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HERAULT - Les voeux de Christophe EUZET

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Voeux de Christophe EUZET 

 

Chères concitoyennes, 

Chers concitoyens de la 7ème circonscription de l’Hérault 

Je vous adresse, à toutes et à tous, mes voeux les plus chaleureux pour la nouvelle année. Qu’elle soit pour chacun et pour tous, l’année de la sérénité retrouvée et de l’espoir régénéré. 

J’adresse tout particulièrement des voeux de persévérance à ceux qui continuent d’aimer notre beau pays en pensant qu’il a toujours un bel avenir devant lui ; et je souhaite de tout coeur, aux désabusés qui claironnent qu’il décline au lieu de s’employer à y remédier, de retrouver au plus tôt le chemin de l’espoir collectif. 

J’adresse mes voeux républicains à tous ceux qui, appartenant à l’immense majorité silencieuse, trop souvent spectateurs des minorités agissantes, demeurent charnellement attachés à notre modèle de société ; et je souhaite à tous ceux qui espèrent sa ruine sans l’avouer, de songer à la réalité objective des conséquences qu’elle aurait. 

J’adresse mes voeux émus à ceux pour qui la liberté n’est pas qu’une pétition de principe sur les frontons des édifices publics, mais un combat de tous les jours, un bien précieux jamais acquis, que chacun doit chérir et faire vivre pour qu’il demeure entier ; et je souhaite à ceux qui en ont perdu le sens, au point d’être prêts à s’en priver eux-mêmes, de mesurer le fond des abymes qu’ils appellent de leurs voeux, sans y penser. 

J’adresse mes voeux d’encouragement à ceux qui pensent que l’égalité des droits est la plus grande des victoires du modèle qui est le nôtre, le palier intermédiaire qui conduit à une égalité des chances qui se construit pas à pas et le plus noble des défis collectifs que nous avons à mener ; je souhaite à ceux qui la confondent avec l’égalité absolue et le totalitarisme qu’elle véhicule, de mesurer les drames auxquels son instauration a pu conduire par le passé. 

J’adresse mes voeux engagés à ceux qui, attachés à la fraternité de notre devise nationale, considèrent qu’elle ne peut pas se résumer à un ensemble de prestations publiques, mais qu’elle doit également résulter de l’engagement de chacun, parce qu’elle est nécessairement le fruit de l’attitude de tous ; je souhaite à ceux qui la foulent au pied ou qui considèrent qu’elle leur est due sans qu’ils soient eux-mêmes obligés par une quelconque charge, d’apprendre ou de réapprendre en quoi consiste le partage. 

J’adresse mes voeux citoyens à tous ceux qui, aux premiers jours de la mobilisation des gilets jaunes, ont su nous rappeler que chacun doit trouver sa place dans l’avenir de la république ; et je souhaite à ceux qui, depuis que leur cri de détresse a été entendu, refusent d’écouter ce qui leur est dit, de retrouver sous peu la voie de la raison. 

J’adresse mes voeux respectueux à ceux qui, aux premiers jours de la mobilisation contre la réforme des retraites, ont donné corps à la noblesse du syndicalisme français en faisant valoir des inquiétudes légitimes pour contribuer à dessiner la voie de négociations raisonnables ; je souhaite aux jusqu’au-boutistes qui n’écoutent personne d’autre qu’eux-mêmes de prendre au plus tôt conscience des conséquences collectives que pourraient avoir leurs postures corporatistes. 

J’adresse mes voeux démocrates à ceux qui se mobilisent au quotidien dans l’engagement public, dans le monde syndical ou associatif, dans la vie politique, dans toutes les strates de notre système pluraliste pour le rendre meilleur, plus propre et plus prospère ; je souhaite à ceux qui n’osent pas franchir le pas de le faire, et à ceux qui préfèrent les maudire en restant passifs, de trouver un chemin vers plus d’introspection : le devoir n’est pas nécessairement le fardeau de l’autre. 

J’adresse mes voeux confraternels aux élus qui donnent de leur personne et de leur temps pour que notre collectif perdure, à tous ceux qui, gardiens de l’ordre, de notre patrimoine commun et de la justice, redéfinissent chaque jour la réalité du monde que nous avons en partage ; je souhaite, à ceux qui, persuadés du déshonneur qui pèse sur leurs charges les jugent trop souvent sans procès préalable, de les rejoindre dans l’oeuvre collective et de les faire profiter de leur intégrité et de leur droiture. 

J’adresse mes voeux complices à tous ceux qui, décidés à demeurer dans un monde bien réel, ont choisi de se déconnecter des réseaux sociaux et de leurs écrans de télévision, pour n’être plus les spectateurs mais bien les acteurs engagés de leur propre existence ; je souhaite aux autres de retrouver un jour le chemin de la vraie vie et de ses petits bonheurs, de quitter celui du virtuel et de ses innombrables frustrations. 

J’adresse mes voeux sincères à ceux qui savent – et savent reconnaître- que rien ni personne n’est parfait en ce monde et que l’on peut toujours mieux faire, que la vraie politique est celle du temps long, qu’elle est le fruit de l’échange, une oeuvre imparfaite sans cesse remise sur le métier, une oeuvre qui doit être l’affaire de tous ; je souhaite à ceux qui ressassent qu’ils veulent « tout et maintenant », de quitter le monde de l’enfance dans lequel ils n’ont que trop séjourné et de rejoindre celui des grands : le monde du vouloir ne se confond pas avec celui du possible. 

J’adresse enfin mes voeux solidaires à tous ceux qui ont compris que la voie est aujourd’hui étroite entre le danger d’un monde déshumanisé par les technologies et un monde totalitaire guidé par les idéologies radicales : celle de l’égalitarisme sans but, d’un nationalisme sans avenir, ou encore de la brutalité impérialiste du marché. A cette ultime égard, je formule le voeu que nous trouvions ensemble cette voie étroite pour ceux qui viendront après nous et que nous construisions, ensemble et dans ce sens, une belle et heureuse année 2020. 

 

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