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BESSAN - La danse du soufflet toujours au cœur des festivités nationales

La danse du soufflet toujours au cœur des festivités nationales à Bessan  Bessan et…

La danse du soufflet toujours au cœur des festivités nationales à Bessan

 Bessan et ses habitants sont connus dans la région pour leurs efforts constants afin de perpétuer légendes et traditions. Certaines traditions s’accrochent à l’air du temps et sont le fruit d’une volonté locale qui, dans les faits, représentent beaucoup de temps et d’investissement. L’âne de Bessan est le fleuron de ces festivités populaires. Il est une autre tradition, dont on parle moins, et qui rythme pourtant chaque année les festivités nationales du 14 juillet : la danse du soufflet.

Pour quelles raisons Bessan l’a-t-elle développée et pérennisée ? Il faut, tout d’abord, souligner que cette danse populaire ne se pratique pas uniquement à Bessan. Des villages voisins, comme Portiragnes ou Florensac, font encore danser leurs soufflets. Des ouvrages sur la culture occitane nous apprennent que la « danse das buffets » est à l’origine de la danse de la corporation des bouchers. Ces derniers décollaient la peau de la viande chez certains animaux en envoyant de l’air avec un soufflet dans une entaille au niveau des pattes. Pour d’autres, la danse imite les moines qui, au moyen-âge, parcouraient les rues à la fin du carnaval en soufflant partout et en balayant le sol, sous prétexte de purifier les maisons et leurs habitants. Les paroles de la danse du soufflet, chantées en occitan, semblent leur donner raison.

La danse du soufflet est rapidement pratiquée à Bessan pour le carnaval, mais elle est dansée depuis de nombreuses années à l’occasion de la fête nationale. Les danseurs y sont habillés de blanc et coiffés d’un bonnet de nuit. Ils sont placés en file indienne, par ordre de grandeur. Ils tiennent dans leurs mains un soufflet et un bâton pour marquer le rythme, et se déplacent d’un pas chassé, en faisant semblant de souffler sur leur voisin ou la foule proche. Dans la première moitié du XXe siècle, quelques-uns, vêtus de chemises de nuit, et équipés de véritables soufflets, envoyaient même du son sous les robes et les jupes des filles.

On ne peut évoquer la danse du soufflet sans parler de ceux et celles qui se sont chargés, au cours des ans, de son apprentissage et de sa promotion, auprès des plus jeunes notamment. Aussi, on peut citer Jacques Jougla, Justin Rogues, Henri Tornéro ou Robert Guichou. C’est aujourd’hui Isabelle Fontaine et Chrystelle Bosc qui assurent conjointement l’encadrement des enfants. La ville et le comité des fêtes facilitent l’organisation en mobilisant leurs équipes respectives.

Cette année encore, ce 13 juillet au soir, dès 21h précises, les danseurs s’élanceront de la place de la Promenade jusqu’au stade municipal, via la place Louis Gleizes (collège). Au stade sera ensuite tiré le traditionnel feu d’artifice marquant dignement la fête nationale. Une belle histoire que cette danse du soufflet qui se perpétue chaque année !

 

 

 

 

 

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