Faits divers

La Place de la Torche à Plasma dans l'élimination de nos Ordures Ménagères

Le système ancien d'élimination des Ordures ménagères, celui qui consistait à les déposer dans…

Le système ancien d’élimination des Ordures ménagères, celui qui consistait à les déposer dans une décharge, à ciel ouvert dans leur état brut, a vécu. Europe oblige ! Nous sommes désormais soumis à un « Plan Départemental » arrêté par le Préfet. Ce Plan, fixe les directives qui doivent être suivies par chacune des deux zones du département : la zone EST avec MONTPELLIER, la zone OUEST, la nôtre.

Dans ce Plan, la Zone EST a conservé la possibilité de recourir aux techniques de l’incinération. Pour la zone OUEST, c’est à l’enfouissement dans un lieu aménagé, que nous devons avoir recours.
Mais, l’utilisation d’un « procédé innovant » est également autorisée…C’est, en tout cas, sous ce vocable que la porte s’est entrouverte à l’étude du traitement des déchets par gazéification à l’aide de la Torche à Plasma.

A suivre les débats organisés en cette période sur ces études, on se croirait revenu quelques dizaines d’années en arrière, à l’époque où se présentaient les projets d’implantation des usines d’incinération.
Comme aujourd’hui pour la Torche à Plasma, on nous avait vanté les mérites de la nouveauté, alors que de l’aveu même de certains élus, on connaissait, déjà, sans le dire, le côté polluant et nocif de l’incinération.

On sait, ce qu’il est advenu de toutes ces mirobolantes promesses. On sait que, malgré les améliorations successives imposées par la législation, à prix d’or, il n’a pas été possible d’empêcher que ces usines répandent autour d’elles une pollution si réelle, ni qu’elles s’avèrent aussi menaçantes pour la santé. A tel point qu’il a fallu arriver, enfin, interdire toutes celles qui n’étaient pas conformes aux normes.
Tout se passe comme si les responsables de ces échecs programmés, n’avaient cherché qu’à gagner du temps.
Et s’il en allait de même aujourd’hui ?
Aussi, il ne faut pas s’étonner que les populations exigent, maintenant, de sérieuses garanties avant de croire aux nouvelles promesses.

De fait, il apparaît que les promoteurs commerciaux et ceux qui les soutiennent, ont du mal à convaincre leur auditoire de l’excellence de leur projet, en l’absence de la moindre preuve concrète au soutien des arguments qu’ils avancent.

C’est ce qui ressort des deux réunions d’information organisées par le Maire de VIAS dont la dernière vient de se tenir le samedi 02 avril.
AGATHE vous livre ses réflexions
Le fonctionnement de l’usine de traitement exige la fourniture de 240 000 tonnes d’ordures ménagères. La construction d’un modèle plus petit ne serait pas rentable. La production sur place n’est pas suffisante. Celle de l’Ouest héraultais, de 100 000 tonnes environ, non plus. Il faudra donc déplacer jusqu’à l’usine de VIAS, par voie ferrée où terrestre, la totalité des 240 000 tonnes.
Pour notre part,
Nous attendons d’abord
qu’on nous démontre que le site retenu dans ces conditions, en plein sur la voie d’accès à nos plages, (1) est particulièrement bien choisi. Est-on conscient de l’image de marque que représenterait pour attirer ou fidéliser les touristes, un terrain entouré de nombreuses guirlandes confectionnées sous la poussée des vents violents de notre région par des plastiques et des papiers accrochés aux grillages, aux souches ou tout simplement jonchant le sol des environs. Vue de l’esprit ? En cas de doute, allez voir le paysage autour de lieux de réception de déchets. Ils ne manquent pas. A commencer par, le chemin d’arrivée au site de Lambert, près de NARBONNE ou les alentours de l’ancienne usine d’incinération à AGDE. Et combien d’autres ?
(1) – au bord de la voie rapide allant de la sortie de l’autoroute au Cap d’AGDE, juste avant le pont qui enjambe la voie ferrée et la route de VIAS à AGDE, tout à côté du grand transformateur électrique

