Droit

L ‘immobilier sur Marseillan

Récemment, un dossier consacré à l'immobilier de Marseillan dans le quotidien régional montre à…

Récemment, un dossier consacré à l'immobilier de Marseillan dans le quotidien régional montre à quel point l'urbanisme de notre commune est un sujet à la fois inquiétant et rassurant.

Inquiétant sur le fait que le marché de l'immobilier est totalement décalé avec la réalité de l'économie réelle.
Même si l'on commence à parler de baisse de prix de l'ordre de 10 à 15 % , il ne faut pas oublier que depuis une décennie , ce secteur de l'économie a frôlé les 140 % d'augmentation.

Actuellement, comment voulez vous qu'un salarié du privé comme du public, un cadre ou un ouvrier, un agriculteur et même un retraité puissent payer une maison de 400 000 euros (plus de 2,5 millions de francs) ou un simple appartement approchant les 150 000 euros ( à peine 1 millions de francs) considéré par les professionnels de petit budget ?
Au fil des années, les salaires et les diverses pensions ne suivent pas l'augmentation des prix des nombreux prélèvements obligatoires (impôts locaux, électricité, gaz, essence, alimentation…) qui incombent aux budgets des ménages classiques. l'équation parait donc difficile à résoudre.

Vous comprendrez bien que l'achat d'un logement aujourd'hui repose inexorablement sur un apaisement de ce marché. Cela passe également par une prise de conscience collective (vendeur, intermédiaire, acheteur) concernant les transactions. Elles resteront « grippées » pour longtemps si l'on continue à évaluer des biens immobiliers sans tenir vraiment compte, au sens général, des ressources réelles des acheteurs potentiels locaux.

Il fut un temps, pour vendre sa maison « hors de prix », certains vendeurs avait recours aux habitants des autres pays de la communauté européenne . « Ils amenaient un appel d'air frais en matière de devises ». Mais aujourd'hui, avec cette crise financière limitant l'accès aux crédits et qui touche également voir d'avantage les pays hors de nos frontières nationales , quel sera l'impact sur l'accès à la propriété concernant cette catégorie d'acheteur ?

Par ailleurs, Il est regrettable que dans cet excellent article du quotidien régional, la situation des biens immobiliers mis à la location n'ait été évoquée.

Là aussi, le problème est récurrent . Depuis toujours, la location à l'année est rare dans notre commune. De nos jours, elle s'accompagne de prix démesurés. Il y a environ une dizaine d'années, des appartements de type F1 F2 étaient accessibles pour environ 200 à 250 euros.
On compte actuellement 50 % d'augmentation pour les mêmes produits. Une situation économique très difficile pour l'ensemble des ménages notamment les jeunes dont la plupart, ont un revenu à peine plus élevé que le SMIC.

Paradoxalement, le fait d'avoir recours aux crédits pour accéder à la propriété, beaucoup de banques appliquent une règle de bon sens consistant à ne pas endetter le futur acquéreur de plus d'un tiers par rapport à ses ressources personnelles.
Mais pour la location, beaucoup de ménages y consacrent souvent plus du tiers de leur budget. Et je ne parle pas des garanties demandées à tout va (caution, garants..) pour des logements au confort dérisoire par rapport aux prix fixés. Vous me direz, il faut que le bailleur se protège contre les mauvais payeurs. Certes, je le conçois mais à force de garantir les prix à la hausse sans se soucier du tissus économique local, la période hivernale risquerait d'être de plus en plus longue pour l'encaissement des loyers .

Une fâcheuse situation pour ceux et celles qui ont investi leur argent dans la pierre pensant bénéficier tous les mois d'un petit revenu supplémentaire et mérité.

Toutefois, il existe au moins un coté rassurant dans cette situation de l'urbanisme Marseillanais L'empilement des règlementations décidés ultérieurement par les politiques a bien sur, cet effet pervers de faire monter les prix à cause d'une offre peu conséquente mais il a aussi un effet de protection non négligeable.

Imaginons un instant, surtout dans notre belle région du bord de mer, l'inexistence de lois attraits à la construction. Marseillan aurait depuis bien longtemps perdu de son authenticité de village languedocien. Déjà, dans un passé pas si lointain, nous avons atténué le pire et comme le dit très justement M. Michel maire de Marseillan, le Plan d'occupation des sols (POS) fut bloqué en raisons des problèmes d'assainissements.

Il est donc primordial pour un développement harmonieux de notre commune de ne surtout pas occulter toutes ces problématiques qui touchent à la fois l'économie réelle locale et la protection de notre environnement qui garantit fortement la valeur d'un bien immobilier.

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