Culture & Loisirs

Vernissage - "Jeux de Dames" - Mme Beatrix VINCENT le 9 Novembre 2017

Jeux de DamesLa Région OCCITANIE/Pyrénées-Méditerranée organise à la Maison de Région à Béziers un…

Jeux de Dames

La Région OCCITANIE/Pyrénées-Méditerranée organise à la Maison de Région à Béziers un vernissage pour la présentation de peintures de Mme Beatrix VINCENT “Jeux de Dames“.

En présence de l'artiste. 

Jeudi 9 Novembre 2017 à partir de 18h30

Exposition du 10 au 24 novembre 2017

Maison de Région à Béziers

(5, Avenue Alphonse Mas)

BEATRIX VINCENT

Je suis peintre autodidacte. Je signe mes tableaux B.AX. Ce qui m’importe, c’est la condition féminine, c’est pourquoi je mets les femmes à l'honneur, avec la volonté de leur rendre hommage et  de promouvoir l’égalité sociale. Je ne peins en effet que des femmes (peut-être parce que c'est un cancer du sein qui m'a amenée là et que le sein est un symbole de la mère et de la femme). J'aime célébrer leur beauté, leur sensualité mais aussi leur courage (certaines de mes toiles rendent hommage aux grandes figures féminines qui ont marqué l'histoire comme Angela Davis, Rosa Parks, Simone de Beauvoir, etc), leurs corps et leurs âmes en somme.

J’aime bousculer les codes, les stéréotypes, interpeller le « regardant » démontrer que les inégalités entre femmes et hommes sont issues de facteurs sociaux, culturels et économiques plutôt que biologiques. C’est ainsi que j’ai notamment produit une série de toiles sur la femme et le vin (domaine encore largement occupé par les hommes), une autre intitulée « belle et rebelle » qui rompt avec la douceur et la discrétion que l’on attribue arbitrairement à la gent féminine alors que le courage et le charisme serait la part des hommes (sur ces tableaux, les femmes sont tatouées, portent des blousons de cuir), une autre encore intitulée « flower power » représente des femmes couronnées de fleurs et ne sont pas sans évoquer les femen et leur combat. »                                                         

Dans mes peintures on perçoit l'influence de l'art urbain : Banksy, Miss Tic, Shepard Fairey,… notamment du “stencil art” et du “writing” même si je ne me sens pas la légitimité de me revendiquer comme appartenant au courant du « street art » étant donné que je ne peins pas sur les murs. J’aime que les femmes que je peins soient séduisantes, expressives, fortes et fragiles à la fois et toujours porteuses d'émotion.

Dans mes peintures, j’aime particulièrement jouer avec les pleins et les vides, le clair et l'obscur, la mat et le brillant. Ainsi, c'est le cerveau qui complète ce qui, par la confusion voulue des ombres et du fond, n'est pas offert à l'œil. De cette façon, je souhaite aussi faire de celui qui rencontre ses œuvres, un co-créateur, libre de ses choix, de son imaginaire, libre de projeter sur l’œuvre ses propres émotions. Romain Rolland disait : « On ne lit jamais un livre, on se lit à travers les livres pour se découvrir. » Ainsi, on laisse entendre sans le dire, on laisse le spectateur imaginer, s’interroger, tenter d’apporter lui-même la réponse.

Dans une culture de vénération du plein, elle trouve intéressant de n’utiliser qu’une gamme réduite de teintes, de jouer aussi avec le vide, avec ce qui n'est pas dit, ce qui n'est pas montré mais seulement suggéré et du contraste qui naît de leur juxtaposition. On tend l’oreille face à un murmure, on a envie d’en savoir plus alors que l’envie est de se boucher les oreilles quand quelqu’un hurle.

A l’adolescence, j’ai fréquenté un atelier d’artiste (Cathy Clauzel) pendant plusieurs années. J’y ai été initiée à la technique du pastel, aux croquis à la craie, à la mine de plomb, aux sanguines… quelquefois d’après modèles vivants. Ma pratique de la peinture s’est arrêtée après le bac (les études, sa profession puis sa vie de famille prenant le pas sur ses activités artistiques).  Il a fallu une rupture, un message fort, en l’occurrence la maladie, il y a deux ans déjà, pour que je perçoive le caractère essentiel de la création artistique dans ma vie et renoue avec cette passion, cette partie de moi-même que j’avais muselée, que j’avais enfoui malgré moi pour de fausses bonnes raisons de personne pressée.

De cette épreuve, j’en retire une certaine urgence à vivre.  D’une part, je me sens pleinement dans « l’ici et maintenant » lorsque je peins et cela m’apporte plaisir et sérénité, d’autre part c’est un moyen pour moi d’ex-primer ce qui s’était peut-être im-primé dans mon corps, faute d’être extériorisé. 

Finalement, deux ans après mon diagnostic, je peux dire que c’est grâce au cancer que j’ai pu reconstruire mon puzzle, être UNE en ne négligeant aucune part de moi-même : je suis femme, mère, compagne, artiste.

J’aime à penser que mon art est engagé en faveur de la condition féminine et solidaire puisqu'il me permet de soutenir deux associations de lutte contre le cancer (étincelle-LR et la ligue contre le cancer) pour lesquelles je ressens une immense gratitude.

Nous sommes des êtres sociaux et on trouve du sens à se sentir investi dans une belle cause. Je me sens, grâce à cette action, particulièrement vivante.

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