Droit

OCCITANIE - Le nom de la région - Lettre de Christophe RIVENQ à Manuel VALLS

Lettre de Christophe RIVENQ, Président  du Groupe UEDC (Union des Elus de la Droite…

Lettre de Christophe RIVENQ, Président  du Groupe UEDC (Union des Elus de la Droite et du Centre) au premier Ministre Manuel VALLS concernant le nom de la région.

Monsieur Manuel Vall
Premier Ministre        
Hôtel de Matignon     
57 rue de Varenne     
75007 PARIS             

Objet : Nom de la Région

Monsieur le Premier Ministre,

Par la présente, je souhaite attirer votre bienveillante attention sur un sujet éminemment important qui doit engager l'avenir de la Région, s'agissant de la construction de son identité.

A l'issue de l'AssembIée Plénière du Conseil Régional de Languedoc-Roussillon — Midi – Pyrénées du 24 juin 2016, une très courte majorité d'élus s'est prononcée en faveur d'une résolution unique proposant le nom « Occitanie » pour identifier notre nouvelle Région.

Il me paraît aujourd'hui indispensable de porter à votre connaissance plusieurs éléments de nature à vous éclairer sur la réalité de l'erreur historique que l'exécutif en place a commise, et des conséquences que cette décision pourrait avoir, dans l'hypothèse où vous la valideriez, sur l'avenir de ce territoire auquel nous sommes indéfectiblement attachés.

Il est d'abord une vérité incontournable qui s'impose à chacun : cette dénomination ne correspond en rien à la réalité historique et géographique de l'Occitanie, comme l'a d'ailleurs récemment rappelé, à juste titre, Monsieur Alain ROUSSET, Président de la Région Aquitaine — Limousin — Poitou — Charentes.

En effet, l'Occitanie, telle qu'elle s'est construite au fil de l'histoire de France, couvre un territoire de 190.000 km2, alors que notre collectivité n'en totalise que 72.700. En outre, elle rassemble 17 millions d'habitants, soit trois fois plus que la Région Languedoc-Roussillon – Midi-Pyrénées.

Ses frontières géographiques, délimitées au cours des siècles, vont jusqu'à Bordeaux, en passant par Limoges, Clermont-Ferrand, Grenoble. Nice et même par les vallées du Piémont italien.

Outre cette erreur historique manifeste, l'avis rendu par l'assemblée régionale le 24 juin dernier a également été motivé par des considérations étrangères au but recherché. Nous savons bien que le choix du nom de notre nouvelle Région devrait traduire un acte de rassemblement fondateur, permettant de bâtir une identité forte pour un territoire dont les racines, riches et plurielles, sont une garantie pour l'avenir de tous ses habitants et plus généralement, pour sa cohésion.

Or, de ce point de vue, je tiens à souligner que dans la conduite de ce dossier, la démarche suivie par l'exécutif régional s'est totalement affranchie de cette vision ambitieuse. Cette démarche, qui a consisté en une simple consultation par la voie d'internat et qui a été un échec retentissant au regard du nombre d'avis recueillis, n'a finalement été qu'un gage donné bien légèrement à une minorité identitaire.

Le résultat est que ce gage s'est transformé en piége pour ceux-là mêmes qui l'ont accepté, sachant que la majorité régionale semblait, à l'origine, favorable é l'appellation ” Languedoc-Pyrénées “, et que vous-mêmé aviez exprimé votre préférence pour le nom de ” Languedoc “.

Vous conviendrez que nous sommes loin d'une dénomination consensuelle et que le nom ” Occitanie ” porte en lui-même les germes de la division, ainsi qu'en témoignent les trés nombreuses réactions émanent des forces socio-économiques de notre Région.

Nous ne pouvons nous résoudre à un tel échec, comme nous ne pouvons accepter que l'avis du Conseil Régional soit le fruit d'un simple rnarchendage.

Je forme le vœu que vous comprendrez le bien-fondé de ma démarche, celle-ci n'a d'autre but que de réhabiliter un débat qui a été vidé de son sens.

C'est dans cet esprit que j'ai l'honneur de soumettre à votre réflexion et à votre décision la proposition d'un nom qui apporte la garantie de la cohérence et du rassemblement, dans le respect de notre héritage historique et de notre réalité géographique, en méme temps qu'il refléte le dynamisme et la diversité économique de notre territoire.

La seule dénomination qui est à même d'exprimer cette vision est “Languedoc-Roussillon – Midi-Pyrénées “, parce qu'elle est l'émanation des régions d'origine et traduit la richesse de notre territoire.

En vous remercient de l'attention que vous voudrez bien porter à ma requête, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, en l'assurance de ma haute considération.

Qu'en pensez-vous ?

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