de déplacement, parce qu’il faut repenser sa traversée urbaine, parce qu’il faut aller dans le sens de sa végétalisation, parce qu’il faut préserver et entretenir ses espaces de campagne, parce qu’il faut donner vie à ses rues et ses places pour qu’elles soient des lieux de vie, de rencontres et d’échanges. 

Et, en cela, cette place est un symbole… architecturalement réussie mais avec beaucoup de minéral et sans vie. Elle pourrait être un lieu de marchés, un lieu de repos, un lieu de découvertes, un lieu de rencontres, un lieu de jeux… 

Parlons des jeux… réparer la ville c’est aussi la penser pour les plus jeunes générations et les familles. Pourquoi ne pas imaginer que le prochain mandat permette l’installation d’une aire de jeux par an. 

Réparer la ville, c’est reconquérir son quotidien pour une ville agréable, sûre, propre, verte, juste… 

Pour une ville qui assume ses missions de services publics, qui rapprochent les services essentiels de ses habitants… 

Pour une ville qui préserve ses ressources et nos biens communs dont l’un des premiers est l’eau potable pour laquelle nous devrons porter la proposition d’une gestion publique de l’eau et de l’assainissement, même au niveau intercommunal…  Le mythe de la ressource inépuisable a vécu, nous devons être les garants de la préservation des ressources, de leur consommation équitable et de leur juste tarification.

Reconquérir son quotidien pour une ville qui fait de la réussite de toutes et de tous une priorité et qui pour cela pense un projet éducatif global composé de l’école, de la culture, de la citoyenneté, du sport et des loisirs. Evidemment, il devra être rédigé par ses acteurs. 

Reconquérir son quotidien car l’émancipation et l’éducation populaire à tout âge doivent faire partie de notre projet de ville. 

Et parler éducation populaire, à quelques mètres de la maison d’Albert-Paul Alliès, cela a un sens. L’éducation populaire, c’est aussi enseigner et transmettre, notre patrimoine, notre culture, notre identité. C’est aussi réfléchir et penser la société… quitte parfois à aller contre les vents dominants. L’éducation populaire cela peut aussi être la vitrine de Pézenas, l’image qu’elle renvoie à l’extérieur… Allons jusqu’à imaginer que d’ici quelques années un temps fort soit proposé à Pézenas pour réfléchir et penser ensemble, qu’il devienne en quelque sorte un « Avignon des idées ». 

Reconquérir son quotidien, c’est se saisir des questions autour de la santé, du logement, de l’âge, de l’emploi pour y apporter des réponses adaptées aux réalités et aux besoins de chacun. 

Reconquérir son quotidien, c’est tisser du lien entre les générations, entre les habitants, entre les quartiers de notre ville, entre celles et ceux qui ont des parcours de vie différents… 

La ville du 21ème siècle ne doit pas tomber dans les travers d’un individualisme dominant. Au contraire, elle doit être celle qui multiplie les occasions et les lieux de rencontres. Souvent, des solutions simples existent. Partout, par exemple, nous voyons fleurir des jardins familiaux, se créer des comités de quartier, s’ouvrir des espaces solidaires… C’est cela le Pézenas que nous voulons, celui de la bienveillance, de l’échange et de la convivialité. 

Cela passe aussi, je le redis, par une démocratie nouvelle et repensée… qui doit « oser » les comités citoyens, le tirage au sort, les budgets participatifs… pour toujours plus impliquer concrètement et fédérer les habitants. 

Fédérer les Piscénoises et les Piscénois avec la vie associative évidemment. Fédérer les habitants et les associations autour de projets communs et en cela l’année 2022 nous offre une opportunité incroyable avec les 100 ans de Boby Lapointe et les 400 ans de Molière.  Faisons collectivement de 2022, l’année Pézenas ! 

Fédérer les Piscénoises et les Piscénois pour mettre Pézenas en avant. Voilà une ambition collective que nous devons porter. Voilà ce que nous devons retenir de notre Histoire et du symbole de la Place des Etats Languedoc. Un période prospère pour notre ville, une période riche pour son Histoire, une période où elle jouait les premiers rôles car elle savait fédérer ses corps et ses habitants, y compris lorsqu’ils étaient opposés, car elle misait sur ses atouts et ses savoir-faire, car elle mêlait intelligence sociale et politique. 

Mettre Pézenas en avant, c’est retrouver notre capacité à anticiper les défis, à innover dans nos projets, à inventer des solutions, à oser prendre de nouveaux chemins. 

