Droit

AGDE - Une cérénomie du 11 novembre et un discours anti-communautarisme

Chaque année, hommages et commémorations se succèdent le jour du 11 novembre. Nombreuses sont…

Chaque année, hommages et commémorations se succèdent le jour du 11 novembre. Nombreuses sont les communes qui commémorent l'armistice de la Grande Guerre de 1914-1918.

C'est une date historique dans l'Histoire de France. Le 11 novembre 1918, l'Armistice est signé à 5h15 pétantes par les représentants du camp des forces Alliées (France, Empire britannique, États-Unis) et ceux de l'armée allemande, dans un wagon, installé dans la clairière de Rethondes, au cœur de la forêt de Compiègne, dans l'Oise.
À 11 heures très précisément, les cloches résonnent pour annoncer la victoire des Alliés sur la Triple-Alliance. C'est la fin de la Première Guerre mondiale qui aura fait près de 18 millions de morts, dont 9 millions de civils. Sept mois plus tard, la guerre est définitivement entérinée avec la signature du Traité de Versailles, le 28 juin 1919. 

En 1922, le 11 novembre devient officiellement un jour férié dédié aux commémorations. 

Un discours anti-communautariste à Agde

À la cérémonie de commémoration du 11 novembre, nous devons en être les dignes héritiers en n'acceptant aucune entorse à nos valeurs républicaines !

C'est ainsi qu'a débuté Gilles d'Ettore, le maire d'Agde dans son discours d'introduction à l'hommage rendu au cimetière de la ville avant de continuer : 

Nous rendons hommage aujourd’hui à tous ces soldats français « Morts pour la France » pour que survivent nos valeurs républicaines.
Nous devons en être les dignes héritiers en n’acceptant aucune entorse à notre mode de vie.
Cet héritage doit être au fondement de notre courage face à l’ennemi d’aujourd’hui qui ne se cache plus dans les tranchées mais qui est l’atout dans notre société : qu’on l’appelle l’Islam radical ou l’islamisme politique notre ennemi est facile à reconnaître, il combat tous les jours nos valeurs, nos principes fondateurs, il déteste la démocratie.
Ici à Agde, comme partout ailleurs en France, nous devons avec fermeté refuser toute forme de communautarisme, sans concessions ni compromissions.
Car nos lois ne sont pas négociables.
J’appelle à une neutralité vestimentaire sur l’ensemble des espaces publics, seul moyen de retrouver ce sentiment d’unité républicaine indispensable au ciment de notre société.
Le port du foulard est une pratique qui ne cesse de prendre de l’ampleur, il n’est certes que la partie émergée de l’iceberg de cet obscurantisme mais il traduit ce malaise que traverse notre société.
On ne peut pas prôner à tout bout de champ l’égalité entre les hommes et les femmes et accepter de voir ce phénomène s’amplifier sans broncher,
On ne peut pas non plus vivre dans une république avec une laïcité à 2 vitesses, notre passivité en la matière est complice.
Nous avons le devoir de régler ce problème.
Quoiqu’il en soit ici à Agde, je continuerai à combattre ce communautarisme comme je l’ai toujours fait pour que tous les agathois vivent mieux ensemble.
Notre combat d’aujourd’hui, comme celui des poilus hier, conditionnera la survie de notre république , qui doit rester un creuset d’intégration, quelques soient nos idées, notre couleur de peau ou notre religion.
Vive la république et Vive la France !

Des paroles diversement appréciées

A quatre mois des élections municipales, un tel discours n'est pas passé inaperçu dans la sphère politique locale. Si les soutiens du maire ont trouvé là un signe de satisfaction avec un langage sans langue de bois, pour Jean-Louis Cousin, leader département du RN et candidat sur la ville d'Agde, il s'agit d'un “plagiat de Marine Le Pen,  même pour un devoir de mémoire, le maire sortant fait du local !

Pour la liste “Agde en commun” défendant des valeurs à gauche et son directeur de campagne Richard Rey, ces paroles sont intolérables et s'apparentent à une “incitation à la haine raciale“.

De quoi mettre un peu d'ambiance en ce début de campagne. 

 

 

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.