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PEZENAS - Le Printemps de Pézenas : "Ce local est un atelier de travail."

ÉLECTIONS MUNICIPALES 2020Durant la campagne des élections municipales de mars 2020, le journal permet à…

ÉLECTIONS MUNICIPALES 2020

Durant la campagne des élections municipales de mars 2020, le journal permet à chaque liste de publier ici leurs communiqués de campagne afin que chaque électeur puisse avoir accès à un maximum d'informations afin de se forger sa propre opinion. 

Ces publications sont donc externes à la production de la rédaction.

Elles n'engagent que leur auteur et non la rédaction.

Cette rubrique est ouverte à toutes les listes officiellement candidates.


Ce dimanche 12 janvier, l'équipe “Le Printemps de Pézenas” inaugurait son local de campagne. Ce fut l'occasion pour Armand Rivière de prendre la parole pour préciser la vocation d'un tel et de dessiner les espoirs que portent son équipe pour le Pézenas de demain. La trame de son intervention, dont seul le prononcé fait foi, est reproduite ci-dessous.

 

“Mesdames, Messieurs,

Piscénoises, Piscénois,

 

Bienvenue chez vous !

Mais avant de vous souhaiter cette bienvenue, je veux d’abord vous renouveler mes vœux en ce début d’année et souhaiter, plus que jamais, que 2020 soit une année utile pour Pézenas, pour les Piscénoises et pour les Piscénois !

Bienvenue dans ce local de campagne que nous n’envisageons pas comme un quartier général retranché, lieu de tous les secrets, mais que nous vivons comme une maison commune ouverte à toutes et à tous, ouverte aux idées et aux projets.

Une maison commune dans la rue Conti avant que celle de la rue Massillon ne redevienne réellement commune le 15 ou le 22 mars prochain.

Ce local est un atelier de travail. C’est ici que doit s’écrire avec les Piscénoises et les Piscénois ce projet en gestation depuis quelques mois maintenant.

C’est ici, et je m’empresse de préciser « et ailleurs », car nous allons continuer à rencontrer et à échanger avec les habitantes et les habitants dans chaque rue, dans chaque quartier, dans chaque salle municipale.

Ce que nous faisons depuis 6 ans maintenant s’élargit et s’accélère à l’approche du Printemps. Et cette permanence sera, chaque semaine à compter du 22 janvier, le mercredi soir, installée dans un quartier différent de la ville.

Vous le savez, notre conviction est qu’un projet de ville s’écrit à plusieurs mains. Nous pourrions même ajouter qu’il s’écrit sur plusieurs tables et celles du local de campagne en font, évidemment, partie.

Voilà pourquoi, nos portes, celles du local, de nos réunions et de notre équipe, sont plus que jamais ouvertes à celles et ceux qui veulent faire vivre le Pézenas d’aujourd’hui et s’engager pour le Pézenas de demain.

La volonté de proximité, de rencontre, d’échange, de débat et de partage qui anime notre campagne est la préfiguration même du nouveau pacte démocratique que nous voulons sceller avec la population au Printemps prochain.

Rien ne se fera sans les Piscénoises et les Piscénois. Il est temps de leur redonner la parole et qu’ils reprennent la main sur notre destinée commune.

 

***

Et si notre campagne envoie des messages sur le Pézenas qui vient, celui que nous imaginons et que nous voulons construire avec vous, l’emplacement du local de campagne lui aussi envoie un message clair.

Oui, nous croyons au cœur de ville et nous avons voulu que notre local se situe en son centre.

Nous connaissons les dangers qui pèsent sur lui, nous savons ses difficultés mais il faut une volonté politique pour relever les défis qui l’attendent, pour porter avec d’autres échelons des dispositifs et des projets pour son avenir.

Il faut  investir dans des boutiques relais et des boutiques éphémères, il faut renforcer l’animation et la communication, il faut créer des lieux d’attractivité, culturels notamment, il faut penser les déplacements et le stationnement, il faut agir pour la propreté et la sécurité.

Mais cela ne peut se faire que si nous partageons une évidence commune : une ville vit, si son cœur bat !