Dans le domaine de l’urbanisme notamment pour préserver notre environnement,  nos ressources et notre foncier, pour grandir raisonnablement, pour reconstruire Pézenas sur elle-même, pour que chaque consommation d’espace soit une consommation utile à tous et respectueuse de chacun. 

Un nouveau quartier est en prévision à la sortie de la ville… nous avons dit ce que nous en pensions. Ne nous contentons pas de dénoncer une hérésie urbanistique. Pensons-le différemment, proposons autre chose… pour qu’il soit à énergie positive, autosuffisant sur le plan alimentaire, pour qu’il réponde à de nouveaux souhaits d’habitat et de respect de l’écologie. Envisageons qu’il puisse être autre chose que du béton… Travaillons à sa connexion avec le cœur de ville. Imaginon-le comme une branche supplémentaire d’un arbre bien enraciné. Imaginons aussi que, demain, il puisse être un lieu de sport, de santé et de bien-être. 

Car là aussi, si notre ville devait demain investir dans le thermalisme, ce doit être avec l’ambition de construire une véritable filière économique, de créer des emplois durables et non délocalisables, de répondre à des besoins médicaux et sociaux. 

Pézenas doit se fixer toujours les objectifs les plus hauts, doit toujours avoir l’ambition d’être pionnière, en avance sur son temps comme elle l’a été par le passé avec, par exemple, la création du secteur sauvegardé, comme elle a su depuis longtemps et jusqu’au milieu des années 90 avoir une ville d’avance. 

Aujourd’hui, grâce à vous, elle peut être la ville qui unit patrimoine et développement durable en étant un lieu d’études et d’expérimentation du comment vivre dans un secteur sauvegardé au 21ème siècle en alliant modes de vie, confort, écologie et respect du patrimoine.  

Avec vous, elle peut lier son Histoire et ses contraintes géographiques pour avoir une vraie réflexion agricole avec toujours plus de circuits courts et de qualité et imaginer que demain ils puissent alimenter la restauration collective tant dans les écoles que dans les établissements de santé. 

Pézenas doit retrouver son rôle de moteur en travaillant avec le Département, la Région, l’Etat et l’Europe.
 
Elle doit porter une véritable réflexion territoriale pour fédérer les communes voisines, pour retrouver sa voix et sa force à l’agglo, pour réfléchir et agir toujours plus largement. 

Elle doit se penser comme une Capitale, comme elle a été la capitale des Etats du Languedoc. 

Elle peut être la capitale touristique et des métiers d’art de cette Communauté d’agglomération. 

Elle peut être la capitale du Patrimoine Culturel Immatériel de cette grande Région. 

Elle peut être une capitale culturelle. 

Elle peut être une capitale économique en s’inscrivant dans de nouvelles filières de développement et en portant des projets novateurs.  

Elle peut être la capitale de l’art de vivre et d’un savoir être, une ville qui allie plaisirs et convivialité. 

Réparer la ville, reconquérir son quotidien, tisser du lien, fédérer les habitants, mettre Pézenas en avant, porter une ambition collective, entraîner les autres… 

Ce ne sont que des pistes d’un cadre large qui, dans les semaines et les mois qui viennent, doit être commenté, enrichi, complété, dépassé… en donnant la parole aux Piscénoises et aux Piscénois, en misant sur la démocratie participative et l’intelligence citoyenne. 

Rien n’est fixé, rien n’est figé…. Aucun carcan n’est imposé pour clore la discussion ou faire croire à un débat qui n’existerait pas… Nous faisons même le choix d’entrer en campagne sans que la liste des candidats ne soit écrite à l’avance. Je le redis : nos portes et nos fenêtres sont grandes ouvertes aux idées, aux projets et à celles et à ceux qui veulent s’engager pour Pézenas

Réparer la ville, reconquérir son quotidien, tisser du lien, fédérer les habitants, mettre Pézenas en avant, porter une ambition collective, entraîner les autres… cela est possible à une seule condition : conjuguer !

Conjuguer notre ville singulière au pluriel. Conjuguer notre passé, notre présent et notre futur. Conjuguer les quartiers et les territoires. Conjuguer les parcours de vie et les générations. Conjuguer les réalités avec les espoirs et les rêves. Conjuguer les besoins, les envies avec les idées et les projets. 

Voilà le serment de la Place des Etats du Languedoc, notre engagement à conjuguer les forces, les talents et les énergies… à être toutes et tous pour Pézenas… pour un autre futur, pour un nouvel avenir… pour que Pézenas soit gagnant !”

 

 

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