– nous aimerions ensuite
qu’on nous indique un endroit où peut se visiter ou voir, en dur, une installation identique à celle dont la construction est projetée à VIAS. Voici deux ans, les responsables du Syndicat de l’Ouest Héraultais nous avaient laissé entrevoir, dès son achèvement, la visite d’une usine en construction, en Italie, Il n’en est plus question, cette construction n’ayant pas été menée à son terme. Pourquoi ?
En Allemagne, à KARLSRUHE, une tentative d’implantation s’est soldée par un échec. Pourquoi ?
On annonce aussi des torches à Plasma au JAPON, au CANADA ….. à BORDEAUX, mais partout, le procédé n’a été utilisé que pour traiter des déchets industriels. Aucune comparaison n’est donc possible.
On nous cite maintenant, une réalisation en Espagne. Qu’on nous montre des photos. Qu’on nous indique précisément les coordonnées du lieu. Cela vaut la peine d’aller voir.

– au plan technique et scientifique.
C’est sur ce point que les éléments indubitables et incontestables font le plus défaut. Pas plus que la majorité du grand public, nous ne sommes en mesure de comprendre toutes les subtilités que développent les représentants de la Société projetant la construction. Cela ne nous empêche pas d’être attentifs aux plaidoyers dans lesquels nous relevons des imprécisions ou des contradictions grâce aux avis recherchés ailleurs par nos soins, auprès d’ingénieurs,de GREENPEACE ou d’agrégés de physique- chimie entre autres
Par exemple, concernant la température du processus. On apprend d’un, côté que l’arc électrique d’une torche à Plasma peut atteindre des températures extrêmement élevées de l’ordre de 12 000 degrés. On nous dit aussi, que le nôtre traitera les déchets à 1 200 degrés. On nous dit, enfin, qu’il en faut davantage pour un fonctionnement optimal. Alors ! Quelle sera la température retenue sachant qu’il est un point d’équilibre entre la résistance des matériaux réfractaires du four et les conditions de destruction des déchets.

Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, il est extrêmement rare que la première application d’une technologie soit parfaite du premier coup. Si tel était le cas d’une telle unité de traitement, cela se saurait.
Les difficultés techniques et financières, rencontrées par nos élus ne sont pas spécifiques à l’Ouest Héraultais. Dès lors, pourquoi d’autres agglomérations comme MONTPELLIER, par exemple, n’ont-elles pas sauté sur l’aubaine d’une solution, soi-disant, merveilleuse ?

– Au plan financier, enfin.

En 2001, lorsque notre Association a commencé à s’intéresser à ce nouveau procédé, c’est tout juste si on ne nous avait pas laissé entendre que l’investissement, à condition que nous soyons les premiers à investir, ne coûterait presque rien à nos collectivités. Avec le temps, les données ont, peu à peu évolué. Non seulement pour les dépenses d’investissement dont on ignore le montant et la répartition mais aussi pour le fonctionnement. On n’entend plus d’engagement précis sur la diminution escomptée sur les coûts actuels.

En guise de transition.
Pour vouloir être exhaustive, notre contribution au débat, par cet article, est déjà très longue. En conséquence, nous reportons la suite de nos réflexions et leur conclusion à une prochaine fois. Nous vous ferons connaître, en particulier, les sources de nos renseignements, et le contenu détaillé de la position d’un expert sur lequel nous avons bâti nos positions. Nous dirons également si nous estimons que la Torche à Plasma est la seule solution possible.

A très bientôt.

Pour le Bureau, Le Président J. RAVAILLE
Qui est-ce ? – Fiche TrominosCap : https://www.herault-tribune.com/?p=p04&action=view&Tr_Id=411

Association agréée pour l’Urbanisme et l’Environnement. Elle défend aussi le Patrimoine communal et la Qualité de la Vie (Bruit, Sécurité, Hygiène et Propreté, Circulation Stationnement) les problèmes des Impôts locaux
L’Association peut, en outre, apporter une aide à ses adhérents sous forme de conseils ou d’assistance.
Adresse postale : B.P.909 – Le Grau – 34 304 AGDE Cedex -Permanences tous les samedis matin de 10 h30 à 12 heures à son siège social 2 rue de la Poissonnerie, centre historique de la cité à AGDE ville

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.