 

***

Et cette croyance, nous la partageons ! C’est donc réellement un plaisir pour nous d’ouvrir une permanence dans la rue Conti.

Car au titre des symboles, et des valeurs qui nous sont chères, la rue Conti, à Pézenas, c’est le trait d’union entre la rue Jean-Jacques Rousseau et la place de la République, entre le contrat social et le pacte républicain.

C’est, d’une certaine manière, à la fois géographique et symbolique, l’incarnation de la République sociale voulue et défendue par Jaurès.

Cette République faite de valeurs, de progrès, de justice et d’émancipation. Des mots qui ne devraient jamais quitter l’esprit de celles et ceux qui ont à décider au niveau local comme au niveau national.

Et cela est d’autant plus vrai en cette période de mobilisations sociales où l’on sent bien que les mots réforme et progrès social ne vont plus de pair.

Pourtant, pour faire nation, pour avancer collectivement, il faut que le chemin arpenté soit à la fois juste et partagé.  

Pacte Républicain, pacte démocratique et pacte social ne font donc qu’un ! Et désormais, ils sont rejoints et renforcés par le Pacte écologique !

 

***

La rue Conti, c’est aussi une rue qui a du sens car elle est synonyme d’ambition pour Pézenas. Celle du Prince de Conti qui a ordonné son ouverture au milieu du XVIIème siècle, inaugurant ainsi une circulation plus aisée et permettant avec elle une expansion économique et commerciale.

Sans anachronisme aucun, l’actualité piscénoise nous ramène toujours à ces réflexions : les liens entre les quartiers, les espaces à ouvrir, les mobilités à créer, qui évidemment doivent être réellement plus douces, les flux à amener, ou à attirer, dans un cœur de ville actif et attractif, une dynamique économique et commerciale à entretenir et à accroître.

La rue Conti est aussi synonyme de talents. Celui des artisans, des aubergistes et des commerçants qui s’établirent dans le quartier de la rue Plauche à proximité des hôtels aristocratiques qu’ils servaient.

Et là aussi, il peut y avoir une certaine actualité avec la présence dans cette rue d’artistes et d’artisans, de commerçants et de restaurateurs, avec la réouverture des limonades de la Maison Aubert dans l’un des plus beaux hôtels particuliers que compte Pézenas, avec notre volonté d’amener des espaces dédiés à l’art et des lieux de culture en cœur de ville.

Imaginons demain, la Chapelle des Pénitents ouverte et dédiée à René François Gregogna, la Butte du Château accessible et vivante, la Halte Routière animée, la Cour Zévor investie, la Gare du Nord repensée…

La rue Conti est également synonyme de solidarité. Et je veux saluer l’action de ses commerçants qui, à l’approche de Noël, se sont unis pour offrir un repas de Fêtes aux jeunes réfugiés récemment venus à Pézenas.

Elle est là la véritable image de Pézenas ! Ouverture, humanité, solidarité !

Loin de celle que certains auraient voulu donner en organisant, en avril dernier, un rassemblement nauséabond au pied de la Marianne pour s’opposer à la venue de ces jeunes gens.

Certains se souviendront qu’il y a 80 ans, un Camp Basque existait à quelques mètres de là, rue Victor Hugo. Notre ville, sous l’égide de son Maire, Jean Bène, était alors solidaire de l’Espagne Républicaine.

La rue Conti, c’est aussi un lien entre l’urbain et les espaces naturels de Pézenas puisqu’en quelques pas vous êtes sur les rives de Peyne et dans la campagne piscénoise.

Cela permet de percevoir la chance qu’est la nôtre d’avoir une ville à taille humaine,  entourée d’espaces préservés.

Il est important de penser notre projet de ville en lien et en respect avec cette nature qui, si elle représente des contraintes, porte de véritables atouts.

L’année 2020 s’ouvre sur des terrifiants incendies qui ravagent la flore et la faune en Australie et qui ont également des conséquences humaines.

Il s’agit là d’un signe supplémentaire d’un nécessaire changement de modèle face à l’urgence climatique que l’Homme lui même a créée et que certains semblent encore vouloir nier, s’obstinant dans leurs propres erreurs ou dans celles que d’autres ont commises avant eux.

