Faits divers

L’inquiétant projet de transfert des Halles d'Agde .. par Agathé

Ce n'est pas encore une annonce officielle, mais la rumeur qui a couru a…

Ce n’est pas encore une annonce officielle, mais la rumeur qui a couru a suscité de vives inquiétudes chez ceux qui y ont vu des reculs et non des progrès dans la qualité de la vie.
Que la rumeur soit quelque peu fondée, ou, qu’il s’agisse, en guise de concertation, d’un ballon d’essai insidieux, l’affaire mérite attention.
Car, s’il s’agit de transférer à la salle des Fêtes, rue Brescou, on voit mal l’intérêt d’une telle installation à côté d’une supérette, en un endroit où les parkings ne sont pas plus faciles , et où l’aménagement interne serait d’un coût exorbitant dans un immeuble trop vaste. N’en résulterait-il pas trop de place perdue, même en cohabitation avec d’autres activités ?

A la place, s’il s’agit d’opérer le transfert à la cave coopérative, dans des locaux cédés ou sur des terrains attenants, on voit mal la aussi, ce qu’ apporterait au commerce un tel déplacement, car les Halles sont toujours mieux accueillies près d’un secteur piétonnier.
En cet endroit, elles prendraient, plutôt l’allure d’une surface commerciale privée avec parking.

En toute hypothèse, si l’une ou l’autre option devait aboutir, pour des motifs de faible activité, se serait surtout supprimer un chaînon de vie indispensable, hâter la dévitalisation d’une partie du centre historique, tandis qu’on prétendrait œuvrer pour un regain de vie, en cet endroit.

Car le premier effet d’un tel changement serait de pénaliser, aussi bien les commerçants des alentours qui bénéficient de la clientèle assidue à ces Halles, que cette même clientèle, dans l’ensemble piétonne et peu motorisée.

De proche en proche, ce transfert aurait des méfaits bien au-delà du périmètre actuel des Halles où, déjà, on peut avoir une preuve du marasme, existant, en constatant que certains commerces ferment, purement et simplement, par manque de successeurs. Les autres, les exploitants actuels, sont convaincus qu’un sort pareil les attend.

De toute évidence, ce marasme a trois causes :
➢  >Pour remédier à une situation aussi néfaste, et enrayer un dépérissement qui s’accentuera, des décisions appropriées devraient être prises sans retard.

En premier lieu, et pour le temps qui sera nécessaire, il s’agirait de rendre plus aisée la trésorerie de ce secteur malade, y compris, bien entendu ceux des Halles, non sans penser à sauvegarder les intérêts publics et ceux des consommateurs.
Pour ceux des Halles, il faudrait revoir, à la baisse, les conditions de locations.
Pour tous, il conviendrait de profiter des allégements qui sont prévus en matière de taxe professionnelle pour tous les secteurs en difficultés, plus particulièrement ceux qui peuvent être classés en zone de redynamisation urbaine, au sens de l’article 1466 A I ter du code général des impôts
Mais toutes ces aides, de durée limitée,ne seraient pas de grand effet, sans changement dans la constitution de l’habitat qui englobe ces commerces mal en point.
Car cet habitat est constitué, en trop grande partie, de vieilles constructions inaptes à favoriser des installations modernes, elles sont enserrées dans des rues étroites témoignage de l’obligation ancienne à vire à l’intérieur de remparts. Elles sont, aussi bien souvent inhabitées, ou, habitées par des personnes à faible revenu

Le commerce ne peut, donc, en espérer un apport substantiel.
Dans ces conditions, plutôt que de rénover, à grands frais, comme on le fait, en ce moment, certains logements qui demeureront des lieux de vie étroits, ne vaudrait-il pas mieux envisager une rénovation complète de ces quartiers ?. De telles transformations peuvent se réaliser dans le cadre de la loi S.R.U (solidarité et renouvellement urbain) qui prescrit formellement, de rénover, plutôt que d’étendre l’urbanisation. Avec l’aide de l’A.N.R.U  (agence nationale pour la rénovation urbaine) de nombreuses villes de notre région vont rénover leurs quartiers sensibles (Perpignan, Carcassonne,
Montpellier, Nîmes, Saint Gilles) . D’autres s’y préparent.
Ces transformations permettent d’obtenir des logements, au moins, aussi nombreux que les précédents, tout en dégageant des espaces suffisants pour îlots de verdure et parkings. Une population disposant de bons revenus peut alors y venir, favorisant le commerce de proximité.
Peut-on, alors, espérer que, pour le bien-être de tous, le centre historique, tout en conservant, suffisamment, l’essentiel de sa qualité, devienne un lieu de vie agréablement animé, comme il convient à tout habitat moderne ?

Pour le Bureau,    Le Président J. RAVAILLE
 
  Association agréée pour l’Urbanisme et l’Environnement. Elle  défend aussi le Patrimoine communal et  la Qualité de la Vie (Bruit, Sécurité, Hygiène et Propreté, Circulation  Stationnement) les problèmes des Impôts   locaux  
L’Association peut, en outre, apporter une aide à ses adhérents sous forme de conseils ou d’assistance.
Adresse postale : B.P.909 – Le Grau – 34 304 AGDE Cedex – Notre Site Internet www.agde-agathe1901.com
. Permanences tous les samedis matin de 10 h30 à 12 heures à son siège social  2 rue de la Poissonnerie, centre historique de la cité à AGDE ville la cité à AGDE ville

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