Economie

CORONAVIRUS - Le confinement va-t-il vider les caisses de l’État et des communes ?

 C’est un fait : depuis le 17 mars, la France tourne au ralenti. De quoi…

 

C’est un fait : depuis le 17 mars, la France tourne au ralenti. De quoi doublement inquiéter le ministère de l’Économie et les collectivités territoriales puisque le manque à gagner pourrait être très important, à tous les niveaux. 

 

Un manque à gagner de plusieurs centaines millions d’euros pour l'État

C’est l’un des effets inattendus provoqués par la pandémie du coronavirus : si les Français ne roulent plus, ils ne commettent plus d’infractions. Les radars placés un peu partout en France font grise mine. Il en est de même pour les diverses amendes dressées par milliers par les forces de l'ordre. 

En prenant la calculatrice, on arrive effectivement à un calcul simple : en 2017, les constats d’excès de vitesse ont ramené presque 2 milliards d’euros, d’après les chiffres de la Sécurité routière. En 2018, et en raison de l’apparition du mouvement des gilets jaunes, la somme est descendue à 1,75 milliard (dont 864,4 millions pour les flashs radars). Une rapide règle par trois permet donc d’estimer que les 45 jours de confinement « coûteront » au gouvernement environ 220 millions d’euros.

L'effondrement de la vente des carburants, taxée à plus de 60 % par l'État egendre un manque à gagner de plusieurs centaines de millions d'euros pour l'État.

Des pertes colossales qui viendront s’ajouter à l’effort de guerre investi pour soutenir les entreprises et qui, in fine, devrait plomber les comptes de 2020.

Un impact direct sur les finances des communes

Il est encore trop tôt pour effectuer un chiffrage précis mais nul doute que la pandémie du covid-19 aura un impact sur les finances des collectivités locales. Des dépenses imprévues sont venues alourdir les charges courantes et des recettes vont également manquées à l'appel.

Dans les communes balnéaires, l'addition sera encore salée. Plusieurs centaines de milliers d’euros manqueront au budget, en raison notamment de la fermeture des casinos, de la perte des taxes de séjours, du report des manifestations, de la redevance des commerçants non sédentaires perdues lors des marchés hebdomadaires de plein air, du non-encaissement des loyers liés aux droits de terrasses des cafés et restaurants mais également des plages privées. 

Le désastre sanitaire du coronavirus va inévitablement laissé place dans les prochains mois à un marasme économique dont personne n'est encore en mesure d'en chiffrer les conséquences.  

Mais aussi de bonnes nouvelles 

La situation inédite n'a pourtant pas que des points négatifs. Les principales agglomérations françaises se retrouvent sans aucun bouchon ni klaxon. Pour les écologistes, le confinement est à coup sûr une « bonne nouvelle », il dépollue les centres-villes et a même fait tomber la pollution sonore de 80%. 

Le bon coté de la situation vient également du coté des chiffres de la mortalité routière. En février, ils étaient déjà en forte baisse, avec -12,6% de tués sur les routes (soit 32 personnes). Une tendance qui sera immanquablement confirmée en mars et avril. 

Rappelons par ailleurs que l’argent récolté lors des flashs et contraventions sert pour partie à rénover les infrastructures routières, mais aussi à aider au désendettement de l’État et au financement des collectivités territoriales, au travers des dotations globales de fonctionnement.

Nul doute que les équilibres des prévisions des budgets 2020 vont en être fortement impactés. Avez quelles conséquences ? Nul ne sait pour l'instant.

 

 

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