Cela peut paraître abstrait au niveau municipal, dénué d’intérêt car notre action serait minime face à l’immensité de la tâche et à la grandeur des défis.

Pourtant, il y a l’action du colibri qui face à l’incendie fait sa part… Pourtant, il y a le battement d’aile du papillon qui provoquerait une tornade des milliers de kilomètres plus loin.

Je veux dire par là, qu’il ne faut pas tout attendre de niveaux nationaux et internationaux quand ils restent immobiles. Notre action peut s’additionner à d’autres, avoir un effet mobilisateur ou simplement contribuer à une prise de conscience.

Je veux dire par là que, parfois, l’on peut penser que l’écologie est abstraite, sans lien avec l’action municipale

Pourtant, lorsque l’on parle écologie, l’on agit concrètement et réellement sur notre vie quotidienne.

L’on agit sur propreté de la ville avec la réduction des déchets ou l’équipement des voiries.

L’on agit sur les déplacements et les liens entre les quartiers avec des pistes cyclables, des parkings périphériques et une navette.

L’on agit sur le pouvoir d’achat avec une gestion publique de l’eau, une production d’énergie renouvelable ou les circuits courts.

L’on agit sur l’aménagement du territoire avec la végétalisation, la préservation d’espaces naturels et une autre réflexion en matière d’urbanisme. 

L’on travaille à développer des actions pédagogiques dans les écoles et l’on renforce le lien social avec des potagers et des espaces verts dans les quartiers. La volonté d’ouvrir une aire de jeux par an, chaque fois dans un secteur différent de la ville, s’inscrit pleinement dans cette démarche.

Oui, l’écologie cela peut-être concret, simple et local. Oui, l’écologie a sa place à Pézenas. Non seulement parce que c’est nécessaire mais aussi parce que c’est en lien avec notre Histoire et nos traditions.

Conscients de ces enjeux, nous proposerons un atelier participatif dès ce mercredi 15 janvier, une balade citoyenne le samedi 18 et un échange sur la gestion publique de l’eau et des biens communs le jeudi 23. Car, là aussi, c’est avec la population que le Printemps écologique se dessine.

Tout comme, il se mettra en œuvre collectivement au sein d’une Commission extramunicipale pour que l’action de la municipalité soit transversale,  que l’environnement anime toutes les décisions locales, que les acteurs locaux et les associations soient parties prenantes. Et il faudra aussi que les autres collectivités compétentes en la matière, SICTOM et Agglo notamment, siègent dans cette commission.

 

***

Cette rue Conti est donc porteuse de symboles qui correspondent à notre campagne, à notre projet en construction et à notre esprit.

Un esprit qui, s’il ne fait pas table rase du passé, veut avant tout construire l’avenir avec et pour vous.

Nous sommes donc heureux que notre local soit ici. Il n’est, vous l’aurez compris, qu’une base pour essaimer de manière plus large.

Il n’est qu’une étape pour porter un nouveau regard sur notre ville, pour apporter le changement dont elle a besoin, pour oser un nouveau souffle !

Il y avait au 4 rue Conti, il y a quelques décennies de ça, un magasin de tissus. Alors ne cachons pas nos étendards et portons en commun celui du Printemps !

Il y avait, par la suite, l’atelier d’une artiste. Alors cultivons notre « art de ville » !

Il y avait avant nous un fleuriste. Alors choisissons notre fleur, chacun trouvera la sienne, l’œillet, la rose, le tournesol, l’églantine, le coquelicot ou le muguet, et formons le bouquet du Pézenas de demain.

Je veux dire en cela, continuons dans notre sillon, du rassemblement et de l’ouverture, des rencontres et des échanges, des projets et des idées, apportons chacun notre pierre à l’édifice et nous sèmerons les graines qui germeront au Printemps.

Continuons et, comme Albert Camus qui au cœur de l’hiver a  découvert en lui un invincible été, nous découvrirons, avec les Piscénoises et les Piscénois, un irrésistible Printemps !”

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